Je reviens de la RDC où j’ai travaillé pour des organisations internationales dans les domaines de la Gouvernance démocratique, de la promotion de l’Etat de droit et de l’appui à la justice et aux instances sécuritaires dans la lutte anticorruption à travers la chaine Police-Justice-prison.
Ce que je pourrai dire c’est que la situation de la RDC est d’une grande complexité et que l’on ne peut la saisir dans un seul de ses aspects. Tant les nationaux eux-mêmes, notamment ceux qui sont au pouvoir, ou dans son giron, que les étrangers sont responsables de ce qui arrive à ce riche et beau pays.
C’est autant dire que quelles que soient les élections à venir la RDC ne sera jamais en paix tant que les maux premiers qui la gangrènent ne trouvent solutions, notamment la corruption, la cupidité et le trafic d’influence à tous les échelons entrainant le bradage des ressources nationales par les nationaux, la connivences des étrangers bénéficiaires des contrats « pipés » et toute la chaine satellitaires qui en profite à l’intérieur du pays et aux frontières.
Le congolais, celui de la rue, est un être pacifique souvent conscient de difficultés de son pays, mais il est pris dans la gangue sécuritaire du système, les chaines de l’appauvrissement, l’abrutissement à la bière populaire, son pain quotidien, et le fatalisme religieux auquel il s’accroche et qui l’exploite à travers des ordres organisés.
La RDC est malade de ses enfants, et du reste du monde qui l’exploite à travers eux. Et ce ne sont pas des élections qui vont y changer quelque chose, tout au moins pas à court terme. Toutefois, que serions-nous sans l’espérance ?