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Accueil du site > Actualités > Economie > Crise de l’euro : cris, chuchotements et déchirements

Crise de l’euro : cris, chuchotements et déchirements

La crise de l'euro, qui par essence est évidemment une crise de la zone monétaire utilisant l'euro, continue à se développer, alors que les contradictions que nous avons analysées dans nos précédents articles sur le sujet se manifestent avec toujours plus de force.

Ces contradictions engendrent maintenant des déchirements énormes entre dirigeants des pays membres de la zone, et au sein de ces pays. En témoigne l'éclatement-divorce en cours de ce que des journalistes français et allemands, traitant ainsi les autres Etats de la zone comme quantité négligeable, appellent « le couple moteur franco-allemand ».

Car, dorénavant, les problèmes ne sont plus seulement financiers et monétaires, ils sont devenus éminemment et explosivement politiques, tant au sein des pays membres, dont l'Allemagne, qu'à l'international....

Pour dire les choses très simplement, la crise de l'euro est devenue un facteur de crise mondiale supplémentaire qui oblige des Etats comme la Chine, l'Inde ou le Brésil à « intervenir  » dans les débats inter-gouvernementaux du vieux continent......

C'est aussi dire quels sont les nouveaux rapports de force mondiaux en cette fin 2011 et la place occupée dans ce contexte par la zone euro.

Une zone euro qui marche les yeux fermés vers l'éclatement, avec des cris, des chuchotements et des déchirements

Nul n'ignore plus que la zone euro est déjà divisée, de fait, en deux entités : une majorité de pays qui s'enfoncent dans une crise sans fin, ni limites (Irlande, Italie, Espagne, Portugal, France, etc...) et quelques-uns (Allemagne, Belgique, Hollande, Autriche, etc...) qui sont appelés à éponger les dettes communes de la zone, s'affaiblissant rapidement pour ce motif.

Cette division n'est pas théorique, ou une vision de pure rhétorique. Elle a des conséquences directes très pratiques, générant dans les sommets, conférences et négociations de ces derniers mois cris et chuchotements intenses.

En Allemagne, comme en Hollande, mais le phénomène s'amplifie ailleurs, l'inquiétude sur ce que signifie la survie de l'euro pour les populations fait place à un sentiment de plus en plus massif et déterminé de rejet de l'euro, du fait des conséquences que la crise de cette monnaie génère contre les peuples concernées.

C'est d'ailleurs en Allemagne, Etat où l'état de droit constitutionnel est le plus fort autant que respecté, que les conséquences politiques, donc pesant sur les choix gouvernementaux, sont les plus déterminantes. Cela explique les difficultés au sommet entre les représentants de la France et de l'Allemagne.

D'un côté, l'opinion publique allemande ne veut – et ne peut- plus payer pour sauver un bateau euro condamné. De l'autre, un Nicolas Sarkozy qui croit jouer un grand destin alors qu'il entend encore une fois faire payer en priorité l'Allemagne, pour officiellement « sauver la Grèce  », mais surtout pour préserver encore quelques mois ( jusqu'à mai 2012 si possible) les AAA de la France sur les marchés financiers internationaux.

D'où il découle ces cris et chuchotements, mais aussi ces bruits nets de déchirements franco-allemands.

Ainsi, en Allemagne, les derniers plans de sauvetage de l'euro, lesquels n'ont de plus fait que reporter en les aggravant tous les problèmes structurels de la zone euro- étaient passés devant les députés, mais contre une opinion ultra-majoritaire qui pestait, mais ne basculait pas encore dans le refus ouvert, voire la révolte.

Or, ce mouvement de refus général est maintenant engagé, et les autorités allemandes sont prises aussi dans un terrible étau entre la volonté ultra-majoritaire des citoyens de ne plus payer pour un sauvetage par avance condamné à l'échec et les pressions des Etats de la zone euro qui coulent !

La situation politique interne en Allemagne, 22 ans après la Révolution de 1989 ayant mené à la réunification du pays, est donc devenue le centre de la crise politique de l'euro.

Mais, ces contradictions et cet étau ne sont pas réservés au seul gouvernement fédéral de Berlin : ils sont, à des degrés différents, similaires pour tous les pays de la zone monétaire en voie de dislocation. Cet étau est lié à l'existence, à la survie totalement artificielle maintenant, de l'euro.

 

L'étau d'acier : d'un côté, les besoins des spéculateurs, de l'autre, la survie physique des peuples

Voici quelques mois, dans un article sur le même thème, il avait été évoqué le nécessaire combat des peuples de la zone euro contre une véritable déchéance matérielle.

Aujourd'hui, il est clair, avec les évènements et les témoignages en Grèce que notre analyse est totalement confirmée : le peuple grec, après 3 plans terrifiants d'une austérité féroce, qui a jeté le pays dans une récession dramatique et disloqué le parti socialiste PASOK, se bat, manifeste et affronte la police afin de subvenir à ses besoins les plus élémentaires : manger, se nourrir, avoir un toit !

Demain, quels autres peuples seront acculés à la même situation critique de révolte nécessaire ?

Ce qui se déroule en Grèce est à l'évidence une préfiguration de ce qui attend inévitablement les autres peuples de la zone euro s'ils laissent leurs gouvernements continuer dans cette folle tentative, vaine par avance, de sauver une monnaie condamnée, le tout en ruinant leurs propres peuples et en sapant les bases des économies de chaque pays.

Il est aujourd'hui plus clair que jamais pour les peuples de la zone euro que les gouvernements sont pris dans un étau d'acier : d'un côté, les besoins des spéculateurs qui veulent saigner financièrement les peuples et les Etats, de l'autre, les besoins matériels vitaux des peuples.

Il n'existe entre les deux côtés de cet étau aucune possibilité d'accommodation ou de conciliation.

Chaque gouvernement, chaque parti politique, chaque syndicat de chaque pays de la zone euro est aussi pris dans cet étau et devra se positionner, vite, face à cette situation d'une gravité tragique. Cette situation d'urgence sociale et économique cadrera avec force les futures échéances électorales en France, mais surtout la situation sociale immédiate.

Il est aussi évident, sauf pour des gens qui ont perdu toute raison, que l'euro est désormais moribond : aucun des plans mis en action pour le sauver n'a résolu le plus petit problème posé. Au contraire, chaque plan a aggravé la situation sur tous les plans et a contribué à disloquer un peu plus la zone euro, en nourrissant les tendances populaires à une révolte générale contre le cours actuel des choses.

L'acharnement thérapeutique des gouvernements, isolés de leurs peuples, pour essayer de sauver cette monnaie condamnée menace à terme la survie physique des peuples de la zone et déstabilise les Etats membres de cette dernière.

Et à l'avant-garde du mouvement des peuples contre la déchéance générale que de nouveaux plans d'austérité signifieraient, deux pays sont à regarder avec attention : l'Allemagne et la Grèce.

Le peuple grec se bat avec courage et dignité contre un gouvernement qui le saigne au profit direct de la spéculation, de plus sans toucher aux grandes fortunes du pays ! Son combat est non seulement légitime, mais il est entrepris, dans le contexte de la crise de l'euro, au profit de tous les peuples de la zone monétaire actuelle.

