A Cabänel
L’histoire Hollande est assez rassurante en ce qu’elle met en évidence l’incohérence d’une gauche dont le seul et unique projet est le pouvoir pour le pouvoir et sa difficulté à embrayer sur le réel.
Pendant qu’on nous rebat les oreilles d’une soi disant hausse de 170% du salaire présidentiel d’un côté (on sait que l’on a officialisé et rendu transparents et mis sous contrôle des trucs qui avant se faisaient sous forme d’enveloppe en liquide), on nous propose une baisse de 30% de l’autre..... Pourquoi pas 25 ou 170% ?
Mais l’article lui même va partiellement dans le bon sens en pointant du doigt que notre principal problème politique est bien une reprise en main de l’État et de la dépense publique.
Et c’est vrai qu’au Danemark, En Allemagne, en Suède, il y a les mêmes banques, le même capitalisme, mais qu’il y a moins de chômage moins de dettes, moins d’impôts et des services publics de meilleur qualité.

Cependant, il persiste, dans une vraie logique de gauche à dénoncer l’arbre pour préserver la forêt.
Surtout, et c’est là ou il est particulièrement pervers, il s’attaque aux politiques, c’est à dire à ceux qui devraient mettre en œuvre ce contrôle du peuple.

Qu’un Maire de grande ville gagne à peu prêt la moitié d’un prof titulaire expatrié de l’éducation nationale n’est pas choquant dans le sens que vous évoquez. Ramener un député au SMIC, ne paraît pas une garantie pour lui permettre d’éviter la tentation d’émarger à un quelconque lobbyiste. C’est en revanche la garantie qu’on aura vraiment plus que des fonctionnaires ou des vraiment très très riches comme élus parce que seuls, ils pourront se permettre une telle interruption de carrière

Toutes ces économies potentielles de quelques dizaines de millions d’euro par ci et quelques centaines par là sont parfois justifiées, parfois démagogiques, parfois contre productives,mais enfin, au total, il s’agît de se faire plaisir.
C’est comme pour les salaires des banquiers. Si on les limites à 3-400 000 euro,ils partent à Londres ou au Luxembourg où ils auront des salaires plus élevés qu’aujourd’hui et donc il faudra sans doute construire un rideaux de fer et leur retirer leurs passeports.

Pour en rester aux chiffres cité par Todd, le vrai problème c’est :
- un système de redistribution social ou les frais de fonctionnement pour redistribuer un euro sont de un euro.
- 10 points de PIB au secteurs associatif avec des contrôles a peu prêt inexistant sur les finances et les résultats
- Des collectivités locales ou l’embauche sauvage tourne au clientélisme électoral comme les places en HLM dans le passé.

Là on parle de centaines de milliards, mais aussi du beefsteak de l’essentiel des forces vives militantes des gauches.

Jusqu’aux courageuses réformes de Sarkozy, les députés ne votaient que sur 6% du budget, les mesures nouvelles. Le reste, et notamment les frais de fonctionnement, étaient en pratique négocié de gré à gré avec les syndicats. Il est légitimes que ceux ci défendent leur mandants, mais ils n’est pas évident que l’intérêt général soit toujours leur préoccupation première. Il est donc bon que les représentant du peuple reprennent un droit à la parole et au contrôle sur ces questions.
Mais cela permet sans doute de comprendre pourquoi on s’attaque à eux en priorité...