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Wall Street le mur brisé

Malheureusement, malgré toutes les preuves historiques l’idée centrale que la crise capitaliste puisse avoir des origines systémiques n’a quasiment pas cours dans les principaux mouvements de gauche. Cela n’est pas impressionné par les dégâts économiques que le capitalisme inflige mais plutôt par les effets psychologiques du communisme dictatorial et les causes de sa disparition. Ce qui donne l’idée de ne pas battre le système actuel, mais c’est d’en inventer des reformes en calmant les indignés du système.

La crise capitaliste provoque un mouvement qui symboliquement vise le paradis du capitalisme mondial, Wall Street. Le mouvement a été lancé le 17 septembre 2011 à New York pour protester contre le "terrorisme financier". Leur exemple, "Occupons Wall Street" gagnant de la popularité mondiale. En prenant des grandes ampleurs il est suivi partout dans le monde capitaliste où le capital règne.

Cependant La quasi-totalité des marchés de bourse capitaliste est en mauvais état. Si ce n’est pas une grande banque qui s’effondre, c’est la bourse qui chute. Les indices des places boursières, s’effondrent les uns après les autres au fil du décalage horaire.

La crise capitaliste recèle beaucoup de dimensions inquiétantes qui mettent en danger notre civilisation. Elles sont remises en cause par une série de caractéristiques tels que le consumérisme, la marchandisation généralisée, la non prise en compte des impacts environnementaux des activités économiques, le productivisme, la recherche de la satisfaction des intérêts privés au détriment des intérêts, des biens et des services communs, l’utilisation systématique de la violence par les grandes puissances, la négation des droits élémentaires des peuples comme celui de Palestine et l’Iran. Pour tous ces problèmes cités souvent c’est le capitalisme qui est au centre de la remise en question.

Malheureusement, malgré toutes les preuves historiques l’idée centrale que la crise capitaliste puisse avoir des origines systémiques n’a quasiment pas cours dans les principaux mouvements de gauche. Cela n’est pas impressionné par les dégâts économiques que le capitalisme inflige mais plutôt par les effets psychologiques du communisme dictatorial et les causes de sa disparition. Ce qui donne l’idée de ne pas battre le système actuel, mais c’est d’en inventer des reformes en calmant les indignés du système.

Alors, les indignés du monde capitaliste qui protestent contre la sauvagerie du capitalisme ne savent pas par quelle alternative être contre le système, par contre c’est le système qui sait bien comment être malignement contre eux. Les indignés savent qu’il faut se débarrasser d’un système basé sur l’inégalité ; ils souhaitent un changement mais ne savent pas comment refuser de contribuer à alimenter ce système-là.

La peur au communisme fait que le système actuel possède encore du soutien de la majorité pour être remis en cause par les défilés des mouvements anticapitalistes, pour autant justifiable et justifié qu’ils soient, seule sa ruine pourra faire changer cette peur. Pour justifier sa ruine et la battre, il faudra connaître la bête noire à travers ses manigances. Notoirement le plus corrosif symbole du système capitaliste est son system da la bourse qu’aujourd’hui est attaquée par le mouvement d’ « Occupons Wall Street ». Bourse présente l’aspect le plus caractéristique du système capitaliste. En quelques mots qu’est-ce que la bourse et comment elle fonctionne ?

Au fur et à mesure que se sont développés les industries et le commerce, les besoins en capitaux ont grandi. Réunir les capitaux nécessaires au développement des entreprises est souvent difficile, c’est pourquoi se sont souvent constituées des entreprises dont le capital à été divisé en actions. Ainsi les entreprises se financent auprès du public, des pets actionnaires, plutôt qu'auprès d'investisseurs professionnels.

Il est normal que les grands actionnaires aient aussi des méthodes et moyens plus pesants pour en gagner le bon morceau. Leur politique est à perturber la perception de la rentabilité par les petits actionnaires pour optimiser la gestion de l'intérêt personnel. Les grands actionnaires savent la prochaine dégringolade de la crise, or ils profitent au maximum de la situation avant la catastrophe débâcle l’économie nationale. Le système de bourse n’accepte pas les intérêts d’économie nationale de coexister avec divers degrés d’interventionnisme de la part d’État, comme par exemple la fixation des prix de tels ou tels biens ou services, ou encore la définition des conditions d’échange dans un secteur d’activité donné. C’est dans cette perspective que selon l’L’économiste M. Albert (« Capitalisme contre capitalisme » - 1991) le capitalisme est caractérisé par la prépondérance des banques et de leurs avoirs dans les sociétés par actions,… du capitalisme « anglo-saxon », ce que l’on peut décrire comme du capitalisme, Wall Street prend un rôle prépondérant dans son système.

S'il n'y avait pas la bourse, toutes les entreprises seraient obligées de trouver des investisseurs pour lever de l'argent. L’action est un titre de propriété d’une fraction de l’entreprise. Elle donne droit à un certain pourcentage des bénéfices, à la participation aux assemblées générales des actionnaires et à une information sur les grandes orientations de l’entreprise - c’est-à-dire de tous ces possesseurs de capitaux qui, en plaçant et en déplaçant leur argent, nourrissent l’incendie financier .

Le fonctionnement de la bourse est simple : c'est un grand marché où s'échangent les parts, c'est-à-dire, les titres de propriété (ou encore les actions) des entreprises cotées. Chaque jour, chacun peut proposer d'acheter des actions aux vendeurs qui se présentent ; de même, chacun peut proposer de vendre des actions aux acheteurs qui se présentent. Le bénéfice effectivement distribué par actions est appelé dividende.

La bourse facilite le regroupement de capitaux importants. C’est pour cette raison que le système capitaliste inclut la fonction de l’actionnariat qui permet de gagner de l’argent en achetant des parts directes aux entreprises et aussi par le moyen du system boursier qui permet de faciliter les transactions.

Les actions ont largement contribué à l’expansion du capitalisme au 19è et au 20è siècle. Dans un tel système, l’argent n’est plus le fruit du travail, on emploi des brokers, afin de chercher le meilleur rapport financier. Lorsque la bourse permet la négociabilité des titres, elle permet d'attirer un plus grand nombre d'investisseurs ; c’est pour cette raison que les sociétés de capital-risque souhaitent que les entreprises dans lesquelles elles ont investi s'introduisent en bourse.

La détermination des prix en bourse est étroitement liée aux mécanismes de déviations de l’offre et de la demande. Les cotations opérées à la Bourse montrent la valeur attribuée par le marché à une entreprise, une matière première ou à une créance dans le temps. Les cours permettent donc de suivre l'évolution du prix de produits et l'évolution générale de la situation économique d'un pays.

La bourse sert aussi à tous ceux (particuliers, entreprises) qui veulent investir dans des entreprises : ils peuvent alors le faire très simplement, pour des montants assez faibles, en direct, de façon transparente et équitable, mais ceci n’est pas la règle dominante. En effet, la bourse sert surtout aux "traders", ceux qui ne produisent rien qu’investir de façon professionnelle sur ce grand marché des titres pour le compte des établissements financiers ou pour leur propre compte.

Les traders achètent et vendent des actions tous les jours, pas forcément pour investir/désinvestir dans les sociétés cotées, mais souvent pour gagner de l'argent : un trader qui anticipe la hausse d'une action va l'acheter maintenant pour la revendre plus tard ; un trader qui anticipe la baisse d'une action va la vendre maintenant pour la racheter plus tard. Mais dès les débuts de chaque crise, la Bourse, qui est un bon baromètre de l’économie capitaliste, s’effondre, souvent ce ne sont pas des traders qui perdent mais les pets actionnaire comme toute l’économie capitaliste.

