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Commentaire de gorgonzola

sur Daniel Cohn-Bendit lance le programme « European Young Leaders »


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gorgonzola 9 novembre 2011 14:17

L’UPR n’a rien d’un parti écologique, je le conçois, mais il fait l’analyse suivante : le nombre d’agriculteurs français n’a cessé de décroître depuis 1960 (3 millions) jusqu’en 2007 (540 000). Il est normal que le nombre d’agriculteur diminue, mais il n’est pas normal que notre agriculture soit en train d’être anéantie. La France a toujours été une grande puissance agricole et cela fait parti de son identité nationale. La politique agricole commune (PAC) s’est soldé par un bilan catastrophique.
 
Sauver l’agriculture française et les agriculteurs français...
 
Article 39 du TFUE :
1- La politique agricole commune a pour but :
a) d’accroître la productivité de l’agriculture en développant le progrès technique, en assurant le développement rationnel de la production agricole ainsi qu’un emploi optimum des facteurs de production, notamment de la main-d’oeuvre (ici l’agriculture française est mis en choc frontal avec l’ensemble du monde, notamment avec le Brésil, l’Argentine, l’Australie. L’auto-suffisance alimentaire n’est pas un objectif de la politique agricole de l’UE. La France suit le schéma du Royaume-Uni qui importe 80-90 % de sa nourriture. Le maintien des agricultures en zone rurale n’est pas un objectif de l’UE, pas plus que le maintien de la qualité des paysages, ni celui des traditions. On assiste, avec la recherche de la productivité, à une mise en concurrence, à la fin des terroirs, au développement des nitrites)
 
Voici le triste bilan de la PAC depuis 30 ans :
- le revenu net par agriculteur non salarié a augmenté de +43% alors que le revenu par Français augmentait de +70%
- 40% des paysans français ont un revenu inférieur au SMIC
- les prix des produits agricoles français ont baissé de 60% (payés aux agriculteurs) en monnaie constante. Ils ont été divisés par 2,5
- cette baisse des prix réels agricoles a entrainé une baisse du revenu à l’hectare qui a elle-même poussée à la course aux rendements et à l’agrandissement
- une utilisation faramineuse de l’utilisation des engrais
 
Les grands groupes de la distribution et de l’agroalimentaire imposent aux producteurs des prix alignés sur les prix mondiaux. Car l’UE met en concurrence frontale des pays d’Europe avec ceux du monde entier au nom d’une vision ultra-libérale.
 
Si EELV veut changer ça elle devra : 1) Persuader Hollande de le faire et 2) Persuader ensuite ses 26 autres partenaires européens ou bien proposer aux français de quitter L’Union Européenne comme le propose l’UPR (cette solution est la seule qui dépende uniquement de la volonté des français).
 
 
Protéger la santé publique et l’environnement...
La commission européenne impose une agriculture hyper-productiviste, donc oblige les agriculteurs à utiliser de plus en plus d’engrais et pesticides. Avec des conséquences probables sur l’émergence des maladies dégénératives et sur les troubles de la fertilité masculine.
L’UE oblige les Etats à introduire les OGM. Suite notamment au lobbying de Monsento et de BASF dans les couloirs de la Commission Européenne, celle-ci impose de plus en plus d’OGM. Par exemple la CE a encore autorisé, en juillet 2010, 6 nouvelles variétés de maïs génétiquement modifiés pour une durée de 10 ans, destinés à l’alimentation humaine et animale.
 
La Commission européenne ré-autorise les farines animales (pourtant responsables de la maladie de la vache folle).
29/07/2010 : Interdites en 1994, depuis la crise de la vache folle, les farines animales vont être de nouveau autorisées.
La Commission européenne juge « négligeable » le risque lié à l’utilisation de ces farines, composées de viande et d’os de mammifères, pour nourrir porcs, volailles et poissons.
Soupçonnées d’être à l’origine de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), leur réintroduction reste toutefois subordonnée à l’avis de l’Agence nationale de la sécurité alimentaire, qui va examiner la proposition européenne et devrait rendre un avis d’ici juin 2011.
La seule entité qui essaie encore de protéger la santé est l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire de l’Alimentation (l’ANSSA).
 