Le peuple allemand, de son côté, entend, avec la même légitimité se prémunir contre un destin à la grecque : c'est cela que traduit le courant, de plus en plus puissant, qui entend redonner au pays sa pleine souveraineté politique et monétaire, afin de ne plus être le banquier, le donateur pour les autres Etats d'une zone monétaire en voie d'effondrement.

Comme en 1989, le peuple allemand et ses aspirations légitimes sont au cœur de la situation européenne..

La réunification allemande n'a pas été réalisée pour que le pays devienne, à cause de l'euro et de sa crise sans fin, un pays ruiné et affaibli. Sur le plan politique, la crise de l'euro menace ce qui est le résultat de la Révolution de 1989, ce que l'on nomme en Allemagne «  l'économie sociale de marché  ». Nul ne s'étonnera alors de la mobilisation du peuple allemand contre tout plan ou mesure, pris à un quelconque niveau, qui viserait à lui faire payer les frais colossaux d'une survie inutile d'une monnaie déjà en situation de mort clinique.

 

Les banques et l'annulation d'une majorité de la dette grecque

Au moment où cet article est écrit, dans la continuité de ceux qui ont suivi depuis des mois la crise de l'euro, il se discute au plus haut niveau politique un plan d'annulation de 50 à 60% de la dette publique grecque au détriment, apparent, des banques de la zone euro.

A ce sujet, deux remarques peuvent être faites :

  • cette mesure, qui ne vas pas réellement changer la donne pour l'économie grecque étouffée par l'austérité voulue par le gouvernement PASOK, économie qui s'enfonce dans une terrible récession, est avant tout un geste qui se veut politique afin de manifester une solidarité politique collective des Etats de la zone euro avec le gouvernement d'Athènes.

  • Cette décision, si elle est appliquée, va affaiblir les banques que, par ailleurs, les Etats, donc les contribuables de la zone euro, devront encore une fois recapitaliser.

 

Traduit en langage commun, on demande aux banques de se priver de leurs créances pourries sur la Grèce qu'elles ne pourront, en tout état de cause, pas récupérer et on leur apporte en échange de l'argent frais issu des caisses vides des Etats (100 à110 milliards d'euros) ! Il est aisé de voir que les banques gagnent, si l'on peut dire, au change.

Il ressort de ces jeux comptables sur le dos des peuples de la zone euro que, quel que soit le plan final qui sera adopté, il ne règlera rien, car la situation qui permettrait une survie de l'euro, même provisoire, n'existe plus, tant sur les plan politique qu'économique et social.

Quoi que décident des gouvernants divisés et apeurés par les échéances d'une crise inévitable qui nécessitera d'abandonner tous, un peu plus tôt, un peu plus tard, la barque crevée de l'euro, l'essentiel est que l'euro ne peut plus être, en toute hypothèse, sauvé maintenant.

Ceci pose la question de ce qui doit être fait afin que chaque peuple puisse être protégé au mieux des conséquences de son inévitable mort prochaine. Cela se décidera sur le plan des réalités politiques et sociales, qui se dessinent déjà aujourd'hui avec les basculements massifs des opinions publiques, de la Grèce à l'Allemagne, mais aussi dans les autres pays de la zone euro.

 

Quelques dernières observations de bon sens commun

Concernant plus particulièrement la France qui est en voie de perdre son AAA, il est aussi vain que stupide d'attaquer les agences de notation pour cet état de fait.

Car le thermomètre qui sert à la spéculation n'est qu'un instrument.

Ce qui menace l'avenir physique des peuples de la zone euro, donc tous les habitants de la France, c'est la soumission des gouvernants, sous diverses couleurs politiques, aux seuls besoins des spéculateurs. Et diriger l'attention publique sur les agences de notation qu'il faudrait faire taire est aussi puéril que de vouloir déchirer le résultat de l'examen médical qui prouve qu'un patient est atteint d'une maladie potentiellement mortelle.

Ce n'est pas celui qui donne un diagnostic qui est fautif du mal, c'est la maladie !

L'économie française est malade de l'austérité voulue par le gouvernement actuel, qui pousse le pays vers une récession à la grecque, avec à la clé une chute drastique du niveau de vie des couches populaires et moyennes du pays.

A l'évidence, en France aussi, la résistance populaire contre ce cours désastreux est massive et s'organise.

Ce dont le pays a besoin d'urgence afin de restaurer ses capacités économiques et une croissance pérenne, c'est avant tout de ne plus être écrasée dans l'étau destructeur de la zone euro, de retrouver une véritable marge de manœuvre budgétaire de l'Etat avec une monnaie nationale solide et, avce cet outil fondamental, d'un plan de relance massif dans les secteurs essentiels, plan créant des centaines de milliers d'emplois directs et indirects, dans les secteurs public et privé tout ensemble.

Ce sont là les besoins urgents et concrets du pays. Mais, s'engager dans cette voie indispensable pour le futur du pays et de sa population repose sur des choix politiques nets et déterminés, en rupture totale avec la zone euro et la politique de soumission servile aux intérêts des spéculateurs.

Ces choix doivent appartenir au seul peuple souverain et non à une poignée de dirigeants paniqués par les résultats de leurs errements passés. Cela nécessite le retour à une vraie démocratie où le peuple décide réellement de son destin via une Assemblée de députés réellement représentatifs de la population et de ses aspirations, et non une chambre d'enregistrement de décisions prises ailleurs par des gens non élus pour des intérêts contraires à ceux des peuples.

La crise de l'euro est bien aussi maintenant une crise politique qui est en voie de balayer une Union européenne qui n'a rien de démocratique, rien de social, mais tout d'un service direct aux spéculateurs qui entendent saigner jusqu'au bout les peuples de la zone euro.


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47 réactions à cet article    


  • lambda 24 octobre 2011 11:12


    Nous sommes à la fin de l’étape
    L’Europe va tomber comme un fruit mûr dans les bras des oligarchies financières çà l’aide du FESF et surtout de l’infâme MES (Mécanismle Européen de Stabilité) qui donnera les pleins pouvoirs , doublés d’immunité juridique et judiciaire qui leur permettra d’essorer les peuples européens

    Déjà les budgets nationaux passent pour être avalisés par Bruxelles,et seront retoquer sur ordre, alors imaginez lorsque ce traité MES rentrera en vigueur !!!!!!!
    Je vous laisse découvrir si vous ne connaissez déjà
    http://infoguerilla.fr/?p=12277


    • bigglop bigglop 24 octobre 2011 20:07

      Bonjour,
      Merci pour cet article

      La situation dans laquelle nous sommes est le résultat des décideurs politiques et économiques qui ont dévoyé l’esprit des membres fondateurs de l’Europe mais aussi par la dérégulation des systèmes financiers et bancaires sous Reagan et Clinton aux Etats-Unis.


      AUX USA :

      Faisons un peu d’histoire. Ronald Reagan a provoqué le dérégulation des marchés financiers en supprimant les accords de Bretton Woods (1944) et valorisant un once d’or pour 35 dollars, ce faisant les échanges internationaux dépendaient de la valeur d’une monnaie nationale, le Dollar.

      Un privilège exorbitant !!!

      De plus, ce même Reagan a provoqué la dérégulation du mécanisme du Glass-Steagall Act de 1933 connu sous le nom de Banking Act, qui a induit une une crise du prêt et de l’épargne par l’acte de déréglementation d’établissements de dépôt et de commande monétaire de 1980 et la Garn-Rue. Loi d’établissements de dépôt de Germain de 1982 .

