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Commentaire de bigglop

sur Rafistolage économique


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bigglop bigglop 30 octobre 2011 19:31

Bonjour,

EUROPE : LA ROULETTE RUSSE


L’accord européen sur la dette du 27 octobre laisse les modalités de réduction de la dette grecque dans le flou. La dette de la BCE et du FMI ne sera pas réduite.


Cet abandon de créance de créance de 50% sera limité entre 19% et 27% compte tenu de la recapitalisation des institutions financières grecques (banques, assurances,...)

L’augmentation de la puissance de feu du FESF est minimale sans modalités définies qui sera un équilibre à trouver entre l’option assurance garantissant 20% de la première perte sur les obligations souveraines et la mise en place d’un Special PurposeVehicule, similaire à ceux qui ont causé la crise des subprimes de 2008.


La réaction des marchés était prévisible ainsi que l’appréciation de l’euro à 1,40 dollar.

Les avis des spécialistes sont très critiques, notamment sur l’incidence réelle de ce Haircut et sur le caractère de durabilité revendiqué par Papandréou qui n’est pas garantie. Une grande crainte de réactions sociales sur une diminution drastique des fonds de pension apparaît, ainsi qu’une constes-tation de la représentativité de l’organisme décisionnaire.


La mise en place du FESF renforcé soulève de grandes citiques :

1°) une aventure européenne très risquée conduisant à une crise style subprime qui peut être démultipliée en cas de perte du AAA de la France, aggravation de la situation italienne. Scénarii non exclusifs les uns des autres dans un environnement totalement incertain.

Les européens jouent au poker en tentant un bluff et s’il échoue les besoins financiers se chiffreront en dizaines de trillions d’euros. Une catastrophe mondiale.

2°) L’option de garantie de 20% d’assurance des premières pertes ne réduit pas de façon significative le risque des détenteurs de subprimes euros, car les défauts souveraains sont à faible probabilité mais à coût important.


En cas d’évènement économique, financier grave, le FESF avec l’effet de levier court le risque de perdre tous ses fonds propres. Il ne semble que les auteurs du montage FESF n’ont pas totalement pris conscience du risque lié à ce type de support. Un effet pervers : certains états caractérisés par une gouvernance plus ou moins défaillante relâcheraient leurs efforts.


Les financiers anglo-saxons souhaitent des bonds subprimes européens, garantis par un prêteur possédant des moyens financiers sans limites, donc la solution serait la BCE avec son pouvoir de création monétaire. La garantie souveraine des états est insuffisante car ils ne disposent pas des ressources suffisantes. Un autre danger réside dans le fait que le FESF peut lui-même véhiculer la contagion qu’il est censé combattre.


Répartir l’insolvabilité d’un ou plusieurs états peut rendre insolvables des états qui n’auraient pas dû l’être, démonstration du phénomène de contagion.


Autre effet pervers, des états à la limite d’une dégradation (suivez mon regard) seront contraints de renforcer leurs plans d’austérité, ralentir leur croissance pour maintenir cette note démontré par le premier tour de vis fiscal en France.


Avec les avis, prévisions auto-réalisatrices des agences de notations, de certains experts, les marchés seront attaqués et le dispositif chutera. La BCE sera contrainte d’intervenir comme seule garantie contre un krach définitif et ce malgré les avis du Bundestag.


L’échec de la recapitalisation de DEXIA malgré les stress test positifs de l’Autorité Bancaire Européenne notamment génère un manque de confiance des banques constaté sur le marché de gros du refinancement.


Ce plan de sauvetage n’est ni définitif, ni global car les problème de la dette euro viennent du réel :

  • fiscalité

  • balance des paiements

  • redistribution anormale à crédit

  • erreurs de régulation


Le surendettement européen est similaire du monde de la globalisation, ce qui explique la lourde pression des Etast-Unis car les évènements européens constituent un modèle réduit, test dans ce monde incertain tout comme l’exemple de la Grèce.


L’Europe est une étape de l’effondrement d’un modèle basé sur la globalisation financière et non sur l’économie réelle. Mais aussi une globalisation financière à l’écart de celle reposant sur l’épargne et l’investissement moteurs de l’économie réelle.


L’erreur européenne a été de privilégier une croissance par la consommation et non par l’équipement.

Le modèle européen de globalisation basé sur les déséquilibres et le recyclage des capitaux est une étape qui inquiète les bénéficiaires de cette globalisation financière avant une probable dislocation.


Combien de temps ce bluff fonctionnerat’il ?



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