Il me semble bien maladroit de vouloir figer la fourmilière idéologique des décroissants derrière l’opinion de Paul Ariès. De multiples mouvements citoyens pour la décroissance existent aujourd’hui, et s’il n’existe pas aujourd’hui un programme en bonne et dûe forme de la décroissance, c’est bien pour laisser à tout un chacun la capacité de vivre sa décroissance.
Pour être abonné au journal de La décroissance depuis quelque temps déjà, je me dois de rectifier vos propos qui sont tout simplement faux.
Selon vous les « décroissants » revendiquent une « décroissance économique mais ultra nataliste », c’est incorrect. L’ultra-natalité n’est une revendication dans aucun des textes que j’ai pu lire. Je me souviens même d’un débat dans l’un des numéros au sujet de la natalité. Par définition du mot débat, si l’un des intervenant prônait une décroissance économique associée à une ultra-natalité, je suis désolé de vous decevoir, mais cela n’implique pas que l’ensemble des décroissants partage cette idée.
Vous osez même affirmer que « Le mouvement de la décroissance fait l’éloge de l’homme dans un paradigme de paradis humain qui serait un enfer puisque toute autre forme de vie en serait congédiée. » Je vous met au défi de poser la question suivante à 20 objecteurs de croissance : « Faites-vous l’éloge d’un paradis humain où toute autre forme de vie est congédiée ? » Vous devez vous en rendre compte à présent : il est insensé pour vous d’esperer ne serait-ce qu’une seule réponse positive.
Comment expliquer de telles erreurs au milieu d’un article plutôt bien documenté sur la décroissance ?
La réponse, je n’ai pas besoin de la chercher bien loin, c’est vous-même qui nous la donnez :
« leurs insultes [...] gratuitement hargneux [...] m’ont traité de malthusien, de nazi vert ou d’eugéniste »
Cher Monsieur, je peux comprendre que vous ayez été blessé dans votre amour propre par de tels propos. Adressez une lettre à Paul Ariès, mais s’il vous plait, ne diffusez pas de fausses informations de manière si peu cachée ? Cela en devient presque risible.
Je voudrais terminer mon intervention en vous disant qu’étant moi-même objecteur de croissance, il n’est pas rare que nous abordions le thème du malthusianisme entre amis. Et cela n’a rien d’étonnant.