La souffrance au travail des enseignants
Les enseignants aiment leur travail. Ils l'ont choisi et continuent à le faire consciencieusement malgré les difficultés.
Beaucoup d'entre eux comme ceux du Lycée Jean Moulin de Béziers ont été choqués par les déclarations du ministre Luc Chatel...
LA SOUFFRANCE AU TRAVAIL EST LE QUOTIDIEN DE BEAUCOUP D'ENSEIGNANT(E)S !
De nombreux postes ne sont pas remplacés, les classes sont surchargées et aujourd'hui les jeunes enseignants arrivent dans les établissements sans formation pédagogique.
Beaucoup de professeurs expriment un mal être et il n'est pas exagéré, malheureusement de parler de souffrance au travail.
Même les plus anciens n'en peuvent plus....
Ne pouvant pas recruter du personnel compétent, les chefs d'établissement dans les lycées et collèges déposent des demandes de subventions pour recruter des « animateurs » ou médiateurs de la vie scolaire.
Certains d'entre eux s'appuient sur le dispositif des « adultes relais » pour mettre en place un volant de médiateurs.
Toutes celles et tous ceux qui connaissent de près l'enseignement n'ignorent pas que pour devenir l'inter face entre les enseignants, les élèves et les familles il faut disposer d'une solide formation. Ce que ces médiateurs recrutés dans la précipitation ne possèdent pas.
Il est urgent qu'une réelle réflexion collective conduise à mettre un terme à un bricolage qui n'apporte rien de bon.
Il faut des enseignants et des personnels de médiation préparés et formés à ces métiers et qu'on mette fin au gigantisme de certains établissements scolaires.
Le cri d'alarme poussé par les personnels du Lycée Jean Moulin de Béziers ne nous laisse pas indifférents.
Lise, enseignante au lycée Jean Moulin de Béziers, s’est immolée par le feu jeudi 13 octobre dans la cour de son lycée. Avant de s’enflammer devant ses élèves, elle a déclaré : "C’est pour vous que je le fais".
Ses proches, ses ami(e)s , ses collègues et ses élèves sont plongés dans une grande tristesse.
Les personnels du lycée Jean Moulin sont ulcérés par les mensonges du ministre Luc Chatel :
« Elle n'était pas suivie médicalement, ni fragile, mais consciencieuse, compétente, aimant son travail et courageuse".
"Son geste appelle à la solidarité de l’ensemble des personnels et témoigne de notre difficulté à accomplir notre mission. Nous attendons donc l’engagement responsable de nos autorités. Nous pensons très fort à Lise", disent-ils. Nous souhaitons "une mobilisation générale pour que la souffrance au travail cesse et que de tels drames ne se renouvellent plus avec la commémoration de ce drame (une semaine après) dans tous les établissements de France par des débrayages Jeudi 20 à 10h. Nous comptons sur Vous tous. Merci de diffuser à toutes vos connaissances afin d'alerter l'opinion, pour que l'éducation nationale ne devienne pas France Telecom..."
Je partage totalement le point de vue d'Emancipation ( tendance intersyndicale), quand ses militant(e)s déclarent :
Le geste de Lise « appelle à la solidarité de l’ensemble des personnels et témoigne de notre difficulté à accomplir notre mission. Nous attendons donc l’engagement responsable de nos autorités. Nous pensons très fort à Lise", disent-ils. Nous souhaitons "une mobilisation générale pour que la souffrance au travail cesse et que de tels drames ne se renouvellent plus avec la commémoration de ce drame (une semaine après) dans tous les établissements de France par des débrayages Jeudi 20 à 10h. Nous comptons sur Vous tous. Merci de diffuser à toutes vos connaissances afin d'alerter l'opinion, pour que l'éducation nationale ne devienne pas France Telecom..."
Il est important que les organisations syndicales appellent dans l'unité au débrayage ce jeudi 20 octobre en solidarité avec la mobilisation justifiée des personnels du lycée Jean Moulin.
Il est aussi important que les associations de parents d'élèves soutiennent cette initiative.
Jean-François Chalot
61 réactions à cet article
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Le public prend l’eau ...
La faute à qui à ton avis ? -
Si l’école prends l’eau c’est aussi et surtout la faute des ex 68ards pour qui l’autorité était passible de prison. Parmi ces ex68ards, beaucoup de profs. Et les profs d’aujourd’hui en font les frais. Mais ils sont toujours assez lobotomisés pour adhérer au SNES et confrères, allez comprendre...
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Je suis d’accord avec cet article, mais je pense que les syndicats enseignants doivent repenser leurs modalités d’action et ne plus s’enfermer dans une posture uniquement revendicative : un peu d’imagination...
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je vais en choquer certain mais si vous ne voulez pas souffrir au travail et bien resté chez vous
car pour moi le plus choquant c’est le geste que cette dame à fait devant ses éléves et personne pour s’y opposer , bizarre non, un scénario de snuff-movies pour dégénéré
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charles-edouard ta mauvaise orthographe me choque.
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Bonjour,
Vous avez tout à fait raison, quand on est désespéré, faut aller se suicider dans une forêt, loin de tout. Faut pas gêner les bonnes gens.
Toutes ces personnes qui mettent un terme à leur vie, dans la Police, l’éducation nationale, la Poste, les hôpitaux, France Télécoms, l’agriculture, etc. mais quel manque de savoir vivre ! Ils auraient put rester au lit à pleurer quand même au lieu de traumatiser leurs entourages.
Franchement, c’est quand même une « réflexion » au ras des pâquerettes. Dans une société qui se désagrège de toute part, vous trouvez le moyen de condamner le geste de l’enseignante. Il faut se réveiller là, si des être humain en arrive à de telles extrémités, ce n’est quand même pas parce qu’ils sont dégénérés !
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« charles-edouard ta mauvaise orthographe me choque. »
Sont-ce les enseignants qui lui auraient appris l’orthographe ?
N’auraient-ils pas su le faire ?
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Un peu de recul SVPQuel est le message ?
Quelle différence entre telle ou telle catégorie professionnelle et telle autre ?
Etc.
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La différence ?
Allez donc enseigner une semaine devant une classe de barjots qui ont avec leurs familles tous les droits et les enseignants aucun et soutenus par personne !
A l’auteur : certes l’absence de formation est déplorable mais je doute que ce soit le fond du problème .
Dans des conditions d’enseignement normal un diplômé bac + 4 ou 5 pourrait se former sur le terrain avec l’aide de ses collègues .
Mais dans certains établissements c’est mission impossible pour tous ! (revoir « le prof » avec G. Depardieu )
Le problème est au delà !
Cr.
