Selon le SNUI (vu dans Le Monde) les foyers fiscaux avec revenus de plus de 4000 euros nets seraient au nombre de 300.000 à 500.000.
Peu importe la différence. Tactiquement, l’objectif purement électoraliste est d’attiser la jalousie de tous ceux qui sont loin d’avoir de tels revenus, c’est à dire la majorité, afin de les amener à voter pour le parti qui promet de sanctionner les « nantis » et de ramener vers une moyenne nationale.
La seule grande différence entre gauche et droite tient précisèment à la fiscalité applicable aux salaires et revenus des classes dites « élevées ». (Pour le « surplus » les programmes sont voisins, par rapprochement des idées).
La fiscalité des classes dites « moyennes » et « nécessiteuses » reste quand à elle homogène quelque soit le parti au pouvoir. C’est à dire à la limite du supportable.
Acquérir une légitimité fondée sur l’exacerbation de sentiments tels que l’envie et la jalousie peut se concevoir tactiquement, dans une optique court terme de gagner des élections.
Cependant, une telle légitimité est forcèment porteuse de conséquences déterminantes quant au modèle de société que les électeurs veulent façonner.
- Le rapprochement corrélatif des revenus des foyers fiscaux vers une moyenne généralisée, avec le produit des écrètements allant entièrement alimenter les caisses d’un Etat providence dont les besoins de financement sont infinis
- L’interventionnisme Etatique sur la durée, la rémunération, la fiscalité du travail, celle applicable aux entreprises et les sanctions économiques liées aux conditions d’embauches et de départs
produit un effet majeur tant sur les performances individuelles qu’économiques du pays et conduit directement à la création progressive d’une société communiste, qui sera forcèment obligée au demeurant
- de prendre des mesures protectionnistes sévères pour éviter la fuite des capitaux, des talents, et les délocalisations d’entreprises. L’amorce de telles mesures à dejà été évoquée il y a quelques jours....
- de prendre des mesures autoritaires pour endiguer la détérioration corrélative du climat social car aucune réponse positive des citoyens ni aucune cohésion sociale ne peut être engendrée par une gouvernance ayant fondée sa légitimité sur la jalousie et l’envie.
Dans un monde hyper concurrentiel où le libéralisme économique prédomine ce sera un vrai défi que de continuer à faire figurer le pays au rang des nations développées.
Mais pourquoi pas après tout si telle est la volonté des électeurs.