      Bon élève, Bill Clinton achéve la dérégulation, la dérèglementation des activité financières par le Gramm-Leach-Bliley Act Financial Services Modernization Act de 1999, qui met fin à la distinction en vigueur depuis 1933 entre les banques de dépôt, les banques d’investissement et les compagnies d’assurance (et permet ainsi la fusion menant à la création du conglomérat Citigroup), et le Commodity Futures Modernization Act de 2000,

      La technique financière de la titrisation est apparue dans les années 1960, consistant à transférer des actifs financiers, des créances (factures, prêts), en les transformant après passage par des entreprises ad hoc en titres financiers émis sur les marchés de capitaux. Elle a dérivée pour le risque financier de lié en une titrisation synthétique qui a conduit à la crise des subprimes de 2007.

      Certes, Barack Obama tente d’imposer un Glass-Steagall 2, par le Dodd–Frank Wall Street Reform and Consumer Protection Act de juillet 2010, mais il ne permet pas de lutter efficacement contre le caractère systémique de cette crise car il a été vidé de sa substance par le « saucissonage ».

      OU EN SOMMES-NOUS, AUJOURD’HUI ?

      Après l’approbation des différents traités européens de Maastricht, Amsterdam, Nice et de Lisbonne nous nous trouvons dans une situation de déni démocratique En effet, après l’adoption du Traité de Lisbonne au niveau européen, ce dernier a été modifié pour permettre la mise en place du FESF et du MES, à la suite de la cris des subprimes sous l’impulsion de A. Merkel et de N. Sarkozy Le Conseil Européen des 16-17 décembre 2010 a donc approuvé le rapport de conclusions pour la création du FESF et du MES (http://www.regards-citoyens.com/article-conclusions-du-conseil-europeen-des-16-et-17-decembre-2010-63503760.html et donnant l’autorisation de modifier le Traité de Fonctionnement de l’Union Européenne (TFUE).

      Mais l’arnaque suprême a été d’empêcher de le soumettre à un référendum comme cela aurait été normal. Cette modification, considérée comme mineure, a été introduite par un amendement permettant d’utiliser la procédure de révision simplifiée mis en œuvre par H Van Rompuy par l’article 136 du TFUE (ex-article 111, § 4 TCE)http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:C:2010:083:0047:0200:FR:PDF transformant le FESF le MES en organismes permanents. Le 11 mars 2011, lors d’un sommet de la zone euro, il a été décidé : 1°) de doter le MES d’un fond d’intervention de 500 mds € porté à 700 mds 2°) Les Membres du MES reconnaissent inconditionnellement et irrévocablement s’engager à fournir leur contribution au capital social, en conformité avec leur clé de contribution en Annexe 1. Ils réunissent tous les appels de fonds sur une base en temps opportun conformément aux modalités prévues dans le présent traité Mais aussi, Les Membres du MES, irrévocablement et inconditionnellement, s’engagent àpayer sur demande l’appel de capital effectué par le Directeur Général conformément au présent paragraphe, cet appel devant être payé dans les sept (7) jours suivant la réception de ladite demande.

      3°)2. Le MES a la pleine personnalité juridique, il doit avoir la pleine capacité juridique :

      (A) pour acquérir et aliéner des biens immobiliers et mobiliers ;

      (B) pour contracter ;

      (C) pour ester en justice et

      (D) pour entrer dans un accord cadre et / ou des protocoles nécessaires pour s’assurer que ses statuts, privilèges et immunités sont reconnus et mis en vigueur.

      3. Le MES, ses biens, fonds et avoirs, où qu’ils se trouvent et quel qu’en soit le détenteur, jouissent de l’immunité de toute forme de procédure judiciaire, sauf dans la mesure où le MES renonce expressément à son immunité dans le but de toute procédure ou par les conditions de tout contrat, y compris la documen- tation sur les instruments financiers.

      4. La propriété, le financement et les actifs du MES, où qu’ils se trouvent et quel qu’en soit le lieu, sont exempts de perquisition, réquisition, confiscation, expropriation ou de toute autre forme de saisie, de prise ou forclusion par action de l’exécutif, judiciaire, administrative ou législative. Immunités des personnes

      1. Gouverneurs, Gouverneurs suppléants, Directeurs, Directeurs suppléants, le Directeur Général et Membres du personnel doivent être à l’abri de poursuites à l’égard des actes accomplis par eux dans leur qualité officielle et jouissent de l’inviolabilité à l’égard de leurs papiers officiels et documents, sauf lorsque le Conseil desGouverneurs renonce expressément à cette immunité.

        Par conséquent, les décisions du MES engagent irrévocablement et inconditionnellement les états et il a donc un contrôle direct sur les budgets des états

        http://www.haoui.net/newsletter/2011/octobre18/exclusivite/MES.pdf

      Ce qui va déterminer notre avenir se déroule en ce moment :

      Angela Merkel, fortement contestée par les Allemands (tout comme Sarkozy), a la hantise de l’inflation et le peuple allemand a été traumatisé par les crises financières de 1924 et 1930 et leur Constitution en est le reflet. Elle ne cèdera pas à la demande de modification du rôle de la BCE pour une activité de financement des dettes souveraines donc des budgets européens.

      De même, elle reste hostile à la mise en place d’Eurobonds, même au niveau du MES et de Union bonds par la BEI (Banque Européenne d’Investissement).

      De plus en plus d’analystes pensent que A Merkel souhaite séparer la zone euro en deux parties, une zone Nord comprenant l’Allemagne, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Suède, Danemark et une zone Sud pour la France, l’Espagne, le Portugal, l’Italie, la Belgique.

      En conclusion, Sarkozy s’est fait totalement « piéger » et nous allons supporter les conséquences de erreurs politiques, économiques, financières qui auront profité à ses amis du Fouquet’s, aux marchés financiers et banques moniales.

      Il ne faut pas attendre grand-chose d’une alternance avec Hollande qui reste ancré sur des concepts totalement rétrogrades. Il s’est fait allumer par Thomas Piquetty sur sa proposition de moduler l’impôt sur les sociétés suivant le % de distribution de dividendes qui est un non-sens fiscal et économique.

      Difficulté d’accord entre Merkel et Sarkozy de porter le FESF à 2000 mds d’euros avec un effet de levier. Le financement sera assuré par des achats sur le marché secondaire de dettes souveraines et sur le marché primaire d’obligations d’état. Rapidement, le FESF ne possédera que des créances pourries qui seront reprises par le MES et sa Banque. Il s’agit de la création d’une gigantesque pyramide de Ponzi, une bulle financière dépassant celle des « subprimes ».

      Le Parlement Slovaque (sous la pression européenne, des marchés) après avoir rejeté le plan de soutien du FESF, va convoquer de nouvelles élections législatives pour in fine adopter ce plan. Bien sûr, sans consultation référendaire des citoyens, une leçon de démocratie.

      Le gouvernement hongrois a autorisé le rachat de crédits souscrits en euros à des taux élevés dans le monnaie nationale, le Florint, provoquant des pertes financières sèches pour tous les organismes prêteurs.

      La Pologne et Tchécoslovaquie retardent leur entrée (prévue en 2012) dans la zone Euro doutant de la capacité de l’Europe de surmonter la crise et de la gestion catastrophique de cette dernière, même s’ils ne respectent pas les critères de convergence.