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« Allez donc enseigner une semaine devant une classe de barjots »
Surtout avec des profs barjots. -
Un événement tragique qui n’a jamais dû arriver en France depuis toujours, la situation depuis l’élection de l’UMP est critique.
La casse du milieu scolaire et des enseignants est plus j’y pense, une nécessité pour l’UMP.
Le milieu enseignant étant principalement à gauche, ils ont tout naturellement cherché à détruire un électorat qui savait de toute manière irrécupérable.La santé des travailleurs vient derrière les ambitions politiques de l’UMP et cela, j’espère que les électeurs de droite comprendront un jour que l’on n’a pas le droit d’agir de la sorte.
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Si le public prend long comme le dit un peu vite l’enclume c’est parce qu’il est laissé à l’abandon par les politiques.
Je suis surpris ( mot faible) par les difficultés rencontrées par les enseignants aujourd’hui et par leur souffrance. Je n’ai jamais été pour la décharge des directeurs mais de plus en plus je réfléchis : A Melun sur une école ZEP un directeur très motivé, à poigne ( mais aussi à l’écoute) vient de laisser la main : fatigue...Il a demandé son changement, c’est une perte pour les enfants et les parents...
Comment peut on tenir longemps sans soutien, sans moyen avec des locaux vétustes et sans aide : pour avoir trois sous iil faut quémander et écrire des pages entières...-
Bonjour,
Je vous invite à prendre connaissance d’une action entreprise par la mairie de Tournan-en-Brie en Seine-et-Marne : expulser l’inspection académique..
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Dire que l’enseignement public est laissé à l’abandon, c’est faux Chalot, tout au moins sur le plan financier... vous devriez allez voir le pognon qu’on y met...
La mainmise de l’état sur l’enseignement ne peut qu’aboutir à la démotivation des enseignants.Quelques pistes :- abandonner le centralisme administratif. Responsabiliser les établissements sur leurs résultats, les laisser recruter leurs enseignants (cela paraît évident, mais pas à l’éducation natiônale). Les établissements doivent pouvoir prendre des initiatives pédagogiques.- laisser les parents choisir l’établissement pour leurs enfants- en finir avec la massification et l’enseignement unique, gourmand en moyens pour de piètres résultats en favorisant les modes d’apprentissages courts, adaptés à beaucoup d’enfants n’ayant pas vocation à suivre des études longues, réservant les filières longues à ceux qui en ont les capacités.Cela permettrait d’éviter de traîner des enfants largués, pour qui l’on n’a cessé de diminuer le niveau d’exigence comme on le fait depuis 40 ans (les programmes de 6ème sont pitoyables, d’une médiocrité inégalée). Cela permettrait de recentrer des moyens précieux là où ils sont utiles et d’arrêter de s’adapter aux plus médiocres.Bien sûr c’est contre-révolutionnaire, pourtant ce serait une vraie révolution ! -
« La mainmise de l’état sur l’enseignement ne peut qu’aboutir à la démotivation des enseignants.
Quelques pistes :... »Sauf que c’est justement la politique menée depuis 4 ans par l’actuel gouvernement, et que plus ça va, pis c’est.
Tout dépend en fait de ce que vous appelez « mainmise de l’état ». Avoir une Education Nationale à la merci des changements de ministres et des tendances de l’opinion manipulée par les médias ou des experts autoproclamés en pédagogie qui n’ont jamais vu un élève de leur vie, effectivement, ça peut poser problème.
Mais libéraliser totalement l’école, c’est hypothéquer purement et simplement l’avenir du pays. Idéalement, il faudrait une éducation nationale indépendante, comme une justice indépendante.
Après, que l’école « coûte cher », ça ne me surprend ni ne me choque :
1/ c’est un investissement sur l’avenir : avoir une population éduquée, compétente est une clé essentiel dans la compétition internationale (voir cela uniquement comme une dépense est stupide)
2/ la part du PIB consacrée à l’éducation en France est en baisse, et est plus faible que dans d’autres pays d’EuropeQue l’argent soit mal utilisé, c’est probable. Que, partant de ce constat, on décide de diminuer l’investissement, j’appelle ça jeter le bébé avec l’eau du bain.
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Que dire ? Quand des gens qui ont une conscience professionnelle n’ont de choix que de tomber malade ou se suicider, notre civilisation régresse de quelques siècles !
Le gouvernement n’entend rien parce qu’il ne veut rien entendre, « le peuple » ce n’est pas son affaire.
Que faut-il faire, dire, hurler pour qu’il entende ce gouvernement ? Commencer à se montrer dans les beaux quartiers, dire que les rues de Neuilly-sur-Seine sont des espaces publiques où les gens ont le droit de se promener à longueur de journées (en se relayant). Les riches vivent cacher, alors que les pauvres aillent se montrer dans leur « espace préservé ». Les députés U M P ont eux aussi des responsabilités dans la dégradation des conditions de travail de la sphère publique et privé. Ils vivent bien ces gens là, leur seul souci c’est d’être réélu car le salaire et leurs privilèges ne sont pas remis en cause. C’est peut-être bien vers cette direction que le peuple devrait à se questionner.
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@ l’auteur
Article qui a le mérite de rappeler une certain nombre de points dramatiques dans la situation de l’éducation nationale.
En particulier, le manque cruel de préparation des enseignants à la réalité de terrain.
Ils n’ont ni la formation théorique suffisante, ni l’entraînement.Et les plus anciens sont rôdés à une population qui n’existe plus car la réalité socio-économico-éducative a bien changé.
Donc énormément de souffrance à tous les étages avec une tutelle qui ne semble pas se montrer plus à l’écoute ou efficace qu’à France Télécom, bien au contraire (cf. ici sur AV tous les excellents articles de Paul Villach sur le thème de la non défense et même de la mise en cause directe par leur hiérarchie des fonctionnaires enseignants dans l’exercice de leur fonction).
A partir de ce seul point de la formation dramatiquement insuffissante, tout le reste s’ensuit logiquement, sous la forme d’une lente mais sûre désescalade ou plutôt d’un démantelement résolu du service public d’éducation qui, bien sûr, fait le lit du secteur privé.
Pour ma part, je ne crois pas aux agents de médiation.
Ils sont un cataplasme pour adoucir la chute au mieux.
Les agents de médiation, c’est bien dans les banlieues et les zones de non droit crées par toutes les violences socio-culturo-économiques ainsi que les prohibitions contreproductives qu’engendre l’agitation vaine des politiciens seulement dotés d’une moelle épinière, parfois d’un bulbe, mais assurément dénués de matière grise, pauvres marionnettes de l’Empire, seulement capables de parler langue de bois.Mais les établissement d’éducation ne sont pas dans une zone de non droit. Ou du moins ils ne devraient pas l’être.