Cette crise de 2011 commencé à Wall Street n’est pas comme celle de 1929, un seul « jeudi noir » où les Bourses se seraient effondrées de 40 % en quelques jours, mais il y a ce qu’ils appellent un « effondrement rampant ». Par rapport à son niveau le plus élevé, il y a un an, l’indice de la Bourse de New York en était, au début du mois d’octobre, à une baisse de 32,5 %. Rien que pour le « lundi noir » du 6 octobre 2008 - un « lundi noir » de plus, après celui du 15 septembre où la banque Lehman Brothers, un des piliers de Wall Street, a fait faillite -, le CAC 40, l’indice de la Bourse de Paris, a connu la plus forte chute depuis sa mise en place, soit 9,04 %. Et le lendemain, plus de 6 % de chute supplémentaire. Des chutes de l’ordre de 7 % à Londres et à Francfort. Et la Bourse de Tokyo, qui pouvait se considérer comme heureuse avec une chute de 3 % le « lundi noir », avait perdu 9 % le lendemain !

Chaque fois que le système capitaliste est en crise, les actions sont en en chute, Cette fois-ci, il semble que c’est le système qui est ébranlé et même s’il y avait une alternative démocratique à sa place, le capitalisme pourrait déjà commencer sa chute libre. Le capitalisme ne représente plus un ordre social mais un fléau universel, alors pour sauver le monde, il faut même au-delà des questions de droite et de gauche et d’idéologie mettre en question sa légitimité. Pour cela il faut un rassemblement des intellectuels, des économistes, des organisations humanitaires les hommes et des femmes d’un esprit bienveillant. Donc il faut un immense élan collectif pour un travail d’imaginations, de créativité, de réflexion et espoir pour éviter le pire, pour que le mur brisé de Wall Street ne soit pas reconstruite pour pouvoir imposer son fléau.


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6 réactions à cet article    


  • Thorms 19 octobre 2011 21:37

    Lectures courtes conseillées :
    Capitalisme
    Capitalisme libéral
    Corporatisme
    Social-démocratie
     
    « La crise capitaliste ... », autres sons de cloche :
    Crise du capitalisme ?
    Crise financière : mauvaises questions, bonnes réponses
     
    À vous de choisir.


    • Christian 20 octobre 2011 07:55

      Les révolutions bourgeoise/capitaliste et communiste ont ceci de communs qu’elles ont toutes deux cru pouvoir se passer de l’avis de la paysannerie, pire elles se sont toutes deux cru pouvoir comprendre la paysannerie. Le résultat est là avec une paysannerie asservie et dépendante du capitalisme : destruction de la petite paysannerie qui était en symbiose avec la nature, qui se servait de la biodiversité comme système immunitaire.
      Aujourd’hui encore on veut refaire pour la xième fois La Révolution mais toujours sans la paysannerie. Le communisme a été encore pire que le capitalisme en ce qui concerne la paysannerie.
      Si le monde devait changé c’est d’abord au niveau de l’agriculture que cela doit se faire et en premier avec un programme simple de culture de jardins potager bio, même à l’intérieur des villes. Que l’on apprenne dans les écoles l’art de cultiver un jardin potager, que l’on crée partout des petits lopins ou les gens se rencontrent et fraternisent. C’est simple et ça ne coûte pas cher. 
      Et pour la culture intensive encore nécessaire il existe des solutions de défenses immunitaires qui fonctionnent :
      http://www.arbdyn.ch/


      • Le fondateur 20 octobre 2011 11:43

        h++p ://www .pauljorion .com/blog/ ?p=29870


        • goc goc 20 octobre 2011 12:04

          @ l’auteur

          votre analyse est très bonne, mais malheureusement je pense qu’elle ne va pas assez dans les fondamentaux de cette crise

          tout d’abord le premier point expliquant cette crise, c’est la prédominance du financier sur l’industriel
          « Les 30 glorieuses » avait été une époque ou l’industrie décidait et la finance suivait. A la tête des entreprises on avait des fabricants, et même le chef de service était un industriel, il savait comment le produit était fabriqué. aujourd’hui on ne parle plus de chef, mais de manager, et même le directeur technique est recruté à HEC ou à l’ENA, et plus aucun chef de service ne possède de réelle compétence technique (on appelait cela le savoir-faire, une des bases de notre tissu industriel)