      Aucune mesure de régulation, de réglementation sérieuse des marchés financiers et des banques mondiales n’est proposée en Europe et les tentatives de réglementation des « dark pools » et du « shadow banking » sont très insuffisantes compte tenu du risque systémique d’illiquidité qu’ils présentent

      Standard & Poors dégrade la note de 24 banques italiennes.

      Moody’s dégrade la note de l’Espagne de deux crans de AA2 à A1 perspective négative. 

      Le 20 octobre :

      S&P dégrade la note de la Slovénie de AA à AA- stable pour dét rioraton de la situation budgétaire, mais aussi pour le refus de son parlement d’adopter le financement du FESF

      Les Bourses re-dévissent : CAC40 -2,32%, DAX -2,49%, Footsie
      - 1,21%, Milan
       3,78%, Madrid -2,73%

      Le 13 octobre, Moody’s confirme la notation AAA de la France, malgré l’affaire DEXIA.

      Mais le 18 octobre met sous surveillance le Triple A de la France et envoie un message aux marchés financiers spéculatifs pour attaquer, plus encore, l’Euro à travers la dette des états européens.
      La conséquence sera de réduire à néant ou de rendre plus difficile la gestion de la dette, la recapitalisation des banques européennes, qui pourtant favorisent ces marchés spéculatifs car le FESF se finance sur le marché secondaire et sur le marché primaire des obligations d’état.

      Mon analyse de cette information (il n’y a pas de fumée sans feu) est de mettre la pression sur les candidats, mais surtout de favoriser la mise en place du MESF (Mécanisme Européen de Stabilité Financière) et de sa Banque-MES en 2012, et sûrement avant les Présidentielles, après l’absorption du FESF par le MESF.
      Il n’est pas innocent que M. Barosso ait appelé, il y a quelques jours, le 12 octobre, à la mise en place du MES en 2012 sans attendre 2013 :
      "La feuille de route appelle :
       2. à finaliser les mesures concernant la zone euro – notamment rendre rapidement opérationnelles les décisions prises le 21 juillet 2011, optimiser l’efficacité du FESF, accélérer le lancement du Mécanisme européen de stabilité pour qu’il soit opérationnel à la mi-2012, et garantir la fourniture par la Banque centrale européenne d’une liquidité suffisante"

      La mise en place du MES à la mi-2012 aboutira à l’abandon de la souveraineté des états européens pour un gouvernement supranational européen.

      Description de la Banque-MES :
      1°) Organisation Internationale, siège social au Luxembourg, d’une durée illimitée
      2°) détient la personnalité et la capacité juridique et peut donc contractualiser, transiger en son nom
      3°) les dirigeants, collaborateurs, la personne morale bénéficient d’une immunité juridique et d’un secret total sur tous leurs actes missions. Par conséquent, aucune institution européenne, état, association, ne peut l’attaquer en justice sur ses actes, décisions même s’ils sont avérés avoir porté préjudice.
      4°) Montant de départ de garantie de 700 mds d’euros qui seront complétés par des apports complémentaires décidés et imposés par la Banque-MES suivant ses analyses.
      Ceci signifie qu’elle pourra réquisitionner automatiquement les capitaux qu’elle estime nécessaires et par conséquent avoir la mainmise sur les budgets des états.

      5°) les états européens seront contraints de garantir de manière irrévocable et inconditionnelle la dette créée par le MES et sa Banque

      Le temps de la bran...tte intellectuelle est fini, il faut absolument agir maintenant car nous risquons fort d’aller voter pour des prunes


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 octobre 2011 11:25

      Cher Lambda,

      C’est précisément ce que vous décrivez qui est en voie de s’effondrer.

      Les plans sont une chose, ce sont les réalités vivantes qui disposent ;

      Bien cordialement,


      • lambda 24 octobre 2011 11:59

        @ Philippe Vassé

        je suis moins optimiste que vous quand à l’effondrement de la dictature européenne si les peuples continuent à ne pas réagir

        je rappelle «  »« LES TYRANS NE SONT GRANDS QUE PARCE QUE NOUS SOMMES A GENOUX »«  »(La Boétie - La Servitude Volontaire-)

        Des pays comme l’Argentine après faillite de leurs banques ou le Brésil s’en sont sortis parce qu’ils ont renvoyé chez eux le FMI et le dollar
        Pour l’Argentine, ce qui leur a permis de faire la transition a été la mise en place d’une monnaie alternative - papier qu’ils appelaient -le crédit- et qui leur permettait les échanges de biens sur le territoire national

        Si les peuples européens ne réagissent pas plus qu’aujourd"’hui il sera trop tard

        Les outils Européens répressifs sont prêts à fonctionner

        Aujourd’hui on entend que la baisse des salaires des fonctionnaires est dans les tuyaux
        Suivront la baisse des retraites ETC................

        La réalité vivante aujourd’hui est celle que je viens de décrire et il est temps de former nos bataillons !!!!!!!!!!



      • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 octobre 2011 13:26

        Cher Lambda,

        Il semble clair que la Grèce est déjà agitée et que l’Allemagne avance vite sur le même chemin, par anticipation.

        Le volontarisme est une chose positive, mais les grands mouvements sociaux et politiques naissent et se développent du fait justement des coups portés aux peuples et à leurs intérêts immédiats.

        Cela est déjà cours et partout au sein de la zone euro, la situation se tend à une vitesse qui fait aussi peur aux dirigeants des Etats. D’où les contradictions et hésitations qui se multiplient....

        Bien cordialement,


      • Emile Mourey Emile Mourey 24 octobre 2011 12:21

        @ Philippe Vassé

        J’ai voté non à votre article et j’explique pourquoi. En effet, si je comprends bien la teneur de votre article, vous louez les patrons allemands pour leur politique de rigueur et vous encouragez au soulèvement les Grecs, champions de la fraude fiscale. Il me semble que vous vous livrez là à un grand écart assez surprenant. Quant à la France, rassurez-vous ! En tant qu’historien de formation, vous ne devriez pas ignorer qu’en dernier recours, et même après éventuellement la chute de l’euro, nous avons chaque fois rétabli la situation par une dévaluation massive, ce qui se fera, si besoin est, notamment au détriment d’une Chine riche en euros et pas seulement au détriment de spéculateurs sur lesquels on aimerait que vous soyez plus précis pour les désigner.

        • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 octobre 2011 13:42

          Monsieur,

          Vos raisons de noter un article vous sont propres et le besoin de l’expliquer est le seul vôtre. Quant au reste de ce que vous avez cru comprendre, cela relève de l’invention dont, il est vrai, n’étant pas historien, mais ancien du renseignement militaire, vous êtes un vrai champion.

          Quant à ce que pense le monde, y compris les autorités chinoises, vous ne devez pas lire le mandarin pour manifester une si criante ignorance de ce dont les hauts responsables de ce pays (et d’autres) craignent avant tout, à savoir une politique générale d’austérité aboutissant à abaisser les achats de produits made in China ou made in PRC (cela est pareil) en Europe via une chute du pouvoir d’achat des peuples de la zone euro et alentours.

          Il vous convient mieux de parler de vos inventions sur le passé que de tenter, en vain, de comprendre un présent qui vous échappe.

          Bon retour en Saône et Loire.

          .