Mais peut-être qu’ils le sont en fait ?
Ce serait dramatique.
Car si dans les écoles règne seulement la loi du plus fort (adultes contre élèves) et non la démocratie, alors tout est perdu.
Jamais les adultes ne réussiront à (r)établir l’ordre.
Ni dans les écoles,
Ni dans la société en général.
Ma conviction est qu’il en est ainsi, nous sommes sur cette mauvaise pente.Pour revenir à la malheureuse collègue de Béziers, son suicide pourrait se lire comme la conséquence de violences institutionnelles, symboliques, donc psychologiques, dont elle aura pu être victime sans pouvoir les dépasser.
Si c’est le cas, elle n’est certainement pas la seule à avoir vécu des choses de cet ordre.
Je ne veux pas suggérer par là qu’il y aurait ici la manifestation d’une banalité acceptable de la violence des rapports humains dans le milieu professionnel.Tout au contraire, je veux dire que cette violence est inacceptable, qu’elle constitue à mon sens l’indice d’un défaut de protection légale et juridique des personnels vis-à-vis de leur hiérarchie mais que,
mais que,
mais que,
notez bien, que par ailleurs :
les adultes sont infiniment mieux protégés par la loi que les élèves !Autrement dit, ce que vivent les adultes dans l’éducation n’est que la partie émergée d’un iceberg de rapports de force bien éloignés de l’idéal démocratique et dont les élèves sont les premières victimes silencieuses.
Etonnez-vous qu’ils soient si nombreux à ne pas aimer l’école.
Tant que le respect mutuel dans un cadre démocratique ne sera pas la première chose enseignée à l’école, nous n’y connaîtront ni la paix, ni la justice, ni l’’éducation au sens premier du terme.
Au lieu de former des citoyens, l’école ne verra que passer des barbares sans se donner les moyens d’avoir prise sur eux et en les amenant, tout au contraire, à cultiver l’idée de plus en plus installée par les familles actuelles que ce que l’on veut, on l’obtient dans le rapport de force.
Burn out et pétage de plomb des enseignants vont devenir monnaie courante.
Pour changer cela, il en faudra un peu plus que des indignations syndicales, toujours un peu tièdes au final, car toujours à ménager la chèvre et le chou, puisqu’il faut bien d’un côté trouver des adhérents et de l’autre maintenir avec l’administration une forme de coopération sans laquelle toute efficace est perdue.
Pour moi, l’école changera quand :
1) les parents se mettront de la partie (et pas avec leurs assos affiliées)
2) non pas contre mais avec des enseignants...
3)... des enseignants capables de remettre en question leur pratiques passées et que
4) unis ils exigent des moyens (supérieurs au service de la dette souveraine) non pas pour empêcher le navire de faire eau de toute part, mais pour au contraire, le mettre en cale sèche et tout reprendre de la cale au poste de commandement.Autant dire qu’il faudra une révolution pour cela.
ça tombe bien, la période a l’air propice à cela
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Les enseignants du terrain sont effectivement de plus en plus soumis à une violence à laquelle ils ne peuvent pas répliquer, faute d’appui de leur hiérarchie.
Les nouvelles sont de plus en plus intellectuellement malhonnêtes, certaines d’entre elles méritent d’être remise en situation plus objectives (voire moins subjectives)
Et celle là qui montre à quel point nous sommes entourés de faux-semblants, d’apparences trompeuses, d’interprétations interlopes :
La dénonciation désespérée par l’immolation
L’hypocrisie infecte qui masque l’appartenance des élèves de Béziers qui ont poussé leur prof à se donner la mort est intolérable. Les explications appuyées, basées sur la soi-disant fragilité de cette enseignante, l’environnement et les conditions spécifiques à cet établissement tout cela occulte la lâcheté du système qui laisse faire et qu’on le veuille ou non autorise des comportements de voyous extrêmes de la part de certains élèves qui sont plutôt des repris de justice potentiels qu’autre chose (drogue, racket, vols, violences avec coups et blessures, chantages/intimidations, viols en bandes organisées)Jusqu’à quand les forces de l’ordre vont-elles détourner la tête ? et que les juges prononcent les sanctions adéquates à moins qu’eux mêmes ne subissent de « curieuses » pressions y compris sur leurs familles sans qu’ils l’avouent, auquel cas l’action de la puissance de l’état doit être mise en œuvre de façon ferme et même dure et ce, dans toutes ses implications (mutation des juges, perquisitions, raccompagnements aux frontières en dehors de l’Europe avec bannissement, prison avec isolement, etc...)
La dénonciation du contre-racisme se doit d’exister en dehors de tous champs politicards et de bien « pensance » frelatés soumis à une pression de peur qui ne dit pas son nom.Du coté de Marine Le Pen, ceci serait prétexte au fameux je vous l’avais bien dit, mais une fois encore dans des conditions qui n’assurent aucune sérénité au débat, avec son cortège d’anathèmes. La généralisation de la stigmatisation des gens venus d’ailleurs est une facilité électoraliste qui ne tient pas compte de ceux qui sont des gens charmants, agréables à vivre et faisant des efforts pour ne pas gêner par leurs attitudes ou leurs us et coutumes nos concitoyens, parmi eux il y a même quelques personnages de la plus haute tenue, à contrario nous ne pouvons pas être très fiers de certains de nos concitoyens.
Pourquoi les médias ne dénoncent-ils pas cet état de fait ? à moins que leurs pantalons ne soient mouillés par l’expression de leurs sentiments, ou la crainte d’un procès défendu par SOS racing ? je ne sais quoi, ou touche pas à mon p(itre). ou encore m.râp, griff, chnoc, scgrunch, smouac et autres rassemblements d’imprécateurs institutionnels, dont j’ai oublié les noms.Cette femme n’ était pas fragile contrairement à ce qu’affirment les autorités, car cela les arrange bien.
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Yvance77 19 octobre 2011 14:03Salut,
La bonne question est pourquoi hier des emplois forts nobles sont aujourd’hui si peu valorisés et conduisent aux suicides des personnes qui les exercent.
Oui hier être institutrice c’était quelque chose, un peu comme dans ces romans de Pagnol. La fonction était belle, tout comme appartenir de la police... cela le faisait.
Et si suicide il y avait, à n’en pas douter, il n’y en avait pas toutes les semaines par grappes.
En fait, toutes nos classes politiques (droite et gauche) sont coupables. Coupables d’avoir banaliser au nom de la liberté ces entreprises aux services des hommes.
Mais plus que banaliser, ils ont raboter les crédits, suspendus les refections des cadres de travail, éliminer le personnel.
La société est malade et schizophrène désormais...
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je crois qu’apres France-telecom, le prochain haut lieu du sucide sera l’education national...
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Encore une incitation à la grève de récupération de l’émotion.
Bien entendu, qu’une personne se soit immolée est un drame, et une tragédie. Mais utiliser le motif pour faire une grève nationale pour des motifs de manques de moyens c’est ridicule.
Il est temps de ce lever contre la gréviculture des personnels de l’éducation nationale. Ce ne peut être une réponse efficace et intelligente à leur difficultés quelles quelles soient !
Au nom de quoi des centaines de parents qui n’ont rien à voir avec le drame, doivent subir des pertes de salaire pour garder leurs enfants, rater des rendez vous, avoir des obligations gâchées et subir des perte financières ?
Tous les supermarchés de france ferment il si il y a un hold up dans un magasin ?
Arrête t-on la navigation maritime nationalement si un type se jette dans la seine ?
Est ce que toute la circulation en France s’arrête si un type se suicide en voiture ?
La démarche par la grève est très éloignée d’un problème de suicide.Peut être est pour dédouaner les personnels de l’entourage de la victime de l’indifférence suposée à ses problèmes ?
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L’enseignement scolaire est devenu très éprouvant pour le narcissisme des enseignants et personnels périphérique.
Mais dans bien des professions, ce narcissisme (qu’on pourrait appeler respect de soi ou fierté basique) est laminé.
Concernant les actes désespérés des enseignants (mais c’est pareil pour les policiers, les commerciaux ou les agriculteurs) il y a, comme corps qui en disent quelque chose, les gouvernements qui vont toujours à souligner la faiblesse du désespéré et les organisations de son métier qui vont toujours à souligner les manques de moyens ou de soutien (le suicidé est alors utilisé, récupéré)
Rien n’est absolument faux dans ces deux réactions. Les gouvernement n’ont pas absolument tort en disant que le suicidé était faible ou déficient. Les syndicats n’ont pas absolument tort en disant que leur profession manque de considération.
Mais dans les deux cas, il y a un fond de sauce en récupération, en utilisation.
Comment réagir face à un suicidé sans l’utiliser ?
Je ne vois qu’une seule solution et elle consiste à entrer précisément dans son cas, rien que son cas, tout son cas, sans jamais extrapoler ni généraliser.
Par exemple, face au suicide de Gabrielle Russier, il ne fallait faire qu’une seule chose (pour ne pas se servir de sa mort) et ça consistait à détailler son cas, ce que certains ont fait en se donnant la peine de tout étudier de sa situation et de ne parler que de sa situation (Cf Mourir d’aimer)
Sauf cas spéciaux (ex : immolation de Thich Quang Duc, puis d’autres identiques) les suicidés ne se tuent qu’en raison de leur propre cas ou situation. Etant alors à comprendre qu’à situation personnelle extrêmement similaire, deux personnes songeant à se suiicider, l’une trouvera le microscopique brin de ficelle d’encouragement qui lui permettra de tenir, l’autre ne le trouvera pas et passera à l’acte.
Dès qu’on en reste à examiner chaque cas en détail, il saute aux yeux quelque chose que nous n’aimons pas reconnaître, le suicidé s’est retrouvé à subir une accumulation de cruautés non compensées par la moindre générosité envers lui.
Une des grandes questions comportementales qui se posent à nous, c’est celle de l’abandon. On ne devrait jamais abandonner quiconque à la dureté, à la solitude. Or ce principe qui serait salvateur est réellement difficile, très difficile à respecter. D’où notre réponse-défense en « On ne peut pas accueillir toute la misère du Monde »
Mais si nous ne pouvons pas faire preuve de générosité envers tous, il ne nous coûterait rien du tout de n’être point cruel.
Françoise Bettencourt est de plein droit quand elle met sa mère sous tutelle et sous sa coupe. Mais elle est cruelle.
Aider tous les malheureux nous semble impossible ? OK. Mais censurons-nous pour autant notre cruauté ?
(Et une insulte en est une. Même un moinsage en est une)
Lorsque Pulvar et Polony défoncent le travail de Hondelatte et même jusqu’à son comportement global, en aucun endroit, elles ne lui accordent de l’air, de l’oxygène. Elles l’étouffent complètement. Elles sont cruelles et nombreux son ceux qui trouvent normal d’exercer cette cruauté. Qui peut affirmer que Hondelatte n’aura pas ressenti du désespoir ?
Ce n’est pas parce que Hondelatte aura éventuellement été cruel qu’il faut trouver normal de l’être aussi envers lui.
Il faut en toute occasion faire valoir qu’il faut laisser de l’oxygène aux autres et ça ne coûte rien de le faire
Je me souviens toujours des derniers duels en France, dont celui de Serge Lifar Vs le marquis de Cuevas. D’une part, le principe du duel est très noble au sens où chacun doit démontrer son véritable courage (pas d’appel à l’Organe de la Justice, pas d’appel au lynchage, pas « d’expertises » psychiatriques de l’ennemi, pas de tombereaux d’injures)
Les deux protagonistes s’escriment (après une semaine d’entraînement, surtout pour Lifar) et au premier sang (Serge est blessé) le combat cesse. Dans la minute qui suit, le marquis, plus âgé et jusque là très calme, se met à pleurer et dit avoir eu l’impression de percer son fils. Le lendemain, Serge, pansé, vient voir Cuevas et ils s’effondrent en larmes dans les bras l’un de l’autre. (on peut en voir le reportage qui avait été tourné)
C’est énorme la quantité d’oxygène qu’ils s’offrent alors mutuellement. Et ça ne leur a rien coûté. Voilà qui n’est pas cruel ou qui conclut en absolue non cruauté.
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J’ai voulu poster un article sur une famille qui fait l’école à la maison et qui est persécutée par l’education nationale, mais il n’est pas publié alors je suis allé voir la concurrence, pourtant si plus de familles se souçiaient de leurs enfants et pouvaient mieux les soutenir, il y aurait moins de « charge » à l’école, que ce soit pour les enseignants ou les élèves.
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Constant danslayreur 19 octobre 2011 15:27Je vais en dégoûter plus d’un, pas grave j’ai l’habitude, mais (désolé pour la famille), le geste de cette Lise était non seulement irresponsable mais surtout d’un égoïsme criminel.
Son choix étant fait, elle aurait pu passer à l’acte dans une salle de profs ou dans le bureau d’un proviseur, d’un inspecteur ou qui que ce soit d’autre qui soit adulte.
Non, il a fallu qu’elle passe à l’acte face à ses élèves et en leur signifiant bien que c’était « pour » eux ce qui devant pareil drame, ne peut que se transformer dans l’inconscient général en « à cause » de vous.
