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Commentaire de henry_jacques

sur Israël : la révolte des faucons suffira-t-elle ?


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henry_jacques henry_jacques 13 novembre 2011 12:08

Quelques infos sur le peuple élu...

Du 27 décembre 2008 au 18 Janvier 2009, l’offensive militaire israélienne sur Gaza a

été particulièrement dévastatrice. Plus de 1.380 Palestiniens ont été tués dont 300

enfants, ainsi que des milliers de blessés au cours de l’opération « Plomb durci ».Et

dans cette guerre, les enfants palestiniens sont des cibles comme les autres. Réduite

à sa plus simple expression par le blocus militaire israélien, la bande de Gaza n’est

aujourd’hui qu’une langue de sable de 40 kilomètres de long sur 9 de large sur

laquelle s’entassent 1,5 million de Palestiniens. C’est la plus forte densité d’habitants

au monde dans cette prison à ciel ouvert, comme le souligne le docteur Iyad L’Sarra,

directeur du programme santé de la communauté de Gaza. Plus de 2.000 personnes

au km2 de la bande, entourée d’un infranchissable rideau de barbelés et de miradors.

Et parmi eux, nombre de jeunes. Près de 50% de la population palestinienne à moins

de quinze ans . « Des jeunes qui ne connaissent d’Israël que les soldats…et les balles »,

confie amère Marie, la psychiatre d’une ONG française.

Une enfance volée par la guerre

Selon l’office de secours des Nations Unies pour la Palestine (UNRWA), entre le 9

décembre 1987 et le 30 novembre 1991, dans la bande de Gaza, plus de 5,000

enfants ont été traités pour des blessures par balles. 12.000 autres pour les mauvais

traitements infligés par Tsahal (armée israélienne), et encore 4.000 contre les effets

de gaz lacrymogènes. De nombreux enfants, la plupart âgés de moins de 3 ans, sont

morts des effets de ces gaz qui attaquent le système respiratoire. A la fin de la

quatrième année de l’intifada, plus de 40.000 des 900.000 enfants palestiniens de

moins de quinze ans avaient été traités pour des blessures par balle ou obus infligées

par les soldats israéliens. Aujourd’hui rien a changé, inlassablement l’histoire se

répète. Chaque jour du conflit israélo•palestinien draine son nombre de victimes. Et

pas plus que les adultes, les enfants ne sont épargnés. Environ trois quart des

habitants de Gaza sont nés après de le début de l’occupation israélienne et toute leur

vie a baigné dans la violence.

En 2010 les violations par Tsahal sur les territoires palestiniens se sont poursuivies.

11 enfants palestiniens ont été tués (2 enfants par balle à la frontière de Gaza, 3 ont

été tués par des éclats de mortier, et 2 autres encore tués par l’explosion d’obus

israélien sur Gaza). Enfin, 4 enfants palestiniens ont été tués dans West Bank

(territoires palestiniens occupés autres que Gaza). 1 enfant tué directement par les

colons israéliens, et 3 autres par Tsahal. Parmi les 360 enfants palestiniens blessés

durant l’année, 342 garçons, 18 filles, et 18 d’entre eux avaient moins de 12 ans.

Au delà des blessures physiques, le traumatisme des enfants est profond. La torture

(90 cas en 2010, 24 avaient moins de 15 ans, 1 enfant avait 10 ans , un autre 7 ans) .

Les détentions déshumanisantes et brutales (de Janvier 2008 à Juin 2011 inclus,

c’est 13.205 enfants palestiniens entre 12 et 17 ans dont une fille qui furent

emprisonnés dans les centres de détentions israéliens). A cela il faut ajouter les

fusillades, les mutilations, les raids de nuits, ainsi que les arrestations et

l’incarcération prolongée des membres de leur famille qui ont eu raison de leur

équilibre mental.

Pourtant, Israël, comme l’ensemble des pays européens, est signataire de la

Convention de Genève de 1949, relative à la protection et aux droits d’assistance des

populations civiles en temps de guerre. Mais comme l’explique Rafic Khouri, délégué

du Croissant Rouge palestinien « Israël refuse l’application de cette convention aux

territoires de Gaza et de Cisjordanie, car selon la terminologie en vigueur, ces

territoires ne sont pas occupés, mais administrés par Israël  ». En dépit des résolutions

votées par l’Assemblée générale des Nations Unies en février 1999, appelant Israël au

respect de la convention, de nos jours, ces droits sont toujours bafoués. 


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