@ l’auteur
votre analyse est très bonne, mais malheureusement je pense qu’elle ne va pas assez dans les fondamentaux de cette crise
tout d’abord le premier point expliquant cette crise, c’est la prédominance du financier sur l’industriel
« Les 30 glorieuses » avait été une époque ou l’industrie décidait et la finance suivait. A la tête des entreprises on avait des fabricants, et même le chef de service était un industriel, il savait comment le produit était fabriqué. aujourd’hui on ne parle plus de chef, mais de manager, et même le directeur technique est recruté à HEC ou à l’ENA, et plus aucun chef de service ne possède de réelle compétence technique (on appelait cela le savoir-faire, une des bases de notre tissu industriel)
les banques - la Bourse
l’effet de bord de ce retournement au seul profit du financier, a été la contraction du processus industriel dans le seul d’obtenir plus vite le bénéfice. Par exemple la contraction du temps de fabrication appelé pudiquement gain de productivité, avait pour but non seulement un gain d’argent, mais surtout un gain de temps dans la récupération de cet argent, avec pour corolaire, la chute des investissements à long terme, comme la formation et la recherche et développement, au seul profit d’investissement a court terme, le plus connu étant la délocalisation
En cela la bourse est le premier responsable en exigeant des rapports tous les trimestres, voir tous les mois, chacun de ces rapports influant immédiatement sur le cours de l’action et donc sur la valeur de l’entreprise
Or notre crise vient aussi de ce paradoxe, qui veut qu’alors que 95% des échanges ne concerne que la spéculation à très court terme donc sans aucune relation avec le bien fabriqué, ce sont les rapports financiers de l’entreprise qui conditionnent le montant des mouvements.
Bref, tel un catalyseur qui n’intervient pas directement dans un processus chimique, l’activité d’une entreprise importe peu au boursicoteur, seul le bilan trimestriel (qu’on manipule à outrance) et l’objectif mensuel décident de la valeur du jour (un jour c’est la société la plus chère du monde, le lendemain elle est à la limite du dépôt de bilan). On arrive par exemple a ce qu’une société comme apple qui ne fabrique rien (elle sous-traite tout) et qui emploi à peine quelques milliers de personnes ait plus de valeur qu’une société comme General Motors avec ses dizaines d’usines et ses centaines de milliers d’employés. Et que dire de la valeur de facebook : on est dans le délire total !
Et la banque dans tout ça ?
et bien elle participe aux dégâts, et même les amplifie. Alors que son seul rôle fondamentale, devrait être celui du simple prêt d’argent, elle va plus loin en devenant acteur direct du processus spéculatif et du processus décisionnel de l’entreprise, ce qui est antinomique, bref elle est juge et partie. Elle peut pousser un conseil d’administration d’une entreprise à prendre une décision contraire aux intérêts de l’entreprise mais favorable a la banque qui possède des intérêts dans une entreprise concurrente, ou qui voudrait se débarrasser au meilleur pris de son matelas d’action
20/10 18:08 - Marc JUTIER
Cela fait des années que je dis, en gros, la même chose ! Pour aller plus loin justement sur (...)
20/10 12:51 - Rizk
Il faut souligner que le marché des actions est un marché très secondaire, marginal. La (...)
20/10 12:04 - goc
@ l’auteur votre analyse est très bonne, mais malheureusement je pense qu’elle ne (...)
20/10 11:43 - Le fondateur
20/10 07:55 - Christian
Les révolutions bourgeoise/capitaliste et communiste ont ceci de communs qu’elles ont (...)
19/10 21:37 - Thorms
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