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Commentaire de easy

sur Papandréou donne le coup de grâce


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easy easy 2 novembre 2011 11:54

@ Jlhuss,

Je ne traiterai pas du fond du problème.
Je ne parlerai que de la stigmatisation que vous faites de Papandréou

Vous faites ressortir que la réunion des 17 , les mercredi+jeudi derniers, était une manifestation de solidarité, Papandréou ressortant ensuite comme traître à cette solidarité, comme égoïste (vous reprenez l’antienne qui se lance)

La rhétorique qui avait soutenu cette réunion et le besoin urgent qu’elle accouche d’un accord était « Il faut sauver la Grèce (accessoirement l’Euro) »

La réalité que cachait cette rhétorique c’est qu’il fallait sauver certes la Grèce au sens où tout pays doit pouvoir emprunter pour se développer, mais en toute première instance, les créanciers de la Grèce (disons les banques pour faire vite) ; C’est-à-dire les autres que la Grèce débitrice. C’est-à-dire nous, entre autres Européens.

C’est comme lorsque les pays menacés se réunissent en 1938 à Munich en prétendant qu’ils le font pour « Sauver la paix » alors qu’ils le font pour sauver leurs fesses.
On sauve certes la paix en sauvant ses fesses mais on sauve d’abord ses fesses. Il serait plus honnête de le dire.

Or une réunion de dernier espoir (pour sauver ses fesses ou la paix, la continuité) met en face à face des camps à intérêts très divergents. Lors de telles réunions, chacun y va de ses pressions maximales et le plus souvent il y a un groupe face à un trublion à traiter. A la fin de telles réunions ; il est lu un communiqué aux allures sages et apaisantes mais il masque le fait que la réunion s’était produite dans un climat de tension extrême où le trublion a souvent cédé face au nombre.
A la seconde où il sort de la réunion, ce trublion explose et se défait de la pression qui avait subie pendant des heures voire des jours. Et il n’est pas exceptionnel qu’il fasse alors le contraire de ce qu’il avait signé sous la pression. Rentré chez lui (car la réunion ne se tient que rarement chez le trublion à presser), il subit d’autres pressions, exigeant souvent l’inverse de ce qu’on lui avait imposé lors de cette réunion.

On a donc vu Hitler faire le contraire de ce qui était prévu à Munich. On a donc vu Ho Chi Minh faire le contraire de ce qu’il avait signé sous la pression des Occidentaux. On a vu Ngo Dinh Diem faire le contraire de ce qui avait été signé (par d’autres) mais qu’il était censé appliquer. On a vu Kadhafi ne pas tenir ses engagements commerciaux pris à Paris. Même De Gaulle avait changé d’avis (certes moins rapidement) au sujet de l’Algérie et sous l’effet de pressions différentes ou nouvelles...

On ne devrait pas qualifier de traître ou d’apostat une personne qu’on avait obligée à une signature. Si un signataire ne change pas d’avis le lendemain, c’est qu’il avait signé content. S’il change d’avis le lendemain, ça prouve surtout que les co signataires lui avaient imposé une pression insupportable.

(Cf les contrats signés sous pression, le démarchage en cycle court « one shot » que le particulier a le droit de dénoncer )


Nous sommes dans une situation mondiale mauvaise et bourrée de paradoxes. Par exemple nous savons désormais tous que l’invention des CDS était une escroquerie mais ça pèse si lourd dans nos comptes que nous devons les garder par quelque biais rhétorique et comptable. Cette situation complètement folle car inexpurgeable, impossible à assainir sans d’énormes ??????, ne doit pas nous conduire pour autant à brandir des piques appelant des têtes.







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