Cher Sylvain Reboul,
Je relève une petite erreur dans vos dires, tout en respectant votre droit à nier les évidences les plus publiques : vous confondez visiblement les positions affichées des directions des partis politiques allemands avec les sentiments, connus par de multiples sondages de masse, de la population allemande !!!
Ceci serait-il une forme de déviation de le pensée afin de se rassurer quand tout s’écroule.
Par ailleurs, sans offenser votre sensibilité, vous confondez aussi « mondialisation » et « fin des problèmes nationaux ».
Il est heureux que vous soyez rassuré par les déclarations de plus en plus paniquées de dirigeants politiques (vous êtes bien seul dans ce cas), mais la réalité des faits est là et elle ne cesse de s’imposer devant toutes et tous.
D’ailleurs, Mme Merkel, qui est loin d’être stupide et qui a aussi lu les sondages d’opinions du peuple allemand, sait très bien qu’un autre plan coûtant à l’Allemagne serait facteur de crise grave.
Car, elle aussi comprend une vérité politique et sociale : ce ne sont pas les dirigeants politiques qui sont le peuple, c’est le peuple qui a ses propres expressions et positions.
Il y a en Allemagne un syndrome 29 mai 2005 à retardement entre l’opinion publique et les directions des partis.
Cela se note dans les sondages. Mais, si vous remplacez le peuple allemand par les chefs politiques, évidemment, vous supprimez donc le peuple ;
Rappelez-vous ce slogan de novembre 1989 : « Wir sind das Volk, wir sind ein Volk ».
Vous n’êtes pas, à l’évidence, à l’écoute du peuple, mais de chefs de plus en plus isolés sur leurs positions, et surtout, qui ne savent plus quoi faire pour éviter la mort inévitable de l’euro.
Bien cordialement,