On parle beaucoup de religiosité avec Castellucci... malheureusement pas beaucoup de théâtre...
Le pauvre Castellucci… pauvre petit martyr boboïsé… Il est
bien incapable de blasphème, car il n’a rien à dire, ne pouvant rien dire… La
parole, il la hait, qu’elle soit théâtrale ou poétique. Ce n’est pas la parole
qu’il sert. La parole l’écrase. Et comme tous les nabots jaloux de la parole
des créateurs, des poètes, il tente de la contourner en usant de la vieille
recette rance de la provoc à deux balles… Mettre en scène des corps qui n’ont
rien à dire voilà son job, mais le problème c’est qu’il n’est pas danseur ni
chorégraphe… (même soupe éculée que le flamand J.Fabre…Arrabal dans les années
70 avait déjà largement explorée cette
voix – au moins l’espagnol expulsé par Franco est un authentique auteur).
Pour qu’il y ait
« blasphème », encore faudrait-il qu’il y ait consistance ou
persistance dans le ‘péché’... Au moins cela deviendrait intéressant
(mais le povero n’a pas les ailes d’un Pasolini, qui était avant tout poète). Castellucci
blasphémateur... laissez-moi rire ! Parlons plutôt de parasitisme
esthétique chez lui. Voilà un “metteur en scène” (comme d’autres d’ailleurs)
qui n’est justement que cela. Incapable de servir un texte, une parole
théâtrale. Citez-moi une mise en scène de lui d’un véritable auteur ? Il
en est tout simplement incapable...à part mettre en scène son minuscule
nombril. Mais les pitreries de potaches, çà plait aux gogos impuissants...