Ça fait pas de mal de rappeler ces choses-là, de temps en temps.
J’aurais peut-être une réserve concernant l’articulation économie - social - politique :
De façon générale, la politique et l’économie sont indissociables et
fortement intriquées, ce sont les composantes d’un tout plus large qu’on
nomme : social.
un Homme possède deux jambes pour marcher, une
société aussi. Elle décide (politique) et agit (économie), s’il vous en
manque une vous n’irez pas bien loin. Et encore faut il qu’elles soient
accordées et synchronisées.
Il me semble que c’est beaucoup plus compliqué que cela. Fortement intriqué, sans aucun doute ; mais il me semble que le mécanisme que tu décris avec la métaphore des deux jambes est trop simpliste et évacue un aspect de la question que j’ai volontairement laissé de côté : la coercition, qui est l’expression du pouvoir politique, des rapports de production, mais aussi de la contrainte sociale, et qui serait une sorte de courroie de transmission entre les trois, fonctionnant dans les trois sens : le politique peut contrôler l’économie, mais l’inverse est vrai aussi ; les déterminismes sociaux peuvent s’avérer décisifs ou bien céder au pouvoir politique ou à la contrainte économique. Tout dépend de quel côté s’exerce la plus forte coercition (elles peut prendre différentes formes : sociale, physique, économique, morale, etc). Ces trois domaines (politique, économique et social) interagissent, et il me paraît difficile à ce stade de proposer une théorie cohérente là-dessus. La seule chose dont je sois à peu près convaincu est que la répartition du capital ainsi que sa typologie est justement la clef qui permet de décrypter ces rapports.