Jospin, Royal, Le Pen, Laguillet, Besancenot, Bayrou, etc. ont tous voulu (ou veulent) avoir le pouvoir. Et grâce ou à cause du vote, ils ne l’ont pas eu (heureusement pour certains d’entre eux d’ailleurs). Ce n’est donc pas parce qu’on veut le pouvoir, qu’on l’obtient.
Le problème se trouve donc au niveau de « l’offre politique » qui nous est faite. Es tu sûr que pas un seul parti n’obtient plus de 10% de ton accord sur les questions de société ? Je ne dis pas que c’est pas impossible. Ceci étant, pour le vérifier ou t’aider à choisir, tu peux toujours faire un tableau sur les questions qui te tiennent à cœur. Dans un premier temps, tu y apposes tes réponses, tes positionnements. Puis, tu y ajoutes ceux de tous les partis. Ensuite, tu vois celui avec lequel tu as le plus d’affinités.
Malheureusement, cela ne te permettra que de choisir le meilleur parti à qui tu transfèreras ton pouvoir décisionnel. Cela ne te permettra pas de t’exprimer personnellement sur l’ensemble des décisions que doit prendre notre gouvernement.
En effet, tu dis qu’ « à chaque vote, au lieu d’exprimer son pouvoir, de l’utiliser, on s’en prive pour le donner à un groupe politique ». Effectivement, c’est le principe du vote : c’est accepté d’être représenté, donc prêter ton pouvoir. Si c’est effectivement cela qui pose problème, il reste comme solutions :
- Détruire le système actuel et mettre en place un système dans lequel TOUS les citoyens sont appelés à s’exprimer sur TOUTES les questions et affaires courantes auxquelles notre pays est confronté.
- Conserver le système actuel et t’engager toi même en politique afin de conserver une partie de ton pouvoir pour lequel tu ne veux pas être représenté, voire même créer ton propre mouvement qui, pour le coup, te conviendra à 100%... du moins, jusqu’à ce que tu fasses la première concession quand d’autres rejoindront ton parti.
Dans n’importe quels autres systèmes, tu délègueras forcement tout ou partie du pouvoir dont tu jouis.
« A chaque élection, nous sommes, en tant que peuple, un peu plus dépossédés du pouvoir qui fait de notre pays une démocratie. »
Tout dépend de la définition qu’on donne à ce dernier terme.