Salam à voum !

 (en passant, mon armure de fier et noble croisé est mon innocent hommage au zéros des fôbeux : le templier viking bobogôchocide…mais ils ne l’admettrons point, du moins pas avant que nous en soyons à la phase « damage control »)

 Soit…

 mais le « j’admets être malade » qui peut sembler à priori dénué de sens, ne l’est pas pour tout le monde et fait même très bien l’affaire.

 Bien entendu, que ce type de formule (qui entre dans la catégorie : parler pour ne rien dire tout en donnant l’impression d’en dire beaucoup plus) n’est pas innocente…bon, j’admets ne pas avoir passé au crible le dit « témoignage d’un proche-indiscrétion-fuite-etc… » pour la bonne et simple raison que c’est toujours le même procédé : et ce type d’énoncé « vide » tel que "j’admets être malade" fait partie de la liste de phrases-clés (qu’on passe des heures à élaborer quand bien même paraissent-elles anodines) qui parsèmeront le « script » délivré aux médias par une (opportune) fuite, indiscrétion, confession, etc…bref, beaucoup de blabla à vertu somnifère et quelques phrases-clés (généralement courtes mais formulées de manière précise et élaborée) que toute PR team sait qu’elles seront « immédiatement » récupérées et propagées en mode « mainstream » : donc le véritable message est dans ces x petites phrases « anodines »…quant à ce véritable message, il n’en est (jamais) pas un : juste du vide, rhétoriquement camouflé de manière à satisfaire les objectifs de l’opération PR…

 Pour le reste, à l’évidence « admettre être malade » est bien plus « positif » que « reconnaître être coupable » (d’ailleurs ici, le but manifeste est d’induire subtilement/progressivement ce changement catégoriel criminel>malade, violeur « présumé »> sex-addicté, coupable> victime, etc…) : tout en donnant la « vague » (mais prégnante) impression que l’intéressé quelque part se confesse, reconnaît une quelconque faute, etc…vous avez noté que la sentence elle-même ne veut pas dire grand-chose, mais que pourtant elle a (aura) un effet « positif » certain (sur une opinion voyeur-juge qui aime à réclamer des comptes, et qui bien souvent jouit de la chute d’un puissant (well, il faut dire qu’il y en a un paquet qui le mérite)) : car enfin, si je dis en mode public : « j’admets avoir la grippe », « j’admets avoir la chiasse », etc…dans une situation « normale », cela paraitra au mieux absurde ou étrange (et de facto, on se dira que je suis certainement « malade » en plus d’avoir ou la grippe ou la chiasse), autant que l’action d’admettre est généralement non spontanée mais bien plus souvent contrainte (ex : il admit avoir été… dés lors que la police le confronta à…) : bref dans le registre « maladie », les seules situations où généralement on retrouve cet « admettre être malade » c’est dans le cas des alcoolos, des toxicos, etc…mais avec la différence essentielle que le rapport à l’alcoolisme, la toxicomanie est bien différent : l’alcoolo ou le junkie sont le plus souvent blâmés (on ne remet pas en cause leur responsabilité (voir culpabilité) : cela risque même de devenir une circonstance aggravante niveau Justice (ex : Mr X bourré qui écrase y bambins…même si il admet "être malade" peu de chance que cela minore la sentence), là on est dans un registre confus (d’ailleurs, il ne me semble pas que la dite « sex-addiction » soit médicalement reconnue ou diagnostiquée de manière définitive) : qui témoigne aussi d’une influence yankee « psy-juridique » de plus en plus invasive : où l’obsession du cul (se plaçant à la limite (voir carrément) du registre criminel) chez les puissants relève d’une sorte de vague psy-pathologie (à traiter dans de luxueuses cliniques plutôt que dans un pénitencier d’état avec Big Jack comme voisin (et vous la « voisine »)) : pas besoin de dire qu’une telle cul-obsession chez les lambdas elle vous envoie en taule, pronto subito…

 Quoiqu’il en soit, le (non)message « admettre être malade » (on est chez les A.A : la première étape vers la guérison est l’admission…) est l’intro du scénar « la guérison de DSK » : on efface les épisodes précédents, notre « héros » maintenant est sur la voie de sa rédemption…il en sortira « propre, immaculé, etc… » et non pas avec un casier qui vous reste collé au Q toute la vie…ok, il y a des risques de « rechute » mais qui en voudrait à un malade ???