Battez-vous comme vous voulez pour vos droits et vos conditions de travail, mais sachez que quelles que soient vos difficultés, vous êtes censés être des adultes et que vos vies sont en partie faites, alors commencez d’abord par vous soucier de la santé mentale de ces gamins qui ont assisté bien malgré eux à cette folie. Qu’ils soient à minima accompagnés par des spécialistes pendant un temps, histoire de s’assurer qu’ils ne croient pas :
• Qu’ils sont pour quoi que ce soit responsables du malaise de l’EN
• Que le suicide est un moyen comme un autre de régler les problèmes sérieux, ou pire :
• Qu’il y a une quelconque gloire à faire dans le pathologique ou le morbide.
J’aurais (le conditionnel n’est pas fortuit), débrayé à 09H, à 11H ou carrément un autre jour mais pas à 10H ce jeudi.Top chrono
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Constant danslayreur 19 octobre 2011 16:08Justement je ne dis rien d’autre, je ne veux surtout pas que mon gamin face à des difficultés de niveau ‘fin-du-monde’ à ses yeux, se renverse un bidon d’essence sur la tête pour me le faire comprendre, fort qu’il serait de l’expérience de son glorieux professeur salué par la terre entière.
Et à l’âge de mon gamin(e), une amourette qui tourne court c’est déjà la fin du monde.
Alors ma priorité ne vous en déplaise, c’est de convaincre avec mon gamin du « lobbysme » avec comme tract principal : « Cette nana a fait la connerie à ne pas faire et quiconque prétendra « la comprendre » cautionnera ladite connerie avec son cortège de conséquences prévisibles c’est tout.
PS1 : SVP, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, je n’ai jamais laissé entendre qu’elle attendait elle, une quelconque gloire à travers son geste à supposer que la gloire ait un sens pour un « déjà mort », je dis que l’auréole que vous êtes en train de lui confectionner risque fort d’être … interprétée par des jeunes en pleine construction et encore au stade de la recherche normale de la reconnaissance d’autrui, la nuance est de taille
PS2 : Vous pouvez très bien continuer à vous en prendre à mes … facultés, sans avoir pour autant besoin de me tutoyer, merci.
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@Constant : comprendre n’est pas cautionner, mais se mettre à la place de quelqu’un, faire travailler ce qui nous différencie des machines : l’empathie.
Je doute que quiconque sur ce forum soit capable de se mettre le feu, même suite à des souffrances terribles. L’acte de ce professeur n’en est pas moins séparé de toute logique rationnelle, personne ne peut savoir exactement ce qui s’est passé dans son esprit.
J’ajouterai que l’on peut comprendre et se promettre de ne jamais avoir la folie d’arriver à une telle extrémité.
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Constant danslayreur 19 octobre 2011 22:09Quand vous aurez fini de pleurer sur votre sort vous me ferez signe, avec 3 frères et sœurs enseignants à l’université et ayant moi-même longtemps animé des sessions de formation dans un cadre professionnel, je ne crois pas que vous ayez grand-chose à m’apprendre sur les difficultés du métier.
Mais pas plus le sacerdoce lui-même, que vos propres soucis d’autorité dans votre classe ne sont le sujet.
Cela dit puisque vous insistez… Si vos élèves dérapent et vous tutoient 10 fois par cours c’est peut-être simplement parce que vous alternez vous-même comme ici à deux reprises avec moi, entre tutoiement et vouvoiement...
De plus, la meilleure autorité serait parait-il celle qui s’exercerait sans être voyante, évidemment ça suppose de la maîtrise et surtout une crédibilité et une cohérence sans faille, je vous vois mal avoir cette autorité là, quand vous prêchez de très haut à un jeune, que le tutoiement est un vilain dérapage pour vous le permettre deux phrases plus tard, très crédible en effet.
Ce genre d’autorité suppose également un certain degré de fierté, on ne continue pas à tutoyer quelqu’un qui vous a poliment prié de ne plus le faire, en succombant au plaisir trompeur de la bravade mais en s’exposant ainsi au mépris, dans le genre « dans ce cas, de l’air, grossier personnage, fanfaron et dénué de fierté ».
Sans oublier qu’il est pour le moins, difficile de prétendre à une telle maîtrise de ses élèves lorsqu’on est capable de ponctuer en s’adressant à eux par des « mon pote »
Enfin, un tel art de l’autorité réclame beaucoup d’écoute, de réflexion, de recul et très peu de paraître, vous, non vous savez tout, tout de suite et vous l’assénez immédiatement, vous tapez à côté et persistez, vous croyez même savoir qu’un avoxien a été à l’école privée rien qu’à sa manière de s’exprimer. Au passage ça en dit long sur la valeur que vous accordez vous même à votre enseignement
En conclusion, ce n’est pas à votre classe, à votre ministre ou à vos contradicteurs sur la toile que vous devez vos misères, mais bel et bien, à votre propre nullité.
Revenons au sujet si vous le voulez bien (pareil si vous ne voulez pas mais bon).
A cause de votre souci de comprenette, vous commencez vous-même par un procès d’intention en m’accusant (suprême délice), de faire le procès de la concernée.
Bref, vous êtes incapable de saisir la nuance entre faire le procès d’un mort (sic) et entre donner la priorité d’abord au vivant, ensuite à des élèves qui n’ont rien demandé à personne et à qui elle a quand même imposé la trauma et enfin relativiser les « valeurs » du martyre, pour que justement les élèves ne risquent ni de s’en inspirer, ni de se persuader que le morbide c’est « cool ».
Pas grave, je vous réponds poliment en prenant le soin d’expliquer, je vous confirme même sans vous traiter d’idiot que vous en êtes un et hop en lieu d’en prendre acte, tout ce que vous décidez sciemment de saisir de l’explication, c’est que vous seriez accusé de tresser une couronne à la défunte, sans blagues.
Et d’un ce n’est pas de vous que je parlais ‘j’ai un scoop pour vous il y a un billet plus haut et d’autres commentaires que les vôtres, si si regardez bien, et de deux, un ch’tit peu quand même quand vous la défendez d’un procès imaginaire n’est-ce pas…
Sinon c’est vrai que vous, vous dites plutôt que son geste n’était pas une bonne idée. Cela dit une « mauvaise idée » dont vous vous accommoderiez sans peine, si elle pouvait faire ressentir à vos élèves votre propre calvaire à vous, n’est-ce pas.
Au passage, c’est à peine si vous ne dites pas trauma… mon c..l, c’est bien que les élèves comprennent, ça en dit long sur le comment vous les percevez ces monstres.
Une mauvaise idée également que vous verriez bien résoudre vos problèmes de salaire, de retraite, de classes surchargées, de crise, d’austérité, de disparition du caïman des iles du même nom et accessoirement de petits monstres à endurer, puisque vous regrettez que ce geste fort décidé pour demain 10H n’ait pas été relayé par les établissements.