        • Emile Mourey Emile Mourey 24 octobre 2011 15:15

          @ Philippe Vassé


          Je voulais seulement voir si vous étiez toujours aussi agressif.

          Bon retour en Chine.


        • Robert GIL ROBERT GIL 24 octobre 2011 12:33

          deja au passage a l’euro ,on s’est fait legerement entubé, voir ce PPS pour se rafraichir la memoire :
          http://2ccr.unblog.fr/2011/07/03/pps-le-franc-et-leuro/


          • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 octobre 2011 13:29

            Cher Robert Gil,

            Le passage à l’euro a été en effet l’occasion parfaite, avec l’aide active des politiques dirigeants de diverses couleurs, de fortes hausses de prix, lesquelles continuent encore en 2011, via les parités changeantes dollar- euro.

            Bien cordialement,


          • kanafloric 24 octobre 2011 14:19

            Ce powerpoint c’est n’importe quoi !

            Sur 9 ans, à raison de 3% d’inflation par an, l’augmentation des prix entre la première et la dernière année est de 31%. L’euro n’y est pour rien, seuls les maths sont coupables. On peut faire la même chose entre 1992 et 2001 et accuser les jeux Olympiques d’Albertville.

            D’autre part, les augmentations présentées ici sont souvent des denrées alimentaires, dont l’augmentation est liée à une crise alimentaire mondiale. Le passage du franc à l’euro, encore une fois, n’y est pour rien.


          • goc goc 24 octobre 2011 12:46

            Le comble de l’histoire actuellement c’est que si la majorité des européens rejette l’euro, ce sont les anglais et les scandinaves qui prient pour que l’euro reste
            d’où ces forums a 17 (ceux qui ont l’euro comme monnaie) puis à 27 (toute l’Europe)

            Et donc on peut se demander si cette frousse n’est pas en train de se propager, y compris aux USA

            mais il est tout aussi évident que nabot 1er est en train de tout détruire pour une simple raison électoraliste
            bref non seulement il a détruit notre pays, mais il continue avec l’Europe


            • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 octobre 2011 13:47

              Cher Goc,

              Il est exact que Nicolas Sarkozy, car je suppose que vous voulez parler de lui quand vous évoquez un être de petite taille, a fait beaucoup, sans le vouloir toujours, contre l’UE et la zone euro.

              D’abord avec sa politique intérieure qui écorne et rabote sans cesse le pouvoir d’achat et donc sape toute possibilité matérielle de croissance. Ensuite avec sa politique extérieure, de sa validation du Traité Constitutionnel Européen contre l’avis exprimé des électeurs jusque dans son rêve de faire payer l’Allemagne à l’infini pour la crise de l’euro à laquelle il a fortement contribué.

              Il est des politiques, qui, croyant construire, détruisent tout par leurs actions.

              Bien cordialement,


            • Razzara Razzara 24 octobre 2011 16:26

              A propos de Notre Illustre Phare de l’Europe Rehaussé, je ne sais si comme moi vous avez vu ce petit moment sur BFM ou il se fait rapidement interviewer au sortir de sa dernière journée marathon ? Mais à observer les expressions de son visage il y a des moments ou la trouille filtre.

              Le discours est totalement incohérent : ’on a bien avancé, bla bla, encore beaucoup de travail d’ici mardi, mercredi, bla bla, mais on a bien avancé, bla bla, etc ...

              Prenez la peine de bien regarder cette séquence, au ralenti c’est mieux, à certain instants, furtivement, il est totalement au bord de l’abime et ses expressions faciales le trahissent clairement. Il trouille !

              Enfin ce que j’en dis hein ...

              Razzara


            • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 octobre 2011 19:35

              Cher Razzara,

              La crise de la zone euro et l’impossibilité de dégager une solution viable quelque peu pérenne se lit sur tous les visages des protagonistes concernés, pas seulement sur le visage de Nicolas Sarkozy ;

              Par contre, ses propositions ayant été rejetées avec mépris, il a des motifs de ne pas arborer un air enjoué...

              Il a joué au sauveur, mais il n’a rien sauvé, tout en se coulant lui-même sur la scène internationale.

              Bien cordialement,


            • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 octobre 2011 13:53

              Cher Andromède,

              Quand une monnaie n’a plus d’avenir, la raison commande d’en changer.

              Cette maxime semble ne pas avoir atteint les passionnés de réunions sans fin qui accoucheront d’un nouveau plan qui conduira, comme les précédents, dans le mur.

              Petite remarque : l’Allemagne est aussi tournée vers l’Est, et même l’Asie dans toute son acception. Et la réputation de ses produits n’a rien à voir avec celle, catastrophique, de nombre de produits français.

              Quand l’euro s’écroulera, les différences de cette nature auront aussi un rôle majeur dans la redistribution des positions et des rapports de force.

              Bien cordialement,


            • Yvance77 24 octobre 2011 13:08

              Salut,

              Putain, mais d’ou ils les chient , nos Sarko et Merkel, ces 100 milliards d’Euro pour le FSEF. Encore de la dette publique pour des intérêts privés... j’enrage.

              On trouve pas de quoi augmenter de 50 euros, le RSA d’une pauvrette qui trouve pas de boulot en France, et ces enculés (y pas d’autres termes) ils te déterrent d’on ne sait ou, 100 milliards en 48 heures.

              Je deviens fou vraiment...

              La RÉVOLUTION URGE CITOYENS....


              • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 octobre 2011 13:58

                Cher Yvance77,

                Ces 100 milliards d’euros qui surgissent par un miracle admirable, ce sont à la fois de nouvelles baisses du niveau de vie, de nouveaux impôts et taxes pour la population et un zeste d’emprunts.

                Vous avez raison : ces milliards étaient introuvables pour les pauvres et les classes moyennes travailleuses, mais, pour renflouer les banques de nouveau, les milliards coulent à flots.

                A force de tromper, voler et abuser les peuples, il arrive aussi que ceux-ci se révoltent et que les anciens dirigeants finissent par être rejetés brutalement dans le néant.

                Depuis quelques temps, les révolutions sont sur le devant de l’actualité.

                Bien cordialement,


              • luluberlu luluberlu 24 octobre 2011 13:21

                Donc que tout arrive à ce que d’aucuns, croient le terme, que tout çà s’écroule et nous reconstruitrons un monde nouveau pour nos petits, apprenons leur ce couplet oublié de l’hymne national : Nous rentrerons dans la carrière quand nos ainés n’y seront plus .
                Et la retraite quand est ce qu’elle tombe ? en € en francs en louis en sesterce, en pognon en oseille en ce que vous voulez mais versez moi ma retraite, j’ai bossé toute ma vie pour enfin le paradis.....Et oups....la grise. Dans le fion on l’a la crise, et ce pour qq générations


                • Login 24 octobre 2011 13:52
                  Une loi naturelle. Si les promesses ne valent que pour ceux qui y croient, n’immunité n’a de valeur que pour ceux qui se l’accordent....

                  • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 octobre 2011 14:01

                    Cher Login,

                    Belle maxime qui connaît de légères variantes, mais le sens demeure le même.

                    Actuellement, dans les sommets de la zone euro, règne un climat de panique à tous les étages. D’où des reports de décisions qui, quelles qu’elles soient, ne pourront pas sauver plus l’euro de sa mort inévitable que les plans antérieurs.