L’huile de moteur dans les aliments.
Révélée par le Canard enchainé du 14 mai 2007 : le 21 avril 2007, le groupe Saipol, numéro 1 français de la transformation des oléagineux et propriétaire de Lesieur, prévient la Répression des fraudes que l’huile achetée en Ukraine comporte de l’huile moteur, huile minérale dérivée d’hydrocarbure. 2800 tonnes d’huile livrées en France, ont été coupées de 19 tonnes d’huile de moteur (hautement toxique et hautement cancérigène). La France informe immédiatement ses voisins européens : cette cargaison fait partie d’un lot de 40.000 tonnes, qui a été vendu en France, mais aussi en aux Pays-Bas, en Italie et en Espagne. Tout le lot a été trafiqué : 280 tonnes d’huile de moteur ont été introduites en catimini.
Décision de la Commission européenne le 5 mai 2007 : elle autorise l’huile de moteur, à hauteur de 10%, dans les mayonnaises, les plats cuisinés, la vinaigrette industrielle, les conserves à l’huile, etc…
 
L’Union européenne refuse d’interdire et même d’étiqueter la consommation de viande clonée.
Le 30 mars 2011. La législation actuellement appliquée dans l’Union européenne, qui ne prévoit aucun encadrement spécifique de la commercialisation de la viande clonée, va rester en vigueur. La proposition d’interdiction a été abandonnée.
 
Suite à la catastrophe dans la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, la commission européenne triple les doses admises de Césium radioactif dans les aliments (pour ne pas entraver les importations) – 31 mars 2011.
Le Césium 137 est particulièrement toxique et écotoxique. Il affecte à priori tous les êtres vivants et d’autant plus qu’ils sont jeunes. Pour le long terme, la contamination se fait surtout par ingestion et absoption gastrointestinale.
Le Césium radioactif est transporté par le sang et tend à se fixer à la place de son analogue chimique, le potassium. Les effets avérés sont :
-insuffisance médullaire et atteinte du système immunitaire ;
-délétion de la fonction de reproduction ;
-effets hépatotoxiques ;
-affections rénales
-troubles de la minéralisation osseuse
-lésions cérébrales, éventuellement associées à des troubles urologiques ;
-perturbation du cycle veille-sommeil.
 
La Commission européenne incite aux vaccinations de masse contre la prétendue
« grippe porcine »
.
En septembre 2009, la Commission européenne a fortement incité les Etats à acheter en commun des vaccins contre le virus H1N1 (gigantesque arnaque fomentée par le laboratoire Roche et la société de lobbying Hill & Knowlton).
 
Si l’on compare tout ceci avec ce que nous dis l’UE :
 
Santé publique - Article 168 du TFUE :
1- Un niveau élevé de protection de la santé humaine est assuré dans la définition et la mise en œuvre de toutes les politiques et actions de l’Union.
L’action de l’Union, qui complète les politiques nationales, porte sur l’amélioration de la santé publique et la prévention des maladies et des affections humaines et des causes de danger pour la santé physique et mentale. Cette action comprend également la lutte contre les grands fléaux, en favorisant la recherche sur leurs causes, leur transmission et leur prévention ainsi que l’information et l’éducation en matière de santé, ainsi que la surveillance de menaces tranfrontalières graves sur la santé, l’alerte en cas de telles menaces et la lutte contre celle-ci (tout comme l’article 1 qui nous dit que la construction européenne est fondé sur la démocratie. On est en plein dans la lecture de la constitution Brejnev de 1983).
 
Protection des consommateurs - Article 169 du TFUE :
1- Afin de promouvoir les intérêts des consommateurs et d’assurer un niveau élevé de protection des consommateurs, l’Union contribue à la protection de la santé, de la sécurité et des intérêts économiques des consommateurs ainsi qu’à la promotion de leur droit à l’information, à l’éducation et à s’organiser afin de préserver leurs intérêts.
2- L’Union contribue à la réalisation des objectifs visés au paragraphe 1 par :
a) des mesures qu’elle adopte en application de l’article 114 dans le cadre de la réalisation du marché intérieur (il sagit toujours de bien assurer le marché intérieur et d’assurer les flux normaux commerciaux et d’importation).
 
Pour protéger notre santé et l’environnement, il faut que la France dénonce juridiquement de nombreux articles du TFUE et notamment les articles 168 et 169. Là encore il n’existe que deux moyens : 1) Persuader ses 26 autres partenaires européens ou 2) Quitter l’Union Européenne comme le propose l’UPR (cette solution est la seule qui dépende uniquement de la volonté des français).


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