Ceci est un article approximatif mal informé et mal intentionné.
Qu’il recueille plus de 80% d’approbation serait incroyable s’il ne s’agissait
d’un domaine où la cécité idéologique joue à plein.
1) L’auteur ne s’est
pas vraiment informé : les réacteurs et stockages de combustibles usés
sont actuellement sous contrôle, le primaire des réacteurs 1,2 et 3 est sous
les 100°c et le « cold shutdown », -arrêt froid -,
est officiellement prévu avant la fin de l’année (avec un mois d’avance). Il y
a deux types de refroidissement par eau fraiche décontaminée : a) par la feedwater line b) par la ligne d’aspersion
incendie fire spray line.
2) Les travailleurs sur le site sont évidemment équipés de
dosimètres et leur irradiation suivie individuellement. Par ailleurs les points
chauds sont repérés. Les techniciens ne sont pas envoyés travailler dans n’importe
quelles conditions et ils sont tous suivis médicalement. Comme les populations
[2 millions
d’examens médicaux, des enfants particulièrement observés pour les
problèmes thyroïdiens ..]
3) l’auteur n’a visiblement pas compris et ne s’est pas
correctement informé sur la notion de dose
biologique intégrée. Pour la population la dose annuelle d’irradiation, due
spécifiquement à ces accidents nucléaires, tolérée est de 5 millisieverts par an. Ce qui est
logique puisqu’un scanner corps entier
donne cette dose de rayonnements absorbés. Pour les travailleurs de l’atome la
limite annuelle (en France aussi) est de 20 millisieverts. En
situation exceptionnelle la dose limite fixée pour les travailleurs les plus
exposés est de 100 millisieverts. Au
Japon
cette limite a été portée à 250 millisieverts par décision
gouvernementale. Et seuls 6
travailleurs ont dépassé ce seuil. Il faut savoir que la diose de 100 millisieverts est reconnu comme le
seuil d’innocuité absolue de l’irradiation. En fait c’est aussi vrai bien au-delà
et notamment évidemment jusqu’à 250 millisieverts.
Surtout si on ne l’intègre pas d’un seul coup.
Jusqu’à présent il n’y a eu aucun mort par irradiation à Fukushima Daiichi. Les dépôts ponctuels dans l’environnement d’Iode 131et de Césium 134 et 137 ont effectivement dépassé dans certaines zones très
limitées, les niveaux de Tchernobyl où la dispersion des aérosols radioactifs a
été largement supérieure, mais cela n’a pas entrainé d’irradiations
mortelles ou de contaminations insupportables. Après un moment de flottement
qui s’explique tout de même par l’ampleur du désastre naturel, séisme + Tsunami, les sources radioactives
ont été localisées et mesurées, notamment par l’US DOE et les aliments contrôlés comme bien d’autres choses.
Aujourd’hui l’heure est au retour des populations, hors
certaines zones limitées et à la décontamination.