Mr-J
Enfin la cohabitation entre secteur public communiste, et secteur privé
capitaliste est possible, toutefois le secteur privé aura forçément
vocation à disparaitre ou du moins à se délocaliser.
C’est tout à fait possible, c’était même le système en vigueur en France en gros entre 1946 et 1973, voire 1983. La tendance à se « délocaliser » peut être enrayée à l’aide de nombreux mécanismes fort bien connus et ne serait nullement un problème (protectionnisme, contrôle sur les mouvements de capitaux, taxation raisonnable, lois sur les salaires - par exemple, les entreprises suédoises sont en vertu de la loi obligées de verser le même salaire à l’étranger qu’en Suède, ce qui casse net les velléités de délocalisation fondées sur le seul critère de réduction des coûts de main d’œuvre). La véritable difficulté consiste à pérenniser un tel système, ce qui nécessite l’implication soutenue des principaux intéressés - à savoir, les travailleurs.
Un état qui travaille avec et pour nous, c’est ça selon -moi : l’avenir.
Ce que je suggère dans ce papier n’est ni plus ni moins que de faire de sorte que tous les citoyens en deviennent « propriétaires » directement (sans passer par le Parti)... Les règles régissant cette propriété doivent bien entendu être redéfinies (il ne s’agit pas de transformer l’État en SARL et de distribuer les actions aux citoyens), ainsi que les règles de définition du capital : qu’est-ce qui est considéré comme étant du capital, et qu’est-ce qui n’en est pas ?
La démocratie directe et par tirage au sort est l’un des moyens d’y parvenir, l’institutionnalisation de privilèges et de statuts particuliers en est un autre. Il y a mille formes d’organisation socio-économique permettant d’atteindre un tel résultat. Le tout est de savoir distinguer l’essentiel du superflu et de cerner les vrais enjeux.