Paniquade à l’Elysée
Les réactions de l'UMP sont le signe d'un affolement général qui datent de bien avant la primaire socialiste. Tout laisse à penser que le candidat Sarkozy est bien mal parti pour sa réélection, d'ailleurs il suffit de bien le regarder lors de ses tournées pré-électorales pour s'en apercevoir, monsieur s'ennuie et à une primaire de droite il ne sortait pas vainqueur. Bien entendu, sa campagne officielle n'a pas démarrée et il faut s'attendre à une contre-attaque plutôt rude.
Déjà les futurs ou ex-futurs dirigeants et ministres qui se sentent en pré-retraite, montent aux créneaux et se plantent lamentablement, comme cette ridicule convention tragi-comique de l'UMP qui devait dénoncer le projet socialiste ou plus précisément celui de Hollande. Copé en tête, qui à chaque fois qu'il avance un argument, objectivement renforce l'attrait des électeurs pour le P.S. Une longue suite d'erreurs, empruntant à d'autres les intentions que le candidat Hollande a toujours combattus. Les professionnels de tous les milieux se marrent encore, en effet les marionnettes de cette pitoyable journée ont par exemple omis d'indiquer les recettes et que les dépenses étaient répartis sur 5 ans, tous les médias ont détaillé cet étalage d'ânerie. Sans vergogne, pas un de ces messieurs-dames n'a rougi d'avoir été de mauvaise foi ou d'êtres aussi fourbes.
La sarkosie, héritière de longues années de pouvoir baignant dans le fric, d'affaires puantes, dont les potentats locaux, jusqu'au sommet de l'Etat, ont profité et profitent encore, pourrait-elle éclater. ? L'accumulation de nouveaux scandales qui viennent s'adosser aux anciennes y sera pour quelque chose. Lassée de ce climat délétère, les Français vont devoir opter, soit avec la nausée et en reprendre pour 5 ans ou appeler au pouvoir des hommes et femmes neufs chez lesquels on ne trouve aucune connivence avec les affaires nauséabondes solubles dans le pouvoir d'aujourd'hui. C'est d'ailleurs pourquoi nous allons assister dans les temps qui suivent à une tentative du pouvoir de fouiller dans la vie de celui qui (vraisemblablement Hollande) sera confronté à Sarkozy, pour y trouver la moindre trace de prévarication, de mauvaises fréquentations et la moindre faute. Or, Hollande, à qui on peut reprocher certaines de ses positions, de ne pas avoir la carrure d'un de Gaulle ou d'un Mitterand, ne fréquente pas le monde du CAC 40.
Le monde du fric qui fait les rois, vient de choisir son candidat, avec ses mercenaires, ces organismes de cotation qui viennent de jeter le discrédit sur la politique française actuelle qu'ils surveilleront pendant 3 mois, en menaçant de la dégrader, ce qui est destiné à flinguer la politique de Sarkozy. Gérard Longuet fait mieux que tout le monde umpiste, il estime que le programme socialiste serait l'une des raisons de la menace.
Il est impératif de faire le ménage, -le mieux serait avant la présidentielle de 2012, mais serait-ce trop tard ?- ensuite ce sera au nouveau pouvoir exécutif de gérer la cité d'une autre manière, assainie et équitable malgré la tourmente économique et sociale.
Toute nouvelle équipe devrait selon moi, être pourvue d'une instance suprême et constitutionnelle, un audit supérieur en quelque sorte, pour juger le legs économique et social d'une présidence sortante.
Il devrait en être de même pour toutes ces affaires véreuses, qui traînent devant une justice souvent bien lente pour être honnête, ces copinages éhontés, ces marchandages, ces puissants lobbys, ces porteurs de valises ; de l'affaire Woerth à l'affaire Ceccaldi-Raynaud en passant par l'affaire Balladur.
Dans l'espoir que la France reprenne un chemin plus républicain, plus démocratique, plus juste et écarte du pouvoir cet ineffable locataire de l'Elysée, beaucoup d'électeurs de gauche avaient misé sur DSK tout en lui déniant une étiquette de gauche historique. Lequel hélas (ou tant mieux) s'enlise peu-à-peu dans d'itératives et obsessionnelles affaires de coucheries, tarifées ou non, s’exclue de lui-même de la vie politique.
Reste-il un autre choix pour les Français ? Pourraient-ils donner à la droite la plus dure une place importante dans l'horizon politique et élire un nombre de députés frontistes capables de peser sur la vie politique ? (Sauf sur les questions économiques dont le programme est bien erratiques ou impraticables, bien entendu). Quant à la candidature de Mme Le Pen ce n'est pas dans la poche, elle déclare que la collecte des 500 parrainages de maires nécessaires à sa candidature va "encore être un souci".
Il faut donc nous changer de la vision d'un président monarque ou providentiel qui royalement dirige tout et asseoir au pouvoir une équipe saine et neuve.
26 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON