"Justement, nous sommes en 2011. Trois Algériens sur quatre sont nés
après l’Indépendance. Ils n’ont qu’un lointain rapport avec l’Histoire
de leur pays qui, il faut bien le dire, a été mal enseignée et s’est
contentée du dernier segment à savoir, la glorieuse révolution de
Novembre«
Trois sur quatre, d’une certaine manière, même mal enseignée, ils ont bien de la chance d’avoir reçu au moins quelques bases de compréhension, car ici en France l’histoire est restée longtemps figé à la mi 1945, après c’était le trou noir le plus total !
Il aura fallu attendre les années 80 (si ma mémoire est bonne) pour que des éléments d’histoire contemporaine soient enseignés en lycée.
Comment construire une cohérence »noble« de la pensée politique sur du vide, sur des silences ?
Pour ce que j’ai pu apprendre de la conquête d’Algérie (1832), et de cette période coloniale, (recherches personnelles, mais aussi besoin vital de combler ce vide ... pour rentrer dans cette conscience collective contemporaine ) franchement pas de quoi être fier d’être français, bien au contraire ... j’ai honte même que les algériens aient été jusqu’au bout considérés comme des sous-citoyens et que le code de l’indigénat n’a été aboli qu’en 1946 !
Les algériens peuvent bien fêter leur victoire d’avoir bouter les colons dehors, ils le méritaient bien. Pas tous bien sûrs, des gens bien braves et innocents font toujours les frais de part et d’autre de ces situations d’iniquité, d’injustice ..., ce sont plusieurs générations d’hommes politiques de droite comme de gauche (132 ans d’occupation) qui sont responsables de ce désastre humain.
La résistance à l’oppression était bien légitime, les français ne pourraient prétendre le contraire, article 2 de la Déclaration de 1789 !
Mais comme l’Histoire telle qu’elle est enseignée, se réduit souvent à celle des vainqueurs, le fameux »roman national« ... , les raisons étaient je pense multiples pour ne pas enseigner cet épisode embarrassant des français vaincus et virés comme des mal-propres qu’ils étaient !
Vous répondez à jymb, »Il y a un espace pour une écriture de l’histoire à deux mains, si on
veut qu’un jour on puisse redéfinir une nouvelle relation basée sur le
respect mutuel, l’égale dignité et pourquoi pas une réciprocité.«
Il ne faut pas compter ni attendre que »les Institutions" le fassent, ni leur laissez tout l’espace pour le faire, c’est aux historiens d’écrire l’histoire, pas à l’État, et aux gens du Peuple de dialoguer ensemble.