à l’auteur :
Lorsque vous écrivez : « elle (la mondialisation) succède à une longue période (1945 / 1980) où la plupart des pays ont expérimenté avec un relatif insuccès son contraire, c’est à dire l’économie dans laquelle l’Etat joue un rôle central », je ne sais si vous faites allusion au bloc soviétique ou à l’Occident. Les « Trente glorieuses » ont vu prospérer des états vivant sous un système appelé « économie mixte ». Le capitalisme rhénan et la France de la IV et début V° République, par ex., ont connu une prospérité inégalée : ni la RFA ni la France (et même les USA issus de la Guerre) ne sont des états libéraux sur les plans politique, économique et social.
Aujourd’hui, à cause la mondialisation ultra-libérale qui s’est imposée petit-à-petit vers le milieu des années 80 et surtout après la chute du Mur - qui devait, selon Fukiyama, sonner la fin de l’Histoire - , les gouvernements ont vu leurs pouvoirs se déliter : la Finance et les grands groupes dirigent le monde. On voit ce que cela donne : en Occident la pauvreté et le chômage deviennent endémiques, les coquins se remplissent les poches en exploitant sans vergogne les travailleurs et leurs enfants dans les pays émergents. Tout repose sur le marché, qui devient une sorte de deus machina omnipotent et dont les lois engendrent misère (dans les usines à 1 Dollar/heure), guerres (là où il y a des richesses naturelles à piller), désespoir (Espagne, Grèce, et bientôt Italie et France qui croulent sous des dettes abyssales).
Aussi votre assertion concernant l’échec des états d’avant la mondialisation me semble-t-elle pour le moins hâtive.