Bonjour,
je ne suis pas penché suffisamment longuement sur la notion d’ambiguïté
pour me faire une opinion solide sur la nature profonde de sa dimension :
est-elle profondément perverse ou peut-elle réellement avoir des vertus
conciliantes, médiatrices ?
Malgré l’absence de cette indispensable réflexion approfondie, je vais néanmoins m’autoriser un commentaire.
Quand je lis le mot « surpopulation » , même accompagné du mot
« dénatalité », j’ai la furieuse envie, encore contrôlée c’est une chance,
de sortir mon révolver (que je ne possède pas, si ça peut rassurer.
Bref je métaphorise).
Contrairement au concept d’ambiguïté, la définition du mot
« surpopulation » n’en détient pas, d’ambiguïté. Il signifie clairement
qu’une population est TROP nombreuse, et pas seulement nombreuse. Avec
ce que ce « trop » peut suggérer de solution radicale. Qui n’est pas celle
que vous préconisez, je vous le concède, puisque, comme je l’ai déjà
souligné, votre texte fait apparaitre le mot « dénatalité ». Néanmoins, et
malgré la présence de ce dernier mot, je trouve votre texte ambigu. Ou
du moins contenant bien trop d’ambiguïté.
Et je pense que cela est lié à l’emploi du mot « surpopulation » dont vous
ne faites pas la critique, et qui vous pollue. Et je vous le reproche.
Si encore vous utilisiez le mot « surpeuplement » qui, comme « peuplement »,
définit un processus et non un état , contrairement à « population », et
« surpopulation ».
.
Et encore... Car pour éviter au maximum l’ambiguité il faudrait parler de « surnatalité », et s’en tenir à ce mot, me semble-t-il.
Et pour conclure, effectivement « dimanche nous serons 7 milliards, et alors ? ».
Bien cordialement.
P.S : pour rédiger ce commentaire j’ai lu votre article "(Redevenez)
humains [moi je n’aurais pas mis d’ « s » , mais bon...], respectez les
animaux", que je n’avais pas lu. Vous y affirmez dès la première ligne
que le chat avait été crucifié VIVANT. Et aucun commentaire ne vous l’a
reproché. Et c’est pourquoi la métaphore du révolver m’a traversé
l’esprit... je trouve que sur des sujets sensibles, et pouvant heurter
la sensibilité (on ne peut qu’en être convaincu à la lecture de nombre
de réactions horrifiées), on devrait toujours faire preuve de
sensibilité, c’est-à-dire au minimum de précaution. Et donc au minimum
se déprendre de toute ambiguïté. Me semble-t-il.