Pierre Larrouturou a raison de mettre en évidence les gains de productivité mal répartis. C’est une des causes de la régression économique des Européens et du recours à l’endettement (des États et des particuliers) afin de maintenir le niveau de vie.
Mais il a tort d’affirmer : « Plutôt que la mondialisation, voici la principale explication du chômage et de la précarité qui rongent nos sociétés depuis trente ans. ». C’était en effet la principale explication du chômage et de la précarité jusque vers le milieu des années 1980. A partir de cette époque, en appliquant les règles du Traité de Maastricht, puis de Lisbonne, l’Union européenne a ouvert ses frontières aux produits du monde entier, en supprimant les droits de douane, afin « de ne pas fausser le concurrence ».
C’est ainsi que la mondialisation est devenue la cause principale de la régression économique et sociale des Européens.
C’est ainsi qu’en ce début du XXIème siècle les Européens vivent en Europe dans un système économique mondialiste : les barrières économiques entre l’Union européenne et le reste du Monde ont été volontairement abolies depuis des décennies par ceux qui gouvernent, qu’ils soient de « gauche » comme de « droite ». De sorte que, grâce aux convictions pro-mondialistes de ceux qui – de « gauche » comme de « droite » – alternent au pouvoir, les produits et les services ont depuis des années la liberté accès en Europe selon le principe de la libre concurrence. On constate que les régions du Monde où les salaires sont les plus bas envahissent tels un tsunami le marché européen. Pour être concurrentiels avec par exemple l’Inde ou la Chine, les Européens devraient accepter les salaires inférieurs à 400 euros par mois. Et à terme cela apparaîtra vrai dans tous les domaines de l’activité économique : dans le système mondialiste, les Européens sont obligatoirement très fortement perdants. Les entreprises européennes ferment et les emplois sont délocalisés sur d’autres continents.
Le fait est que la globalisation mondialiste n’est pas remise en cause par les gouvernants actuels des pays européens, qu’ils soient de gauche ou de droite. Les plans de relance n’arrêteront donc pas la destruction très rapide et généralisée des structures économiques européennes.
En vérité on pourrait (ou on devrait !), comme le suggère Pierre Larrouturou, redistribuer les gains de productivité, tout en travaillant moins, et donc en réduisant fortement le chômage, mais à condition d’établir le protectionnisme, de préférence au niveau européen. Cependant le fait que la mise en place du protectionnisme est indispensable pour arrêter l’effondrement européen, n’est pas mis en avant par Pierre Larrouturou.
Qui est responsable de cet effondrement de la société européenne : les lobbies mondialistes qui dictent les textes de loi mondialistes aux formations politiques au pouvoir, les politiques « de gauche » ou « de droite » qui se succèdent au pouvoir et qui affichent une continuité résolue quand ils s’agit de favoriser l’idéologie mondialiste, les citoyens européens qui depuis des décennies élisent et hissent au sommet du pouvoir des politiciens qui agissent contre les intérêts de la population européenne ?
09/11 20:42 - Nina888
Oui , j’ai bien sentie une droitisation de la gauche pour en faire une vitrine People ... (...)
09/11 13:59 - André Martin
Pierre Larrouturou est l’un des très rares économistes sérieux qui soit aussi un militant (...)
09/11 13:37 - Mylène
Le couple Tatcher Reagan sont à l’origine de ce chaos !! n’épargnons pas la dame de (...)
09/11 13:19 - BA
Mercredi 9 novembre 2011 : La Bourse de Paris creusait ses pertes mercredi en fin de (...)
09/11 09:48 - Laulau
Je viens de lire un article sur Atlantico, il faut se pincer pour vérifier qu’on ne rêve (...)
09/11 08:24 - ddacoudre
bonjour micromégas je te suis et le suis. en 1999 j’avais écrit cela qui corrobore ton (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération