Ceux qui ont traité l’anarchie ont beaucoup parlé de la liberté, de la propriété aussi mais ils ont très peu parlé de l’ordre (au sens du rangement)
On est Martien. Depuis sa soucoupe on observe à 1000 m l’altitude, ce que bricolent les bestioles et les humains
On remarque que les bestioles pratiquent peu l’ordre (fourmis, langoustes et chenilles en procession, termitière et ruches à compartiments à rôles, vol en V des oies sauvages, voilà à peu près tout)
On remarque que les humains ont deux comportements. Les uns construisent des huttes de manière essaimée sans qu’on puisse dégager de principe directeur d’ordonnancement alors que d’autres construisent des pyramides et des Manhattan tout en lignes et angles droits
Les humains semblent donc divisés en patatoïdistes et carréistes (Où l’on remarquera que les cités utopistes de type Auroville sont très ordonnancées (cercles concentriques, rayons, angles droits...au millimètre près)
Les anarchistes ou communistes, peu importe, devraient essentiellement travailler sur ce principe : Il y a à choisir entre le cordeau et la patate ; le chronomètre ou le doigt mouillé ; la poterie sur tour ou la poterie façonnée à la main levée.
En sachant que depuis 50 000 ans des hommes ont vécu d’une manière pendant que d’autres ont vécu de l’autre manière.
Où l’on remarque alors que plus on pratique de commerces avec des lointains, plus on est obligé de normaliser les menhirs, les amphores, les blocs de sel, les comprimés d’aspirine et les conteneurs. Cette normalisation entraînant tout un mode de vie
Diogène de Sinope aura été de ceux qui étaient formés à l’équerre mais qui lui auront entièrement tourné le dos.