Sans aller jusqu’à vous suicider vous même, vous êtes par contre à fond pour des actions fortes et hautes en symboles autour de ce suicide -même-si-c’était-une-mauvaise-idée-n’est-ce-pas
En fait, vous n’en avez rien à cirer de vos élèves et de leur santé mentale, vous n’en avez rien à cirer de la défunte et vous n’en avez rien à cirer d’agresser les autres sur la base d’une construction totalement erronée, ni de leurs demandes polies vous invitant à garder vos distances. Sur toute la ligne, c’est vous, vous et encore vous.
Pas grave en soi, banal même, mais dans ce cas ne soyez pas faux derche en me reprochant de lui faire un procès et ne faites pas l’idiot avec des questions sur l’essence, le suicide ou l’endroit « qui aimeraient bien avoir l’air mais qu’ont pas l’air du tout ».
PS 1 : La pierre philosophale n’est pas pour tout de suite, ça vous l’aurez compris
PS 2 : Je ne suis pas, je ne risque pas d’être, votre pote.
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Monsieur Contant, comment aucun gouvernement n’a fait appel à vos compétences comme Ministre de l’Education Nationale.
Il n’y aurait plus aucun problème ! -
Des amies enseignantes me racontent parfois le quotidien de leur métier, c’est de plus en plus effrayant.
Pour commencer, le métier d’enseignant est l’un des seuls, le seul peut être, ou la personne est absolument contrainte de travailler de nombreuses heures non rémunérées : les enseignants passent en effet de nombreuses heures à préparer leurs cours, et ces heures ne sont pas payées. Or, mieux les cours sont préparés et organisés, moins l’enseignant risque de perdre le contrôle de sa classe et d’avoir des problèmes de discipline.
Certains enseignants, de ce fait car ils n’ont pas le choix, mais aussi par passion de leur métier et réelle envie de bien faire, passent toutes leurs soirées et leurs week ends à préparer. Ils n’ont parfois pas une minute pour décompresser, se reposer, se vider l’esprit et penser à autre chose. Le tout supervisé par la hiérarchie qui évalue la quantité de travail fourni mais ça c’est comme dans tous les boulots, avec la pression en plus que l’enseignant doit être entièrement à disposition de ses élèves. Exemple, j’ai une amie instit, sa hiérarchie a même été jusqu’à lui « recommander » d’utiliser ses vacances (et les enseignants les méritent bien, ces vacances !) pour emmener ses élèves en classe de découverte. Elle l’a fait systématiquement, résultat, dépression nerveuse après deux années. Si elle avait refusé, elle se serait fait mal voir, on l’aurait montrée du doigt.
Les enseignants sont jugés en permanence, scrutés à la loupe en permanence, pas seulement par leur hiérarchie, mais aussi par certains parents d’élèves qui ne soutiennent pas le corps enseignant, ne cherchent pas à comprendre leurs difficultés, et leur demandent plus que ce qu’eux mêmes accepteraient de fournir dans le cadre de leur propre travail, et par les élèves bien sûr dont certains savent s’engouffrer dans la moindre brèche qu’il perçoivent, et profiter d’un enseignant peu expérimenté.
Ainsi, les enseignants doivent non seulement gérer la bonne marche de leur cours, être au « top niveau » en permanence, mais gérer les élèves, les avoir sans cesse à l’oeil, recadrer, gérer les caractères difficiles, les sanctions etc.
A cela s’ajoutent les classes surchargées, la dégradation des conditions de travail due aux baisses de crédit, aux non remplacements de poste, à la diminution des aides (psychologues scolaires, fermetures de classes spécialisées pour élèves en grande difficulté) etc...
Sachant tout cela, et ayant vu une ou deux amies partir d’une envie folle d’enseigner il y a quelques années, pour arriver déjà laminées aujourd’hui avec l’envie de changer de métier, je dois dire que le fait cette femme se soit suicidée ne m’étonne même pas.
Les enseignants méritent doublement ou triplement le respect de la société : respect pour leurs connaissances, respect pour leur envie de les transmettre, et enfin respect pour le courage dont ils font preuve dans l’exercice de leur métier.-
Encore un drame de notre société et de son fonctionnement qui nous broie tous ; cette pauvre femme dans son geste ultime, comprise.
Mais que cesse ce battage catégoriel qui n’a rien donné depuis longtemps,sinon d’accentuer les clivages dans le monde du travail (oui le monde enseignant peut se permettre d’avoir la une des médias, il possède ses syndicats propres, sa mutuelle, se marie entre soi, etc.... il est bien souvent égoïste vis à vis des autres catégories du monde du travail) .
Etonnant de voir la quasi absence de réactions sur les suicides des autres catégories socio-professionnelles où autres ; agriculteurs, chômeurs, jeunes, vieux,handicapés,et j’en passe, sans oublier la désespérance de la cohorte des smicards et de leur condition de travail avilissante, et des petites retraites
Que notre regard se porte sur l’ensemble de la société, ne remettons pas une couche sur des catégories déjà largement mentionnées, que cela en devient indécent pour les autres et crée une haine sous-jacente qui sera récupérée par les démagogues de tous poils ; de ce replis catégoriel nous en porterons une grave responsabilité. Ne perdons pas de vue les valeurs et les points de repère qui ont fait la force du monde du travail, la solidarité et la fraternité entre tous.Dépassons notre petit milieu immédiat et les modes du moment. .-
A propos de la prise en charge des apprentissages dits scolaires par les parents.
Plusieurs constantes sont à souligner :
- l’hostilité (voire la violence) que manifeste l’Education nationale envers ces familles,
- la constance avec laquelle la miviludes fait l’amalgame avec les sectes,
- le dénigrement couramment pratiqué par le public,
- le refus d’établir la comparaison entre les résultats obtenus, d’une part par l’I.E.F. et d’autre part par la scolarisation (notamment en santé mentale et valeur sociale),Que cache cette quasi unanimité, à priori imprévisible ?
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Et la souffrance au travail de tous les ignares qu’engendre l’éducation nationale ?
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Traumatiser des dizaines de gosses à vie, voilà un bon exemple !
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« toi t’as pas l’air de souffrir pourtant !! »
Ah bon, vous me connaissez ?
Savez-vous que je pleure du matin au soir de la pourriture de mon éducation ?
Entre un prof qui arrivait bourré en cours, un autre qui m’inculquait que le safran poussait sur les gouvernails de bateaux, un troisième qui s’évertuait à me foutre des coups de pied dans le cul, choisis ton camp camarade... -
Le suicide est un choix, certainement pas une nécessité.