                    Bien cordialement,


                  • alberto alberto 24 octobre 2011 14:26

                    Bonjour Philipe,

                    Qqs réflexions : pendant que les fonctionnaires et ouvriers grecs sont en train de payer pour les conneries de leurs banquiers, armateurs et autres éminences, les banquiers allemands sont en train d’essayer de fourguer leurs sous-marins à l’État Grec en concurrence avec les banquiers français essayant de fourguer leurs frégates Fremm...Et les juteuses rétrocommissions qui vont avec : les élections approchent et une campagne, ça coûte !

                    Ce dont les européens, à commencer par les français, n’ont pas l’air de se rendre compte, c’est qu’après les grecs, leur tour viendra de cracher aux bassinets de la finance et se serrer la ceinture pour payer les errements des leurs élites laxistes depuis un demi siècle : entendez-vous dans les campagnes (électorales) mugir ce féroce refrain ?

                    Enfin je pense que l’Europe a été construite sur une idée généreuse, mais dévoyée par les inévitables vautours et financiers avides qui jusqu’alors avançaient masqués mais dont on constate aujourd’hui l’insatiable cupidité : les masques tombent, sauront nous prendre notre destin en main...

                    A suivre, bien à vous.


                    • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 octobre 2011 19:37

                      Cher Alberto,

                      Heureux de vous savoir en excellente santé. J’ai par ailleurs demandé à l’équipe qui a voyagé loin des nouvelles de la diffusion : j’attends la réponse.

                      Sur le fond de l’article, et votre commentaire, vous résumez bien les choses, passées et à venir.

                      Bien amicalement,


                    • paul 24 octobre 2011 15:49

                      On ne peut qu’être d’accord avec ce constat de la faillite de la zone euro .
                      Les sauvetages à la petite semaine organisés par les rencontres Sarko / Merkel sont risibles :
                      Cris et chuchotements, ou plutôt postures de pays sauveurs mais aveugles .

                       - les pays épargnés pour le moment « épongent les dettes des pays en difficulté » : c’est pour sauver leur peau en fait . Le virus atteint les plus faibles, mais ils seront atteints tôt ou tard par les défauts du même système financier : les banques allemandes et françaises sont très exposées par leurs prêts à ces pays insolvables .Ces banques ont spéculé . Elles perdent, nous paieront .

                       - L’Allemagne ne veut pas payer pour les pays insolvables, mais qui le veut, sauf à rester dans le carcan européen ? Ce pays a su conserver une industrie forte pour soutenir ses exportations, mais à quel prix : salaires bas, délocalisations .
                      Comme le dit l’économiste Olivier Berruyer : « exploiter sa population pour produire de façon très rentable des biens vendus à l’étranger ( dont ses partenaires de la zone euro ) » est ce le modèle à suivre sous prétexte de compétitivité ? Quand la récession économique sera plus importante, qui va leur acheter leurs productions ?

                       -concernant les agences de notation « qu’il serait vain et stupide d’attaquer » , bien alors laissons les prospérer et s’installer partout en l’Europe comme elle l’a décidé en juin dernier pour évaluer tous les domaines économiques et décider des taux de crédit auxquelles ils peuvent prétendre auprès des banques qui s’enrichissent sur le dos des peuples .
                      Ce n’est pas le thermomètre qui compte en effet, sauf que tous les gouvernants ont les yeux fixés dessus et tremblent devant leurs notes .
                      Ce qui est stupide c’est d’admettre que cet outil des banques se permette d’influencer la politique des pays, prétendument souverains . Maudit Moodys .


                      • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 octobre 2011 19:42

                        Cher Paul,

                        On peut aussi voir votre conclusion, juste, avec un angle différent :
                        sont-ce les agences de notation qui influencent des politiques soumis à leurs souhaits ou des politiques serviles qui veulent aider par leur soumission volontaire les spéculateurs à saigner leurs propres peuples ?

                        L’influence est toujours acceptée, quand elle n’est pas demandée avec empressement.

                        Bien cordialement,


                      • copainsky 24 octobre 2011 16:01

                        La fraude fiscale des particuliers ne représente qu’un tiers de l’évasion fiscale mondiale. Les 2/3 suivants sont le seul fait des multinationales.

                        Si l’on veut comprendre les difficultés rencontrées par l’Europe, il faut soulever 2 points importants, les paradis fiscaux et la spéculation. Pourquoi ? Parce que la spéculation fait écrouler les banques qui ont pourtant une grande partie de leurs bénéfices planqués dans les paradis fiscaux. En fait, ce qui arrive à la Grèce est la résultante d’un système basé sur l’opacité et le libéralisme. Le 27 octobre aura lieu un grand rassemblement à Paris pour interpeller nos dirigeants quant à leur inaction en matière d’évasion fiscale. Ça c’est du concret http://www.facebook.com/event.php?eid=168070819946665

                        • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 octobre 2011 19:45

                          Cher copainsky,

                          La fraude fiscale est une réalité de tous les temps.

                          Mais, ce n’est pas à cause d’elle que l’euro coule après avoir été mortellement touché par des contradictions qui ne peuvent être maîtrisés à un niveau administratif quelconque.

                          Bien cordialement,


                        • lloreen 24 octobre 2011 17:38

                          « interpeler nos dirigeants ».
                          Vous n’avez pas encore compris que nos « dirigeants » ne dirigent rien du tout, sinon leurs propres portefeuilles et intérêts ?
                          Vous croyez que parce que vous irez défiler sous leurs fenêtres cela changera la moindre chose ?

                          Nous, les citoyens, devons prendre nos propres responsabilités à l’échelon local, car là nous voyons les choses réellement.
                          Le fait que tous les centres décisionnels se trouvent transférés à l’autre bout du pays et des états, a pour but d’empêcher le contrôle des citoyens.
                          Voici une initiative pour le 20 novembre 2011.Informez autour de vous !

                          http://unricpouruneac.unblog.fr/

                          Toutes les avancées ont toujours été obtenues par l’engagement et la détermination des citoyens.
                          Regardez l’exemple des islandais, qui ont pris le problème à bras le corps en refusant de payer les pots cassés à la place des banksters.
                          Ils ont organisé un referendum pour dire non au remboursement des pertes des banques par les citoyens, ils ont fait traduire les responsables en justice et ont élaboré une nouvelle constitution par internet.
                          Le peuple est souverain, pas les politiciens...


                          • millesime 24 octobre 2011 17:51

                            Vous parlez de la crise de l’euro et de son effondrement par rapport à qui et à quoi ???
                            au dollar ??? hihihi
                            quelle est depuis plus d’un an son évolution par rapport à cette devise (sous perfusion) qu’est le dollar ? ......en dépit des toutes les attaques que lui font subir les hedges fund US ... !
                             (qui entre parenthèse y ont perdu pas mal de ....dollar.. dans ces attaques ).
                            La presse anglo-saxonnne n’hésite pas à jeter de l’huile sur le feu afin d’éviter que l’on parle de la situation tant aux Etats-Unis qu’au Royaume-Uni (mais cela ne tardera plus à présent)
                            il y certes des problèmes dans la zone Euroland et des difficultés à se mettrent d’accord mais il y a négociation.
                            que savez-vous de la situation des Etats-Unis et du Royaume-Uni ???

                            http://millesime.over-blog.com


                            • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 octobre 2011 19:51

                              Cher Millésime,

                              Certes, regarder ailleurs est une manière de fuir les réalités, mais il semble qu’elle ne soit pas une issue pour les peuples concernés.

