@ Walid :
Merci pour le commentaire. J’aimerais toutefois préciser certains points.
Walid :
mais vous déduisez de l’inanité du capitalisme, qu’un système de
privilèges et de coutumes bien établis est sans doute le plus à même de
contrecarrer l’emprise totalitaire induite par la liquidité des biens
Vous interprétez mon texte ; excusez-moi si je n’ai pas été assez clair, mais cela me semble pourtant relativement précis (je me cite moi-même) :
Ce qu’il convient d’en retenir n’est point que l’ancien régime doit nous
servir de modèle ou qu’il dût être restauré en remplacement de nos
républiques corrompues ; ce qui est intéressant dans ces trois cas de
figure, c’est que nous avons affaire à trois ordres (classes sociales)
munis de privilèges et de statuts particuliers, qui ne sont rien
d’autre qu’une des formes possibles du capital, ou des combinaisons de
celles-ci ;
Nulle part il n’est question de « sans doute » ; j’ai pris l’exemple de l’Ancien Régime parce qu’il est plus proche de nous historiquement et sur le plan de l’identité, mais j’aurais tout aussi bien pu employer celui des sociétés polynésiennes ou amérindiennes étudiées par M. Mauss dans l’Essai sur le don. La problématique clef de l’article est la répartition du capital, dont résulte tout le reste.
Walid :
Cette répartition et cette allocation du capital doit donc se déployer
du niveau le plus local au niveau le plus global. Ainsi, le prédateur
Léviathan comme le prédateur Capitaliste perd son emprise, à partir du
moment où ce dégradé d’allocations est bien défini
On peut trouver mille façons différentes d’allouer et d’organiser le capital ; ce que j’essaye de montrer est qu’au lieu d’attaquer le problème en passant par l’organisation politique, on devrait peut-être s’y employer directement.
Walid :
Mais il ne s’agit pas d’une bonne définition fixe, statique, en soit. Il
ne s’agit d’une bonne définition que parce que les rapports de pouvoir
entre les différents échelons ont été bien définis [...]
Marx, que je cite, considère que ce n’est pas le pouvoir politique qui règle les rapports économiques mais l’inverse. Je pense que c’est un postulat qu’on gagnerait à creuser un peu plus, et d’ailleurs, les faits donnent raison à l’analyse marxiste. Ceux qui nous dirigent réellement sont ceux qui possèdent le plus de capital, à savoir J.P. Morgan, Goldman Sachs, etc. Il en résulte que quelle que soit l’organisation politique mise en place, elle finira forcément par être corrompue et dévoyée par le grand capital, à moins que l’institution de propriété elle-même ne soit réformée, comme le préconisait Proudhon.
Walid :
Il n’y a pas d’alternative à la dérive totalitaire ailleurs que dans l’activisme citoyen.
Il y a bel et bien une alternative, et celle-ci s’appelle la propriété (cf le paragraphe sur Proudhon).
Walid :
C’est aussi en ce sens que votre présentation est spécieuse, parce que
l’ordre bourgeois, au delà de ses travers, a certes prolongé et fini par
amplifier le divertissement*, mais a eu l’incomparable mérite de donner
à tout le monde le savoir de l’écriture, de la lecture et du calcul.
Est-ce bien vous qui vous exprimez, ou bien le Ministère de l’Éducation Nationale qui s’exprime à travers vous ? Avec ou sans l’ordre bourgeois, cette évolution se serait produite parce qu’elle était devenue nécessaire pour accroître la division du travail.
Walid :
C’est tout de même un outil de base anti-totalitaire.
Bah... vu l’ignorance et l’inculture crasse où macèrent nos sociétés occidentales, permettez-moi d’en douter. Il ne sert à rien de savoir lire si on n’en fait pas usage, et d’ailleurs, l’écrasante majorité des Français préfèrent regarder la télévision (voir TV Lobotomie de M. Desmurget).