La récupération de l’acte par des politiques certes habiles, c’est dégueulasse.
Après les télécoms, l’edf, la police, l’armée, les tibétains, et tutti quanti, le malheur des uns fait le bonheur des autres !
Vive les syndicats. À qui profite le crime ?-
Pouvez-vous aller plus loin dans votre pensée ? Qui profite de quoi, et comment ? Quels sont donc les profits apportés par tous ces suicides ?
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À mon humble avis, c’est le pot qui cache la marmite.
Primo cela évite de constater que c’est toute la société qui est mal à l’aise dans sa vie.
Le suicide n’a pas l’apanage de certaines entreprises. Mais la « publicité » est mise sur des boîtes bien en vue, avec de très gros syndicats.
Pas de battage médiatique pour un chômeur qui se supprime discrètement, ni pour des autres qui n’ont ni appuis ni soutien de syndicats quelconques.Le premier profit est pour le gouvernement. Il laisse à penser que le mal-être mortel est du fait de certaines entreprises qui savent mal gérer les crises de leurs employés. Un petit sondage intérieur, une petite mise au point et tout va s’arranger dans le meilleur des mondes.
Et puis les autres là, les syndicats, combien rapporte un suicide au niveau inscriptions ? Avant suicide on les entend pas, après ça gueule. Mais quand faut soutenir le pauvre mec qui sort de prison et se retrouve dans la rue, pas de syndicat ! Normal, il a pas de tune.
De même la pauvre femme qui se fait gerber par un connard de mari, ou celui-là que son psy a désossé de son compte en banque en lui fourguant sa merde au prix de l’or.
Pas de syndicat pour tous ces gens qui se suppriment. on n’en parle pas, ou très peu.La société est mal à l’aise, mais c’est ponctuel, rassurez-vous. La faute incombe à certaines entreprises. Mais ne vous inquiétez pas, « on » va s’en occuper. Voilà le discours que j’entends. Et de la part du gouvernement, et de la part des syndicats.
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Et pendant ce temps :
« Raoust Daoust » : la rectrice attendue de pied ferme devant Marguerite-de-Valoishttp://www.charentelibre.fr/2011/10/10/rectrice,1058611.php22.000 euros de prime pour avoir rempli les objectifs gouvernementaux ! En clair, pour avoir mené à bien sa mission de suppression de postes dans les établissements scolaires de la région. Les enseignants ont vu rouge et sont venus le dire vertement à Martine Daoust, la rectrice, lors de sa venue à Marguerite de Valois.
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Le Front National vient de tendre généreusement la main aux profs - dont on sait qu’ils votent très majoritairement pour qui l’on sait.
Puissent les profs entendre enfin la voix de la raison.
Pour leur propre bien. Pour leur propre santé - physique et, surtout, mentale.
Pour l’intérêt général.
Pour (ce qu’il peut bien rester de) la France.
Faute de quoi, dans une décennie, les deux seuls pays que nos chères têtes blondes sauront situer sur la carte seront Israël et les Pays-Bas.-
Le Front National n’a jamais été la voix de la raison, mais celle du clientélisme et de la haine.
Vouloir croire qu’un gouvernement d’extrême-droite favoriserait l’éducation et les pauvres est un doux rêve. Cela n’est jamais arrivé dans l’histoire, les exemples ne manquent pas.
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Ce qui « portait » les enseignants autrefois venait qu’ils comptaient parmi les plus instruits transmetteurs de savoir, les meilleurs s’arrangeant pour que les enfants ne soient pas passifs.Ils étaient reconnus, respectés.
Aujourd’hui, des officines qui préparent la privatisation de l’Ecole sapent cette conquête républicaine. SOS Education se distingue, en officine d’extrême droite. Parents et élèves se laissent formater.
Voir « SOS Education, Naufrageurs bas les masques »http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=203
Par ailleurs, les enseignants travaillent rarement en équipe, ils sont donc seuls, surtout dans le second degré. Et ce n’est pas la formation universitaire des défunts IUFM qui pouvait les aider à comprendre le terrain...et l’équipe. Maintenant ils n’ont plus de formation du tout, le mépris est total.
La baisse lente de qualité est le moyen de privatiser, car le malheur pour le pouvoir actuel est que les Français aiment encore leur école ’SOS éducation s’occupe de ce problème).
La baisse de qualité est voulue par l’OCDE, la France applique :Voir « OCDE, vade mecum de la privatisation rampante : »
http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=202
Alors rêvons à un meilleur lycée, qui conditionnera les comportements pour y entrer :
« Pédagogie et méthodes actives... »
http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=198
On ne peut pas laisser des travailleurs enseignants dans un système que l’on pourrit volontairement. Il leur appartient de s’organiser en équipes, leur combat utile est la réussite pédagogique, pas des arrêts de travail qui ajoutent à la chienlit scolaire qui se referme ensuite sur eux.
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Bonjour,
s’il est vrai que les crises de consciences collectives engendrent chez les personnes les plus touchées le passage à l’acte le plus extrême, l’immolation de lise en dit long sur l’état de l’éducation national,
et même si chacun peu chercher des coupables, des responsables, ou fait écho a ce drame pour appuyer ses propres revendications ou encore choisi de se taire en n’en pensant pas moins,
une professeur a choisie l’immolation, peut être inspiré par le même geste tunision a l’origine du printemps arabe, espérant peut être à bout de force nerveuse en son recours à la mort ce que la société léthargique n’a pas su faire de son vivant, réagir vraiment...
amicalement, barbouse
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Et oui Chantecler
Si cette femme a été poussée aux dernières extrémités, je suis convaincu que certains de ces élèves y sont pour quelque chose, car malheureusement, si le prof n’est pas à 100 pour 100 devant ses élèves, ceux ci le sentent et finissent par le bouffer, et il faut dire qu’ils aiment bien tirer sur l’ambulance : pousser les profs fragiles à bout.
Parmi les élèves lâchant des ballons en son souvenir, combien etaient ils ceux qui l’ont poussée au suicide ? Belle hypocrisie...
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Faites vous cours avec ou sans lunettes ?
Vous écrivez « de plus en plus de choses ». C’est quoi les « choses » ? Apprendre à lire, à écrire aux mômes ? À priori vous savez pas faire. Compter ils savent faire, ça s’apprend dans la rue.
Voler ils savent faire également, ça s’apprend chez les politiques. Presque vous devenez inutiles.De moins en moins de moyens, je vois pas ça dans mes impots.
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Amaury
D’accord avec vous sur ce point
Mais derrière la question des moyens, il y a une logique méconnue -
« Tu as raison, sinon, pas d’école allez, comme ça les gamins seront mûrs pour la dictature qui vient. »
Amaury, la dictature n’est-elle pas déjà là ?
