Ah ! Merci pour ces arguments. Ceci dit, je pense pouvoir tous y répondre :
À l’argument « le Canard ne voudra jamais », je vous renvoie à leur site web : « Petit à petit, nous nous efforcerons d’enrichir le contenu, avec une rubrique historique, et, peut-être, un accès aux archives. » Ce message si je me souviens bien est resté inchangé depuis des années.
1/ Ma bilbiothèque municipale a une archive qui remonte jusqu’à 1920
2/ Ouaip, il faut faire de l’OCR. Ceci dit il y a maintenant des machines qui font cela bien et certains bibliothécaires en ont, d’où l’idée d’en associer à ce projet.
État de conservation : à ma bibliothèque, ils sont correctement conservés à l’abri de la lumière (c’est ce qui dégrade l’encre) les numéros antérieurs à 2009 sont sur microfilms.
3/ Ça, ce sera la partie la plus facile et ce n’est aucunement un problème. En fait, au minimum, il n’y a pas besoin d’interface : il y a juste besoin d’un format de fichier que l’on puisse télécharger et dans lequel on puisse faire des requêtes localement.
4/ Au minimum, c’est des archives qui se baladent (légalement puisqu’il y aura l’autorisation du Canard) sur bittorrent et qui coutent donc zéro à entretenir. Au max, si la licence autorise l’exploitation commerciale, un site pourra même se faire de l’argent en proposant des pubs en même temps qu’un accès.
Juridique : les fichiers contenant des informations nominatives doivent être déclarés à la CNIL mais les informations publiques en sont exemptées. Il n’y a pas de droit de retrait, mais un droit de correction. Il ne se transforme en droit de retrait que quand un retrait peut être considéré comme une correction (« mais vous avez supposé mon accord pour me mettre sur cette liste de telemarketing, veuillez corriger et m’en retirer »).
Le droit à l’oubli est quelque chose que les politiques aimeraient bien vendre comme une chose souhaitable et possible. Je pense qu’elle n’est ni l’une ni l’autre et qu’il est important que ce genre de projet aboutisse avant que les politiciens n’interdisent cette possibilité. Les magistrats ont souvent à juger entre le respect de la vie privée (de personnalités) et la liberté d’expression.