                              D’autant que, lorsqu’on ne mange plus à sa faim quelque part, ce n’est pas en se disant que d’autres sont dans une situation similaire que cela apporte des aliments dans l’assiette.

                              Ceci dit, les Etats-Unis et d’autres pays ne sont pas du tout dans la même situation que la zone euro. Les moyens de perpétuer une économie, même artificiels, existent, et sans mettre la population de pays entiers dans la rue ou sur la paille.

                              L’avenir des citoyens de la zone euro est pour l’heure déterminé par la crise de dislocation de cette zone, avec toutes ses conséquences.

                              Là est le problème collectif en Europe.

                              Bien cordialement,


                            • millesime 24 octobre 2011 23:32

                              réponse qui ne veut rien dire !


                            • soubise 24 octobre 2011 19:04

                              Question ?
                              Mèche courte ou mèche longue ?


                              • Philippe Vassé Philippe Vassé 24 octobre 2011 19:53

                                Cher Soubise,

                                Dans le cas de l’euro au stade actuel de sa crise, le pronostic vital serait plutôt mèche courte pour l’explosion, mèche longue pour s’en dégager au mieux.

                                Bien cordialement,


                              • suumcuique suumcuique 24 octobre 2011 19:26

                                1. Les politicards, de Dublin à Athènes, d’Helsinki à Lisbonne, ont été élus démocratiquement, après qu’ils ont été choisis par la haute finance apatride et vendus à la populace par les médias aux ordres de la haute finance apatride. Un cas typique et même caricatural est celui du bonimenteur de foire actuellement à la tête de ce qu’il peut bien rester de la France, qui, avant même qu’il ne soit démocratiquement élu en 2007, avait poursuivi allègrement le travail entamé par ses prédécesseurs depuis Pompidou : vider les caisses de l’État pour les transvaser dans celles de leurs souteneurs banquiers.

                                2. Tout indique que la populace en redemande. En Grèce comme au Portugal, en Irlande comme en Espagne, la populace continue d’élire des valets de la haute finance apatride.

                                3. La Grèce a été attaquée par les « marchés ». L’Irlande a été attaquée par les « marchés ». Le Portugal a été attaqué par les « marchés ». L’Italie et la France commencent à l’être. Il faudrait être bien naïfs pour croire que les « marchés », une fois ruinée l’Europe du Sud, ne s’attaqueront pas aux pays de l’Europe du Nord, y compris, en dernier lieu, au 66ème État des États-Unis, l’Allemagne, autrefois gouverné et aujourd’hui géré par une véritable poissonnière à la solde de maquereaux levantins.

                                4. L’opposition entre l’Europe du Sud et l’Europe du Nord est un monstrueux rideau de fumée créé et entretenu par les médias et leurs propriétaires. L’endettement public de l’Allemagne est aussi élevé que celui de la France. Quant à l’endettement privé, il atteint des records - mondiaux - en Scandinavie.


                                • suumcuique suumcuique 24 octobre 2011 20:26

                                  A cela s’ajoute l’intensification d’une immigration extra-européenne déjà galopante.

                                  Pendant que tous les yeux sont tournés, fixés, vers la Grèce, les « marchés », Guéant et ses complices en font entrer clandestinement des dizaines de milliers en France tous les mois, dizaines de milliers qui sont immédiatement pris en charge, nourris et logés, voir +.

                                  Budget du ministère chargé de l’immigration 2012 : + 11%
                                  Budget de l’éducation nationale 2012 : - 11 %

                                  Quand ces millions d’extra-Européens arriveront à l’âge de la retraite sans avoir jamais cotisé et que le Français paiera de sa poche sa baguette 3 euros, que croit-on qu’il se passera ?

                                  Que le mélanchonien, le sarkö-hollandiste, que le bayroublard, y réfléchisse bien, si tant est qu’il soit encore capable de réflexion.

                                  Delenda Carthago est.


                                  • lloreen 24 octobre 2011 21:45

                                    paul
                                    « elles perdent, nous paierons ».
                                    Vous êtes bien péremptoire.Avec un état d’esprit pareil, certains doivent rire sous cape !


                                    • lesdiguières lesdiguières 24 octobre 2011 23:50

                                      La Fin de la crise Grecque !


                                      • Ruut Ruut 25 octobre 2011 08:05

                                        Les economistes seriaent ils incompétents en économie ?
                                        L’histoire semble le prouver.


                                        • alcodu 25 octobre 2011 10:50

                                          L’économie française est malade de l’austérité voulue par le gouvernement actuel, qui pousse le pays vers une récession à la grecque, avec à la clé une chute drastique du niveau de vie des couches populaires et moyennes du pays.

                                          Ce qui est amusant avec les étatistes c’est qu’en face d’un mur blanc ils sont capable de nous démontrer qu’il est noir.

                                          La gabegie organisée par les sociales-démocraties serait donc de « l’austérité ». bah voyons ! c’est très simple, il suffit de changer le sens des mots. Des dépenses publiques qui atteignent 56% du PIB c’est l’austérité. Une dette de 2000 Mds d’euro accumulée pendant 35 ans pour financer des retraites intenables, une sécurité sociale qui est un gouffre sans fond, aucun contrôle de la dépense publique par le parlement, un millefeuille public inextricable, des centaines d’aides aux entreprises, tout cela c’est austérité !

                                          Vraiment n’importe quoi.
                                          Dehors les étatistes !


                                          • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 octobre 2011 19:38

                                            Cher alcodu,

                                            Vous n’aimez pas les ETATS, c’est votre droit le plus absolu.

                                            Donc, vous ne supportez pas que quelques dirigeants, proches des spéculateurs privés, pillent sans vergogne 100 milliards d’euros des impôts versés par tous en faveur de la collectivité, et cela au profit de banques privées qui ont déjà reçu largement de l’argent public en 2008.

                                            Il semble que privé et public (Etat) soient très mélangés dans ce qui se déroule devant vos yeux et que vous refusez même de voir.

                                            Dommage. Pour vous, comme citoyen et contribuable.

                                            Bien cordialement,


                                          • suumcuique suumcuique 25 octobre 2011 15:18

                                            Il est dommage de confondre les tas - parasites à la solde de la haute fiance apatride - avec l’État - actuellement inexistant.


                                            • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 25 octobre 2011 15:36

                                              Vous raisonnez comme si l’économie allemande était indépendante de l’euro et de l’économie dans sa zone ; ce qui est faux, la catastrophe pour les banques et industries allemandes en cas de défaut de la Grèce, Espagne, Portugal, Italie etc..serait pire encore en cas de non-soutien de ces pays en difficulté. 


                                              60% des plus-value(s) du commerce extérieur de l’Allemagne se font dans et grâce à la zone Euro et de plus les banques allemandes sont dépendantes directement ou indirectement de la solidarité avec ces pays. Dans le cas d’une sortie de ces pays de l’Euro la faillite de la plupart de ces pays entraîneraient celle des banques soi-disant allemandes.

                                              De fait les économies faussement nationales ne sont pas nationales, mais toutes mondiales et européennes.