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Vos impôts ne servent pas qu’à payer les fonctionnaires de l’EN. Mais ça, vous le savez sans doute.
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Blartex !
Lisez un peu plus et vous verrez que les crédits Education Nationale baissent et continuer à baisser et non ceux alloués au maître Sarkozy....-
Alors que faire ?
Tout est donc question de pognon ? -
Il ne suffit pas de verser de l’argent.
Il y a des réformes profondes à entreprendre :
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En voilà une bonne idée !
Du jour où que je fus né, je n’entend parler que de réformes.
Alors, on a avancé ?
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"C’est surtout et avant tout une question de changement de société, la nôtre considère la culture comme inutile car non quantifiable.«
Il est vrai que quand la »cul"ture s’exerce par son ministre sur des garçons en Thaïlande ou au Maroc, il est possible de se poser quelques questions. -
Monsieur Chalot, aucun doute sur votre probité et votre engagement positif dans le choix de votre carrière.
Le point qui m’interpelle, c’est que tous ces profs dégoutés, qu’auraient-ils à nous apprendre ?
Ils n’en peuvent plus de la vie, toussa c’est pas bon, toussa qu’ils veulent inculquer ?La plus grande réforme serait de supprimer les enseignants ? Avant qu’ils ne se suppriment eux-mêmes ?
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Vous savez pas monsieur Chalot, au bord du suicide j’y suis !
Heureusement j’habite au sixième et du fait, peur de me rater.
Pas enseignant, ni edf, juste un pauvre mec qui en a marre de crever la dalle toutes les fins de mois.
Mais tous les jours une petite étincelle m’envoie de l’énergie. Suffisante pour vivre, en avoir encore envie, envie de refuser l’innommable...
Ma condition il me semble l’avoir choisie.
Pauvre ou riche, vers laine ou reins beaux ?
Mais à cul pas.-
« Heureusement j’habite au sixième et du fait, peur de me rater. »
Heureusement aussi, mon sixième donne sur un petit parc où tous les jours des enfants viennent jouer et m’égayer de leurs cris et leurs rires. Un peu comme une cour de récré.
Alors me splasher en bas et leur donner ce spectacle morbide, je ferai pas. Pas plus que m’arroser d’essence et m’allumer devant eux.D’ailleurs, même si l’idée de me supprimer parfois me saisit, la corde pour me pendre n’est pas encore tressée.
Ami cal(m)ement.
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Blartex,
Restez debout, ,vous avez une énorme tâche à accomplir : vous battre pour les enfants qui naissent aujourd’hui. Il faut dire et redire les mauvaises conditions de votre « éducation ».
Parce qu’aujourd’hui, « personne ne veux que ça change » (comme me l’a dit cette instit. de petite section de maternelle, « ils savent très bien quand ils doivent s’arrêter, ils deviennent malades, comme ça ils se reposent ».
Si, par miracle, toute la maltraitance due à notre « civilisation » et aux modes éducatifs qui en découlent apparaissait subitement aux yeux de tout le monde il ne serait plus possible de soutenir la meme chose. Je pense que beaucoup de personnes seraient enfin convaincues qu’il faut materner, élever et éduquer autrement, dans le respect de la nature des enfants, pour leur permettre d’arriver à l’âge adulte en bonne santé mentale (et physique).Allez, couragte.
Je vois cette santé mentale et physique se dégrader d’une génération à l’autre (cinq). Il faut se battre contre ça. Quoi de plus propre à galvaniser l’énergie ?
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"ils savent très bien quand ils doivent s’arrêter, ils deviennent malades, comme ça ils se reposent« .
D’autant qu’ils se retrouvent très souvent en arrêt maladie sur conseil et approbation de leurs inspecteurs d’académie ! On évite ainsi beaucoup de conflits. Vis-à-vis des parents, des collègues, de la hiérarchie.
»Il faut se battre contre ça.«
Quand on doit se battre pour survivre et pour subsister, où serait la place pour d’autres batailles ?
Rien n’est parfait en ce monde, sauf peut-être la nature. Mon éducation même si elle a été très abrégée à l’école, je ne peux pas la dénigrer. Elle fut là quoiqu’il en soit. Sans couacs, ou très peu. Juste une divergence d’idéologie entre les enseignants et mes géniteurs. Suis pas né du bon coté de la barrière. Alors direct catalogué ! On met beaucoup en avant la laïcité, mais le politique »correct" semble de mise. Réfugié d’un pays de l’Est, grillé dans l’enseignement en France. En 1950-60.
Il est vrai que d’autres raisons...Merci pour votre encouragement, surtout pour ma santé physique.
Pour ce qui est de la santé mentale, c’est plus ou moins de l’ordre du subjectif... -
Par bnosec (xxx.xxx.xxx.53) 19 octobre 15:31
Si l’école prends l’eau c’est aussi et surtout la faute des ex 68ards pour qui l’autorité était passible de prison. Parmi ces ex68ards, beaucoup de profs. Et les profs d’aujourd’hui en font les frais. Mais ils sont toujours assez lobotomisés pour adérer au SNES et confréres, allez comprendre...
—> ouh ouh.. le gros troll frontiste de service !! !
mais marine va le gronder, car il a oublié de glisser « franc-maçon » dans sa prose
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Elle se serait suicidée dans sa chambre, personne n’en aurait parlé. Elle a voulu faire passer un message, c’est réussi. Les conditions d’enseignement sont déplorables.
Ma mère, née en 1961, me racontait les coups de règle qu’elle recevait sur les doigts si elle n’était pas sage et le bonnet d’âne si elle avait eu une mauvaise note.
Moi, née en 1986 et ayant fait ma scolarité dans une ZEP du 93, j’ai vu mes profs insultés, giflés. L’un, prof de lettres classiques, s’est pris des cartouches d’encre percées sur sa chemise, les pneus de son 4*4 crevés. L’autre, une prof d’anglais, s’est faite giflée et cracher dessus.
Les deux (et ce sont parmi tant d’autres), étaient des profs « d’un certain âge », riches de leurs expériences. Ils auraient pu craquer, ont peut-être craqué, mais ont tenu bon. Il leur faut une sacrée dose de courage et de caractère. Personne ne les remercie, personne ne les aide, et même les collègues ne sont pas d’une grande aide parfois.-
« Les deux (et ce sont parmi tant d’autres), étaient des profs »d’un certain âge« . »
Nous discutons sur un conflit de génération(s) ou de conditions ?
Et si mon « bon vouloir » était que l’on parle de moi, me dézinguer devant mes gosses ? Message passé, message reçu papa... la vie c’est pas terrible, y’a mieux.
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