A qu’il est doux de philosopher chemise de soie ouverte et
cheveux au vent. Qu’il est bon de donner des conseils le cul dans le beurre de
sa chambre de l’hôtel Raphaël ou sous le soleil de l’île Maurice les pieds dans le sable. Pérorant
sur la misère humaine ou sur les droits de l’homme tout en prenant soin de
choisir ses combats en fonction de la notoriété qu’on peut en retirer avec un
minimum de risque. BHL, le bazar de l’hôtel de ville où l’on trouve de tout, surtout le superflu, BHL la philo pour
les nuls, BHL l’entarté de l’ego… Mon pauvre ami, vous vous couvrez de ridicule,
vous nous faites penser à ces valets de cours toujours à la recherche d’un bon
mot pour plaire à leurs maîtres. Médiocre écrivain, servile courtisan, je vous livre
ici une pensée qui vous sied à merveille : « La nature a besoin
de ces êtres abjects pour le sentiment qu’ils nous inspirent, par leurs
ignobles attitudes ils nous permettent d’honorer les vertus que l’on encense. Voyez
vous, c’est grâce aux imbéciles de votre espèce que l’on peut mesurer l’intelligence
de ses pairs. »