Mercredi 9 novembre 2011 :
Wall Street finit en chute, paniquée face à la crise italienne.
La Bourse de New York a fini en forte baisse mercredi, saisie par
l’angoisse de voir l’Italie à son tour emportée par la crise de la dette : le
Dow Jones a perdu 3,20 %, et le Nasdaq a perdu 3,88 %.
"Cette dégringolade des indices de Wall Street est logique au
regard des craintes grandissantes de contagion. On avait vu la même chose en
octobre avec la Grèce, et maintenant c’est l’Italie", a expliqué Lindsey
Piegza, de FTN Financial.
"Cette inquiétude est justifiée : c’est la troisième économie de la
zone euro, alors que la Grèce était en bas de la liste", a-t-elle
poursuivi.
Le soulagement qui avait accueilli mardi l’annonce de la prochaine
démission du chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a rapidement cédé
la place à la crainte. Les taux d’intérêt de la dette italienne à dix ans ont
atteint un nouveau record historique en dépassant les 7 %.
De tels taux, s’ils se confirment lorsque Rome émettra de la dette,
risquent de représenter un poids bien trop lourd pour le gouvernement italien
au moment où il cherche à réduire ses déficits.
"La pression du marché et l’incertitude politique ont fait passer
l’Italie d’un risque de crise de liquidité à une crise de solvabilité",
ont estimé les analystes de Natixis.
De nombreux analystes ont relevé que des taux à plus de 7 % avaient
poussé la Grèce, mais aussi l’Irlande et le Portugal, à avoir recours à l’aide
financière de leurs partenaires européens et du FMI.
"Mais les investisseurs ont en tête l’idée que le pays est trop
gros pour faire faillite et trop gros pour être secouru", s’est inquiété
Mace Blicksilver, de Marbleahead Asset Management.
http://www.romandie.com/news/n/_Wall_Street_finit_en_chute_paniquee_face_a_ la_crise_italienne091120112211.asp