Lady Panam en rajoute :
On trouve un autre exemple de ce type de « Justes » dans un ouvrage d’Annie Benveniste :
« Le Bosphore à la Roquette » (Editions l’Harmattan)
..consacré à la communauté « judéo-espagnole » (En fait, les Juifs de Turquie) de Paris.
Durant cette sombre époque dite de « l’Etat Français », les Juifs étrangers, puis français étaient comme on le sait livrés aux « bons soins » des Nazis.. mais tous les Juifs étrangers n’étaient pas déportables..
Ainsi, ceux protégés par un statut de ressortissant de nations « neutres », comme la Suisse, l’Espagne, la Suède et.. la Turquie, étaient intouchables.
Pour le cas des Juifs originaires de Turquie (principalement installés dans le quartier de la Roquette), certains possèdaient encore d’anciens passeports ottomans (d’avant 1922), rédigés en cette écriture de type arabe propre à l’empire d’avant la réforme de Mustafa Kemal.
Dans certaines familles, des déchirements.. parmi une même fratrie, certains naturalisés, d’autres titulaires d’un passeport de type « Nansen » (réfugiés), d’autres d’une sorte de nationalité française de seconde zone (carte d’identité tamponnée "Israelite du Levant) étaient sans protection.. Ceux qui n’avaient pu changer leurs anciens passeports turcs (ottomans) pouvaient échapper aux rafles..
Des scribes de la Mosquée de Paris établirent donc plus d’une centaine de passeports ottomans qui furent fournis sans aucune contrepartie à ceux que la haine raciste du moment voulaient envoyer à une mort certaine...
Sinon, lisez l’ouvrage... Un petit pan passionnant de l’histoire de la capitale..