          les banques - la Bourse
          l’effet de bord de ce retournement au seul profit du financier, a été la contraction du processus industriel dans le seul d’obtenir plus vite le bénéfice. Par exemple la contraction du temps de fabrication appelé pudiquement gain de productivité, avait pour but non seulement un gain d’argent, mais surtout un gain de temps dans la récupération de cet argent, avec pour corolaire, la chute des investissements à long terme, comme la formation et la recherche et développement, au seul profit d’investissement a court terme, le plus connu étant la délocalisation
          En cela la bourse est le premier responsable en exigeant des rapports tous les trimestres, voir tous les mois, chacun de ces rapports influant immédiatement sur le cours de l’action et donc sur la valeur de l’entreprise
          Or notre crise vient aussi de ce paradoxe, qui veut qu’alors que 95% des échanges ne concerne que la spéculation à très court terme donc sans aucune relation avec le bien fabriqué, ce sont les rapports financiers de l’entreprise qui conditionnent le montant des mouvements.
          Bref, tel un catalyseur qui n’intervient pas directement dans un processus chimique, l’activité d’une entreprise importe peu au boursicoteur, seul le bilan trimestriel (qu’on manipule à outrance) et l’objectif mensuel décident de la valeur du jour (un jour c’est la société la plus chère du monde, le lendemain elle est à la limite du dépôt de bilan). On arrive par exemple a ce qu’une société comme apple qui ne fabrique rien (elle sous-traite tout) et qui emploi à peine quelques milliers de personnes ait plus de valeur qu’une société comme General Motors avec ses dizaines d’usines et ses centaines de milliers d’employés. Et que dire de la valeur de facebook : on est dans le délire total !
          Et la banque dans tout ça ?
          et bien elle participe aux dégâts, et même les amplifie. Alors que son seul rôle fondamentale, devrait être celui du simple prêt d’argent, elle va plus loin en devenant acteur direct du processus spéculatif et du processus décisionnel de l’entreprise, ce qui est antinomique, bref elle est juge et partie. Elle peut pousser un conseil d’administration d’une entreprise à prendre une décision contraire aux intérêts de l’entreprise mais favorable a la banque qui possède des intérêts dans une entreprise concurrente, ou qui voudrait se débarrasser au meilleur pris de son matelas d’action


          • Rizk 20 octobre 2011 12:51

            Il faut souligner que le marché des actions est un marché très secondaire, marginal. La majorité des flux et volumes de capitaux se concentrent sur les dérivés, les produits structurés, et le Forex(change). Etant donné que les activités spéculatives représentent la majorité des échangent, le marché des capitaux ne finance pas l’économie.

            Marché ultra monopolistique ou les barrières à l’entrée sont importantes, seul les grandes entreprises émettent de temps en temps des titres pour financer leurs projets d’investissements. A contrario Les PME, artisans, commerçants, poumons de l’économie et de l’emploi se financent exclusivement par le crédit bancaire. A vrai dire il n’y a que les Etats qui se financent régulièrement sur le marché des capitaux via l’émission d’obligations.

            La « Bourse » et les banques, grandes adeptes des conflits d’intérêts et du délit d’initié vampirisent les « richesses » créées par le plus grand nombre.


            • Marc JUTIER Marc JUTIER 20 octobre 2011 18:08

              Cela fait des années que je dis, en gros, la même chose !

              Pour aller plus loin justement sur cette civilisation qui nous reste à construire sur les décombres de la civilisation de la marchandise, voici deux textes :

              http://www.scribd.com/doc/66367429

              Le système monétaire actuel est à la base de la plupart de nos problèmes. Pour bien tout comprire sur la MONNAIE (Histoire, escroquerie actuelle et solution de remplacement + sites, articles, vidéos et citations en 108 000 signes & 108 liens). En abandonnant leur droit de produire la monnaie, les peuples se sont mis dans une situation de servage vis à vis des banques.

              http://www.scribd.com/doc/68205200

              J’y parle de notre civilisation moribonde, d’un nouveau paradigme à construire pour la civilisation qui est en train de naître, des impasses du monde moderne ( impasse pétrolière, impasse monétaire de l’argent dette, impasse environnementale et agricole, impasse nucléaire ), et j’y fais quelles propositions concrètes ( une démocratie rénové, un contrôle de la monnaie par le peuple, une éducation transformé, une santé de prévention ).

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