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Commentaire de baska

sur 17 octobre 1961 : quand la propagande fabrique un « crime d'Etat »


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baska 19 octobre 2011 00:52

Les fondateurs du parti de votre copine n’avaient pas besoin de prouver qu’ils étaient proches de l’idéologie nazie :

« Les collabos de Le Pen »

Le président du Front national, qui jure avoir pris la route des maquis du Morbihan à l’âge de 17 ans, n’a jamais manqué de mettre en avant les anciens résistants membres du FN : Michel de Camaret, compagnon de la Libération, le colonel Etienne François, grand officier de la Légion d’honneur, Robert Hemmerdinger, Roger Holeindre...

Proche lui-même de l’ancien nazi belge Léon Degrelle, Le Pen se montre en revanche beaucoup plus discret sur les anciens du régime de Vichy et autres admirateurs de l’Allemagne hitlérienne étroitement mêlés à l’histoire du FN.

Léon Gaultier. Cet ancien lieutenant Waffen SS a fondé une maison de disques, la SERP, avec Le Pen en 1963. Il fut membre du conseil national du FN dès sa création, en 1972.

André Dufraisse. Ex-membre du Parti populaire français et de la Légion des volontaires français (LVF), c’est à son engagement sur le front de l’Est sous l’uniforme allemand qu’il dut son surnom de « Tonton Panzer ». Membre du bureau politique du Front national de 1972 à sa mort, chargé du recrutement des chefs d’entreprise, André Dufraisse fut aussi le compagnon de Martine Lehideux, actuelle présidente du groupe FN au conseil régional d’Ile-de-France, elle-même nièce de François Lehideux, ministre de l’Industrie de Pétain. A la mort de « Tonton Panzer » en 1994, Le Pen prononça sur le parvis de l’église de Saint-Nicolas-du-Chardonnet un bref hommage au défunt, avec lequel il avait milité depuis 1956.

François Brigneau. Cet ancien milicien, qui connut les geôles de Fresnes au temps de Brasillach, fut vice-président du FN à sa création. Editorialiste de National Hebdo, condamné plusieurs fois pour incitation à la haine raciale, il a pris ses distances au moment de la scission mégrétiste.

Roland Goguillot, alias Roland Gaucher, s’occupa pendant la guerre des jeunesses du RNP de Marcel Déat, qu’il suivit à Sigmaringen en 1944. A la Libération, il prit le pseudonyme de Roland Gaucher. Journaliste à Minute, Gaucher-Goguillot fut fondateur en 1972, puis membre du bureau politique du Front. Grand spécialiste du PCF, il a sensibilisé Le Pen à l’efficacité des techniques militantes communistes. Il sera conseiller régional FN de Franche-Comté et directeur de National Hebdo jusqu’en 1993.

Pierre Bousquet, premier trésorier du FN, décédé en 1991, était un ancien caporal de la division Charlemagne.

Victor Barthélemy, secrétaire général du Front national de 1973 à 1978, décédé en 1985, fut le secrétaire de Jacques Doriot, chef du PPF. Il a été membre du comité central de la Légion des volontaires français (LVF).

Gilbert Gilles fut de tous les combats de l’extrême droite. Aujourd’hui retraité et auteur de livres sur la Seconde Guerre mondiale, il ne cache rien de son passé  : « J’ai été à la Waffen SS et adjudant de la division Charlemagne, j’ai combattu en Ukraine du Nord et purgé quatre ans et demi de prison pour appartenance à l’OAS : nous avions fait sauter les pylônes à haute tension à Sarcelles un jour où de Gaulle devait y faire un discours. » En 1984, Gilbert Gilles devint le chargé de mission de Le Pen (qu’il tutoie) afin de récolter des fonds en Afrique, mais fut écarté par Jean-Pierre Stirbois.


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