                                              Tout le monde se tient par la barbichette en Europe et moi qui vit aussi en Allemagne je peux vous dire que l’opinion allemande évolue à toute vitesse sur ce point : Preuve en est le fait que les partis et forces dits eurosceptiques (ex : FTP) sont tous en perte vertigineuse de vitesse. Sauf à confondre l’opinion allemande avec celle du journal votre (dé)position ne traduit que votre euroscepticisme dans l’illusion d’une introuvable souveraineté économique, irréversiblement disparue avec armes et bagages...  

                                              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 25 octobre 2011 15:39

                                                Journal économiquement nullisime, mais politiquement menteur et démagogique qu’est « die Bild-Zeitung »


                                              • Philippe Vassé Philippe Vassé 25 octobre 2011 19:49

                                                Cher Sylvain Reboul,

                                                Je relève une petite erreur dans vos dires, tout en respectant votre droit à nier les évidences les plus publiques : vous confondez visiblement les positions affichées des directions des partis politiques allemands avec les sentiments, connus par de multiples sondages de masse, de la population allemande !!!

                                                Ceci serait-il une forme de déviation de le pensée afin de se rassurer quand tout s’écroule.

                                                Par ailleurs, sans offenser votre sensibilité, vous confondez aussi « mondialisation » et « fin des problèmes nationaux ».

                                                Il est heureux que vous soyez rassuré par les déclarations de plus en plus paniquées de dirigeants politiques (vous êtes bien seul dans ce cas), mais la réalité des faits est là et elle ne cesse de s’imposer devant toutes et tous.

                                                D’ailleurs, Mme Merkel, qui est loin d’être stupide et qui a aussi lu les sondages d’opinions du peuple allemand, sait très bien qu’un autre plan coûtant à l’Allemagne serait facteur de crise grave.

                                                Car, elle aussi comprend une vérité politique et sociale : ce ne sont pas les dirigeants politiques qui sont le peuple, c’est le peuple qui a ses propres expressions et positions.

                                                Il y a en Allemagne un syndrome 29 mai 2005 à retardement entre l’opinion publique et les directions des partis.

                                                Cela se note dans les sondages. Mais, si vous remplacez le peuple allemand par les chefs politiques, évidemment, vous supprimez donc le peuple ;

                                                Rappelez-vous ce slogan de novembre 1989 : « Wir sind das Volk, wir sind ein Volk ».

                                                Vous n’êtes pas, à l’évidence, à l’écoute du peuple, mais de chefs de plus en plus isolés sur leurs positions, et surtout, qui ne savent plus quoi faire pour éviter la mort inévitable de l’euro.

                                                Bien cordialement,


                                              • pepin2pomme 26 octobre 2011 10:17

                                                Monsieur Vassé,

                                                Vous proposez de changer de monnaie. Croyez vous que ceci se passera aussi simplement qu’il y a 10 ans, quand on est passé du franc à l’euro ?
                                                Concrètement, comment imaginez vous, pour prendre un exemple parmi d’autres, que l’Allemagne puisse retourner unilatéralement au Mark ?
                                                Faisons un peu de politique-fiction :
                                                Dès l’annonce faite du retour au mark, tout le monde (et pas que les Allemands) voudra convertir ses économies en mark, puisqu’il est sûr que cette « nouvelle » monnaie sera à terme plus forte. Comme les marks sont destinés au peuple Allemand et non au monde entier, il n’y aura pas la masse monétaire pour changer tous les euros. Durant la nécessaire période de transition Il faudra donc fixer des conditions pour pouvoir acheter des marks. J’ai un peu de mal à imaginer le chaos qui en résultera. Peut-être faut-il songer à transférer dès à présent mon capital d’assurance-vie dans une banque Allemande. Bonne idée ou pas ?
                                                Et si ça se trouve, les rotatives de la banque Allemande chauffent déjà, en toute discrétion.


                                                • Mylène 30 octobre 2011 18:54
                                                  regardez ce que les médias nous planque, comme un hasard les grecs subiraient sans rien dire, pas d’opposition au chaos en fait ...

                                                  lettre ouverte aux peuples d’Europe par Mikis Theodorakis
                                                  28 octobre 2011... Alors que la Grèce est placée sous tutelle de la Troïka, que l’Etat réprime les manifestations pour rassurer les marchés et que l’Europe poursuit les renflouements financiers, le compositeur Mikis Theodorakis a appelé les grecs à combattre et mis en garde les peuples d’Europe qu’au rythme où vont les choses les banques ramèneront le fascisme sur le continent.30 Octobre 2011 Par liliane guillerm

                                                  Interviewé lors d’une émission politique très populaire en Grèce, Theodorakis a avertit que si la Grèce se soumet aux exigences de ses soi-disant« partenaires européens », c’en sera « fini de nous en tant que peuple et que nation ».

                                                  Il a accusé le gouvernement de n’être qu’une « fourmi » face à ces « partenaires », alors que le peuple le voit comme « brutal et offensif ».

                                                   Si cette politique continue, « nous ne pourrons survivre (…) la seule solution est de se lever et de combattre ».

                                                   Résistant de la première heure contre l’occupation nazie et fasciste, combattant républicain lors de la guerre civile et torturé sous le régime des colonels, Théodorakis a également adressé une lettre ouverte aux peuples d’Europe, publié dans de nombreux journaux… grecs.

                                                   Extraits :

                                                   Notre combat n’est pas seulement celui de la Grèce, il aspire à une Europe libre, indépendante et démocratique. Ne croyez pas vos gouvernements lorsqu’ils prétendent que votre argent sert à aider la Grèce. (…)

                                                   Leurs programmes de « sauvetage de la Grèce » aident seulement les banques étrangères, celles précisément qui, par l’intermédiaire des politiciens et des gouvernements à leur solde, ont imposé le modèle politique qui a mené à la crise actuelle.

                                                   Il n’y pas d’autre solution que de remplacer l’actuel modèle économique européen, conçu pour générer des dettes, et revenir à une politique de stimulation de la demande et du développement, à un protectionnisme doté d’un contrôle drastique de la Finance.

                                                  Si les Etats ne s’imposent pas sur les marchés, ces derniers les engloutiront, en même temps que la démocratie et tous les acquis de la civilisation européenne. La démocratie est née à Athènes quand Solon a annulé les dettes des pauvres envers les riches.Il ne faut pas autoriser aujourd’hui les banques à détruire la démocratie européenne, à extorquer les sommes gigantesques qu’elles ont elle-même générées sous forme de dettes.

                                                   Nous ne vous demandons pas de soutenir notre combat par solidarité, ni parce que notre territoire fut le berceau de Platon et Aristote, Périclès et Protagoras, des concepts de démocratie, de liberté et d’Europe. (…)

                                                   Nous vous demandons de le faire dans votre propre intérêt. Si vous autorisez aujourd’hui le sacrifice des sociétés grecque, irlandaise, portugaise et espagnole sur l’autel de la dette et des banques, ce sera bientôt votre tour.

                                                   Vous ne prospérerez pas au milieu des ruines des sociétés européennes.

                                                   Nous avons tardé de notre côté, mais nous nous sommes réveillés. Bâtissons ensemble une Europe nouvelle ; une Europe démocratique, prospère, pacifique, digne de son histoire, de ses luttes et de son esprit.

                                                  Résistez au totalitarisme des marchés qui menace de démanteler l’Europe en la transformant en Tiers-monde, qui monte les peuples européens les uns contre les autres, qui détruit notre continent en suscitant le retour du fascisme.

                                                   

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