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Commentaire de Constant danslayreur

sur La souffrance au travail des enseignants


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Constant danslayreur 19 octobre 2011 22:09

Quand vous aurez fini de pleurer sur votre sort vous me ferez signe, avec 3 frères et sœurs enseignants à l’université et ayant moi-même longtemps animé des sessions de formation dans un cadre professionnel, je ne crois pas que vous ayez grand-chose à m’apprendre sur les difficultés du métier.

Mais pas plus le sacerdoce lui-même, que vos propres soucis d’autorité dans votre classe ne sont le sujet.

Cela dit puisque vous insistez… Si vos élèves dérapent et vous tutoient 10 fois par cours c’est peut-être simplement parce que vous alternez vous-même comme ici à deux reprises avec moi, entre tutoiement et vouvoiement...

De plus, la meilleure autorité serait parait-il celle qui s’exercerait sans être voyante, évidemment ça suppose de la maîtrise et surtout une crédibilité et une cohérence sans faille, je vous vois mal avoir cette autorité là, quand vous prêchez de très haut à un jeune, que le tutoiement est un vilain dérapage pour vous le permettre deux phrases plus tard, très crédible en effet.

Ce genre d’autorité suppose également un certain degré de fierté, on ne continue pas à tutoyer quelqu’un qui vous a poliment prié de ne plus le faire, en succombant au plaisir trompeur de la bravade mais en s’exposant ainsi au mépris, dans le genre « dans ce cas, de l’air, grossier personnage, fanfaron et dénué de fierté ».

Sans oublier qu’il est pour le moins, difficile de prétendre à une telle maîtrise de ses élèves lorsqu’on est capable de ponctuer en s’adressant à eux par des « mon pote »

Enfin, un tel art de l’autorité réclame beaucoup d’écoute, de réflexion, de recul et très peu de paraître, vous, non vous savez tout, tout de suite et vous l’assénez immédiatement, vous tapez à côté et persistez, vous croyez même savoir qu’un avoxien a été à l’école privée rien qu’à sa manière de s’exprimer. Au passage ça en dit long sur la valeur que vous accordez vous même à votre enseignement 

En conclusion, ce n’est pas à votre classe, à votre ministre ou à vos contradicteurs sur la toile que vous devez vos misères, mais bel et bien, à votre propre nullité.

Revenons au sujet si vous le voulez bien (pareil si vous ne voulez pas mais bon).

A cause de votre souci de comprenette, vous commencez vous-même par un procès d’intention en m’accusant (suprême délice), de faire le procès de la concernée.

Bref, vous êtes incapable de saisir la nuance entre faire le procès d’un mort (sic) et entre donner la priorité d’abord au vivant, ensuite à des élèves qui n’ont rien demandé à personne et à qui elle a quand même imposé la trauma et enfin relativiser les « valeurs » du martyre, pour que justement les élèves ne risquent ni de s’en inspirer, ni de se persuader que le morbide c’est « cool ».

Pas grave, je vous réponds poliment en prenant le soin d’expliquer, je vous confirme même sans vous traiter d’idiot que vous en êtes un et hop en lieu d’en prendre acte, tout ce que vous décidez sciemment de saisir de l’explication, c’est que vous seriez accusé de tresser une couronne à la défunte, sans blagues.

Et d’un ce n’est pas de vous que je parlais ‘j’ai un scoop pour vous il y a un billet plus haut et d’autres commentaires que les vôtres, si si regardez bien, et de deux, un ch’tit peu quand même quand vous la défendez d’un procès imaginaire n’est-ce pas…

Sinon c’est vrai que vous, vous dites plutôt que son geste n’était pas une bonne idée. Cela dit une « mauvaise idée » dont vous vous accommoderiez sans peine, si elle pouvait faire ressentir à vos élèves votre propre calvaire à vous, n’est-ce pas.

Au passage, c’est à peine si vous ne dites pas trauma… mon c..l, c’est bien que les élèves comprennent, ça en dit long sur le comment vous les percevez ces monstres.

Une mauvaise idée également que vous verriez bien résoudre vos problèmes de salaire, de retraite, de classes surchargées, de crise, d’austérité, de disparition du caïman des iles du même nom et accessoirement de petits monstres à endurer, puisque vous regrettez que ce geste fort décidé pour demain 10H n’ait pas été relayé par les établissements.

Sans aller jusqu’à vous suicider vous même, vous êtes par contre à fond pour des actions fortes et hautes en symboles autour de ce suicide -même-si-c’était-une-mauvaise-idée-n’est-ce-pas

En fait, vous n’en avez rien à cirer de vos élèves et de leur santé mentale, vous n’en avez rien à cirer de la défunte et vous n’en avez rien à cirer d’agresser les autres sur la base d’une construction totalement erronée, ni de leurs demandes polies vous invitant à garder vos distances. Sur toute la ligne, c’est vous, vous et encore vous.

Pas grave en soi, banal même, mais dans ce cas ne soyez pas faux derche en me reprochant de lui faire un procès et ne faites pas l’idiot avec des questions sur l’essence, le suicide ou l’endroit « qui aimeraient bien avoir l’air mais qu’ont pas l’air du tout ».

PS 1 : La pierre philosophale n’est pas pour tout de suite, ça vous l’aurez compris

PS 2 : Je ne suis pas, je ne risque pas d’être, votre pote.


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