• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de eratosthène

sur La Grande-Bretagne devrait penser à rejoindre l'euro


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

eratosthène 15 novembre 2011 00:20

Tu oublies deux points essentiels dans la détermination des taux de change :

  • la valeur de la monnaie est déterminée par la confiance que les agents ont dans la monnaie (d’où le terme de fiduciaire dérivée de « fidus » la confiance). La livre a commencé à se déprécier après la nationalisation de Northern Rock :
« A l’heure actuelle, le marché ne fait pas de distinction entre la situation britannique et américaine. Les deux pays se caractérisent par des niveaux d’endettement des ménages supérieurs à 100% de leur PIB, la distribution de crédit à outrance ayant été déterminante dans les performances macroéconomiques du Royaume-Uni et des Etats-Unis depuis le début des années 2000. Avec l’éclatement de la bulle du subprime, c’est tout un système qui s’effondre qui caractérise plus les économies anglo-saxonnes. La défaillance de Northern Rock, les dysfonctionnements du système tripartite de supervision (BOE, FSA et Trésor) dans la gestion de cette crise, les doutes quant à l’existence d’une bulle immobilière qui serait en train d’exploser aussi bien au niveau commercial que résidentiel, ont conduit et vont conduire à une perte de confiance progressive de la part du marché vis-à-vis du système financier britannique. 

Cette défiance sur le système financier va être renforcée par les mauvaises performances de l’économie sur le plan réel. Le secteur financier représente entre 15% et 20% du PIB national. Il est clair que les difficultés actuelles vont conduire à des licenciements dans la City, à une baisse de l’activité de fusion-acquisition et à un resserrement très significatif des conditions de crédit pour les ménages et les entreprises (ce processus est d’ores-et-déjà engagé).A l’heure actuelle, le marché ne fait pas de distinction entre la situation britannique et américaine. Les deux pays se caractérisent par des niveaux d’endettement des ménages supérieurs à 100% de leur PIB, la distribution de crédit à outrance ayant été déterminante dans les performances macroéconomiques du Royaume-Uni et des Etats-Unis depuis le début des années 2000. Avec l’éclatement de la bulle du subprime, c’est tout un système qui s’effondre qui caractérise plus les économies anglo-saxonnes. La défaillance de Northern Rock, les dysfonctionnements du système tripartite de supervision (BOE, FSA et Trésor) dans la gestion de cette crise, les doutes quant à l’existence d’une bulle immobilière qui serait en train d’exploser aussi bien au niveau commercial que résidentiel, ont conduit et vont conduire à une perte de confiance progressive de la part du marché vis-à-vis du système financier britannique. 

Cette défiance sur le système financier va être renforcée par les mauvaises performances de l’économie sur le plan réel. Le secteur financier représente entre 15% et 20% du PIB national. Il est clair que les difficultés actuelles vont conduire à des licenciements dans la City, à une baisse de l’activité de fusion-acquisition et à un resserrement très significatif des conditions de crédit pour les ménages et les entreprises (ce processus est d’ores-et-déjà engagé). » source : banque populaire, 2008 (article prophétique d’ailleurs)
  • Les taux d’intérêts de la FED et de la BOE étaient plus bas que celui de la BCE. Les capitaux sont allés là où ils étaient le mieux rémunérés, dans la zone euro.
L’inefficacité de la dépréciation de la livre est un exemple intéressant, car la France est dans la même situation. La GB est sensible à l’inflation importée et ses exportations dépendent plus de la qualité que du prix :
« l’appréciation de la livre a pour objectif de rééquilibrer l’économie en encourageant les exportations. En fait, le gouvernement britannique compte là-dessus. Son nouveau Bureau pour la responsabilité budgétaire prévoit que les échanges commerciaux contribuent autant que la consommation à la croissance du PIB dans les années à venir.

Cela signifie bien sûr résorber le déficit actuel des comptes courants, qui se maintient entre 1 et 3 % du PIB, et ce fait implique à son tour une nouvelle dépréciation de la devise britannique. Il est évident que la livre sterling ne peut pas à la fois s’apprécier et se déprécier.

En théorie, la livre pourrait se maintenir à une parité de 1.60$ et améliorer la balance courante si l’augmentation du volume des exportations meilleur marché contrebalançait la valeur des importations plus chères – la courbe dite en J. Dans ce cas, la balance courante se rétablirait au cours du temps, après une détérioration initiale. C’est ce qui s’est passé dans les années 1990, lorsque la livre a chuté lors de sa sortie du mécanisme de change européen, mais les conditions économiques sont aujourd’hui moins favorables.

Un autre problème est que les exportations britanniques (les services en particulier) sont plus compétitives au plan de la qualité que du prix. Et puisque le Royaume Uni ne produit plus de biens bas de gamme, ceux-ci doivent être importés. En d’autres termes, les importations et les exportations sont relativement prix-inélastiques au niveau de la demande et il n’y a que peu de produits de substitution locaux. Jusqu’à présent, le défit commercial s’est partiellement résorbé ; mais avec une baisse de la devise britannique de près de 25 % sur une base pondérée selon les échanges depuis quatre ans, la partie montante de la courbe en J semble assez lointaine. »

source : la dépréciation de la livre peut bloquer la croissance anglaise, les échos, 06/05/11


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès