• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de JMBerniolles

sur Fukushima, un silence inquiétant


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

JMBerniolles 17 octobre 2011 17:10

Ceci est un article approximatif mal informé et mal intentionné. Qu’il recueille plus de 80% d’approbation serait incroyable s’il ne s’agissait d’un domaine où la cécité idéologique joue à plein.

1)  L’auteur ne s’est pas vraiment informé : les réacteurs et stockages de combustibles usés sont actuellement sous contrôle, le primaire des réacteurs 1,2 et 3 est sous les 100°c et le « cold shutdown », -arrêt froid -, est officiellement prévu avant la fin de l’année (avec un mois d’avance). Il y a deux types de refroidissement par eau  fraiche décontaminée : a) par la feedwater line b) par la ligne d’aspersion incendie fire spray line.

2) Les travailleurs sur le site sont évidemment équipés de dosimètres et leur irradiation suivie individuellement. Par ailleurs les points chauds sont repérés. Les techniciens ne sont pas envoyés travailler dans n’importe quelles conditions et ils sont tous suivis médicalement. Comme les populations [2 millions d’examens médicaux, des enfants particulièrement observés pour les problèmes thyroïdiens ..]

3) l’auteur n’a visiblement pas compris et ne s’est pas correctement informé sur la notion de dose biologique intégrée. Pour la population la dose annuelle d’irradiation, due spécifiquement à ces accidents nucléaires, tolérée est de 5 millisieverts par an. Ce qui est logique puisqu’un scanner corps entier donne cette dose de rayonnements absorbés. Pour les travailleurs de l’atome la limite annuelle (en France aussi) est de 20 millisieverts. En situation exceptionnelle la dose limite fixée pour les travailleurs les plus exposés est de 100 millisieverts. Au Japon cette limite a été portée à 250 millisieverts par décision gouvernementale. Et seuls 6 travailleurs ont dépassé ce seuil. Il faut savoir que la diose de 100 millisieverts est reconnu comme le seuil d’innocuité absolue de l’irradiation. En fait c’est aussi vrai bien au-delà et notamment évidemment jusqu’à 250 millisieverts. Surtout si on ne l’intègre pas d’un seul coup.

Jusqu’à présent il n’y a eu aucun mort par irradiation à Fukushima Daiichi. Les dépôts ponctuels dans l’environnement d’Iode 131et de Césium 134 et 137 ont effectivement dépassé dans certaines zones très limitées, les niveaux de Tchernobyl où la dispersion des aérosols radioactifs a été largement supérieure, mais cela n’a pas entrainé d’irradiations mortelles ou de contaminations insupportables. Après un moment de flottement qui s’explique tout de même par l’ampleur du désastre naturel, séisme + Tsunami, les sources radioactives ont été localisées et mesurées, notamment par l’US DOE et les aliments contrôlés comme bien d’autres choses.

Aujourd’hui l’heure est au retour des populations, hors certaines zones limitées et à la décontamination.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès