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Accueil du site > Tribune Libre > L’anarchisme

L’anarchisme

L'anarchisme peut-être défini comme un courant de pensée qui remet en cause l'autorité établie et qui propose un modèle de société alternatif dans lequel la liberté des individus est maximisée.

C'est au 19ème siècle avec les écrits de Proudhon que se caractérise ce mouvement. La lutte contre l'autorité a toujours existé et est le moteur du progrès. L'anarchisme fait donc figure du courant de pensée le plus progressiste au monde.

Plusieurs courant existent au sein de l'anarchisme, les individualistes et les communistes libertaires en sont les deux principaux. La différence entre les deux est l'importance donnée à la liberté individuelle par rapport aux contraintes liées à la vie en collectivité. Les communistes libertaires, qui représentent la majorité des anarchistes, ne sont pas forcément contre des règles de société. Ils sont néanmoins contre toute polarisation de pouvoir, donc contre toute autorité qui crée une inégalité de pouvoir.

Les anarchistes pensent que si une société est juste et que ses règles sont raisonnables, il n'y a aucune raison d'institutionaliser des outils de coercision et de répression. Pour eux nous vivons dans une société dont les règles ne sont pas logiques ni justes, la minorité qui contrôle les rennes de la société a donc besoin de cet appareil autoritaire pour éviter la révolte et l'implosion du système en place.

Les anarchistes sont communistes, ils sont contre la propriété privée (à différencier de la possession), et sont pour une société sans classe. "La liberté d'autrui étend la mienne à l'infini" (Bakounine), l'égalité matérielle est une des conditions indispensables à l'égalité des chances dans l'épanouissement personnel. La différence entre les communistes et les anarchistes peut se résumer à ces deux phrases : "La fin justifie les moyens" pour les "communistes" et "Les moyens sont la fin" pour les anarchistes.

De par leur rejet du système électoral et du système médiatique capitaliste, les anarchistes sont peu visibles et les manipulations sont nombreuses. Les médias et les adversaires politiques ont dénaturé le mot "anarchiste" pour le substituer au mot "anomie", qui signifie désordre. La majorité des anarchistes ne sont pas violents et, depuis la fin du 19ème siècle (période de la propagande par le fait), ils ont compris que la prise de conscience générale se fera par un mouvement social global.

Le projet anarchiste est indissociable de la démocratie directe. Depuis maintenant plus de six mois un mouvement mondial est apparu en Espagne, avec los Indignados puis Occupy Wall Street. Ce mouvement entame une critique de fond sur la démocratie représentative et sur la capitalisme. On observe aussi la mise en avant de la démocratie directe. Ce mouvement, certes modéré, qui rejette les injustices et les institutions est sûrement pour le mouvement anarchiste la consécration de ses idées et la chose la plus importante au monde.


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25 réactions à cet article    


  • Ronald Thatcher rienafoutiste 16 novembre 2011 13:40

    mais c’est bien sûr, les indignés sont des anarchistes, en nike et ipad réclamant un boulot en CDI stable et plus de sécurité de l’Etat tout en bouffant leur macDo devant un blookbuster sur youtube...
    le vrai anarchiste, c’est le clochard en bas de la rue, celui qui crache à la gueule de la vieille bourge qui vient de lui réfiler sa petite monnaie, et qui s’endort le soir dans son manteau d’étoiles le ventre plein de haine de la société de consommation.


    • Tetsuko Yorimasa Tetsuko Yorimasa 16 novembre 2011 18:11

      @ rienafoutiste
      Los indignados ne sont pas des gens qui réclament un simple CDI et plus de sécurité.
      Ils veulent juste compter un peu dans cette société de merde et puis un clochard n’est pas un anarchiste, c’est juste un clochard, il faut pas tout mélanger.


    • Ronald Thatcher rienafoutiste 16 novembre 2011 20:01

      Les indignés ne sont que ceux qu’ils dénoncent, en devenir, c’est juste une histoire de temps, le tout (règne du paraître oblige) camouflé par des postures pseudo-révolutionnaire.


    • Traroth Traroth 17 novembre 2011 12:39

      @rienafoutiste : Mais bien sûr. Ceux qui se révoltent ne sont jamais légitimes, pour les gens comme vous ! Heureusement qu’on ne tient aucun compte de votre avis, en fait...


    • Henri François 16 novembre 2011 15:32

      Démocratie directe en l’état des sociétés actuelles débouchera immanquablement sur un foutoir énorme dont profiteront une fois de plus les bons bourgeois. L’anarchie suppose une intelligence et un civisme individuels de TOUS les citoyens pour arriver à l’harmonie d’une société capable de se priver d’un commandement à « la verticale ». 
      Autant supposer que l’espèce humaine soit défintivement débarrassée de sa de la nature bivalente de sa culture.
      Malheureusement le Père Noêl n’existe pas !!! hélas...


      • Tetsuko Yorimasa Tetsuko Yorimasa 16 novembre 2011 18:17

        @ Henri François
        Le lavage de cerveau à bien fonctionné jusqu’au point où vous ne pouvez imaginer un autre type de société que celle dans laquelle vous vivez.

        Je vous assure autre chose est possible.


      • Gasty Gasty 16 novembre 2011 18:56

        Tetsuko Yorimasa

        Autre chose est possible mais la première chose et le plus urgent est d’en finir avec les énormes moyens d’abrutissement et de désinformations qui sont utilisé par nos sociétés capitalistes.

        Car comme dit Henri François....


      • bluerage 16 novembre 2011 15:49

        l’anarchisme ? C’est une utopie, autant demander à des loups de manger des carottes.


        • Richard Schneider Richard Schneider 16 novembre 2011 16:35

          Justement parce que c’est une utopie que l’anarchisme reste séduisant !!


        • Tetsuko Yorimasa Tetsuko Yorimasa 16 novembre 2011 18:19

          @ bluerage
          Et la société dans laquelle on vie,n’est pas un énorme mensonge ?


        • Reprendrelamain Reprendrelamain 17 novembre 2011 10:36

          et à un con de réfléchir avant d’écrire...


        • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 16 novembre 2011 19:45

          Une citation de Proudhon pour mieux ouvrir les yeux :

          "

          Dans mes premiers mémoires, attaquant de front l’ordre établi, je disais, par exemple : La propriété, c’est le vol ! Il s’agissait de protester, de mettre pour ainsi dire en relief le néant de nos institutions. Je n’avais point alors à m’occuper d’autre chose. Aussi, dans le mémoire où je démontrais, par A plus B, cette étourdissante proposition, avais-je soin de protester contre toute conclusion communiste. Dans le Système des Contradictions économiques, après avoir rappelé et confirmé ma première définition, j’en ajoute une toute contraire, mais fondée sur des considérations d’un autre ordre, qui ne pouvaient ni détruire la première argumentation, ni être détruites par elle : La propriété, c’est la liberté ! « écrit en 1849 dans :  »Confession d’un révolutionnaire"

          • Thorms 16 novembre 2011 19:51

            « ils sont contre la propriété privée (à différencier de la possession) »

            Pouvez-vous détailler brièvement ce point ?


            • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 16 novembre 2011 20:08

              La propriété privée est le fruit du travail. Sans propriété privée, il ne reste que l’esclavage. (Il ne faut pas confondre propriété et valeur. Tout résultat d’un travail est un bien appartenant à quelqu’un. Une propriété. Alors que le fruit d’un travail peut n’avoir aucune valeur, s’il n’intéresse personne. La valeur d’un bien n’existe que dans l’échange).

              Si je fabrique un objet, il m’appartient. Ceci est antérieur à la loi. La loi et la justice n’ont de sens que pour protéger ce bien contre ceux qui pourraient me le prendre par la force, ou pour m’asservir pour produire un bien qui ne m’appartiendrai pas. La communauté s’allie pour protéger les individus de l’agression d’autres individus.

              Si je travaille dans une entreprise, le fruit de mon travail est le salaire que j’en retire. C’est ma propriété. Si ce n’est pas le cas, si on m’en confisque une partie sans mon consentement, c’est que je suis un esclave.


            • Thorms 16 novembre 2011 20:24

              Et la possession par rapport à la propriété privé pour un anarcho-communiste ?


            • Pico51 16 novembre 2011 20:35

              Je me permets de modérer la réponse de jesuisunhommelibre.

              Je citerai http://www.anarchie.be/AL/15/chiant.htm pour répondre :
              « En droit, on distingue trois piliers structurels de la propriété (qu’elle soit privée ou qu’elle soit collective -c’est-à-dire publique ou d’État) : l’usage, le fruit et l’aliénation (usus, fructus et abusus).
              L’usage (usus), c’est le droit d’user d’un bien (maison, pomme, etc.) sans que l’on puisse vous le contester. Le fruit (ou fructus), c’est la libre jouissance de ce que produit un bien. L’exemple type est le verger ou le potager, dont les fruits (et légumes) vont à l’usufruitier (car celui qui bénéficie des fruits est généralement celui qui détient aussi l’usage - il existe cependant des cas où le détenteur de l’usus n’est pas le même que celui du fructus).
              [...]
              Reste l’aliénation (mot barbare, mais qui est celui qui me permet de traduire au mieux le terme abusus. Il serait en effet erroné de le traduire par abus). Ce troisième pilier est ce qui permet au propriétaire de faire de son bien ce qu’il désire, en dehors du simple exercice de possession : le transformer (ajouter un garage à sa maison), le détruire, le prêter, le donner, le louer, le vendre (bref, en faire commerce). C’est en effet du troisième pilier, l’abusus, que naît réellement la propriété : lorsqu’un propriétaire cède en donation ou vente, c’est l’abusus qu’il cède. »


            • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 16 novembre 2011 19:57

              D’autre citations du même, pour vous éviter de faire des contre-sens, par ignorance :

              « Le communisme est synonyme de nihilisme, d’indivision, d’immobilité, de nuit, de silence »

              « Voilà donc tout mon système : liberté de conscience, liberté de la presse, liberté du travail, liberté de l’enseignement, libre concurrence, libre disposition des fruits de son travail, liberté à l’infini, liberté absolue, liberté partout est toujours ! C’est le système de 1789 et 1793 ; le système de Quesnay, de Turgot, de Jean-Baptiste Say (...) La liberté, donc, rien de plus, rien de moins. Le « laisser-faire, laissez-passer » dans l’acception la plus littérale et la plus large ; conséquemment, la propriété, en tant qu’elle découle légitimement de cette liberté : voilà mon principe. Pas d’autre solidarité entre les citoyens que celle des accidents de force majeure (...) C’est la foi de Franklin, Washington, Lafayette, de Mirabeau, de Casimir Périer, d’Odilon Barrot, de Thiers... »

              Une dernière, pour la route :
              « La taxe n’est pas répartie en raison de la force, de la taille, ni du talent : elle ne peut l’être davantage en raison de la propriété. Si donc l’état me prend plus, qu’il me rende plus, ou qu’il cesse de me parler d’égalité des droits ; car autrement la société n’est plus instituée pour défendre la propriété, mais pour en organiser la destruction. L’état, par l’impôt proportionnel, se fait chef de bande ; c’est lui qui donne l’exemple du pillage en coupes réglées ; c’est lui qu’il faut traîner sur le banc des cours d’assises, en tête de ces hideux brigands, de cette canaille exécrée qu’il fait assassiner par jalousie de métier. »

              C’est par l’évolution de sa pensée, qu’il montre son intelligence. Sans s’arrêter à la première impression. Sans paresse intellectuelle, comme beaucoup.
              Il suit, en cela, les enseignements de Frédéric Bastiat, qui invitait à juger les choses a travers ce qu’on voit, mais aussi à travers ce qu’on ne voit pas. Mais pour cela, il faut faire un effort de réflexion.


              • rocla (haddock) rocla (haddock) 16 novembre 2011 20:25

                Un anarchiste c ’est un Bernard qui fait ses besoins ...


                • Tetsuko Yorimasa Tetsuko Yorimasa 17 novembre 2011 02:17

                  Si vous mettiez autant de force pour bien comprendre la société dans laquelle vous vivez que vous en mettez pour trouver des définitions à l’anarchisme on serait sortie de la merde depuis longtemps.


                  • Henri François 17 novembre 2011 08:21

                    Comme vous tous - ou plutôt comme la plupart d’entre vous, surtout les jeunes - j’admets que l’anarchie, la vraie, aurait été une façon de vivre ensemble idéale. Ce système, hélas, n’aurait été possible que dans des petites communautés mais pas à l’échelle planétaire.
                    Actuellement il nous faudrait au contraire inventer une autre façon de « vivre ensemble dans l’équité ». Anarchie, communisme, socialisme et tout autre mode de civilisation viennent de démontrer leurs limites, uniquement par les contradictions qui habitent l’espèce humaine..
                    Les printemps arabes, et les indignés, après les soixante-huitards, prouvent que les sociétés souffrent et qu’un modèle de vie nouveau est attendu.
                    Mais lequel ? 
                    Peut-être un mélange de tout ce qui a existé, religions comprises ? Qui Lo Sa ?
                    Ou alors chacun chez soi, dans l’indivudualisme avec la conscience de respecter ...l’indivudualisme du voisin ? Nous l’ignorons.


                    • Christian 17 novembre 2011 09:25

                      Un petit exemple « d’indigné » bien que j’ai du mal à supporter ce nom qui fait...vieux.
                      Je connais un jeune couple entre 30-40 dont lui était cadre avec des responsabilités. Un jour il en a eu marre de son job, il a tout plaqué et a acheté une vielle ferme isolée à retaper. Ce qu’il a fait avec beaucoup de courage et de travail : il a bossé beaucoup bossé et maintenant il dispose d’un magnifique appartement, bien chauffé. Tout autour la campagne. Ils cultivent en biodynamique et...se font em...par les fonctionnaires. Voilà


                      • Henri François 17 novembre 2011 11:18

                        A Marc Gélone tout d’abord,
                        Vous avez entièrement raison, même dans les petites communautés et d’ailleurs dans la cellule primitive, la famille, il y aura toujours un CHEF. La solution donc L’INDIVIDU et uniqument L’INDIVIDU qui refusera de s’intégrer dans un groupe.

                        A Christian ensuite,
                        Votre couple avait trouvé la solution dans ce monde de pourris. Mais vous aussi vous pouvez le faire, même dans des conditions professionnelles difficiles et les contraintes imposées par lois ou règles. N’ayez qu’un seul but : celui de bâtir puis de cultiver votre jardin, je dis bien VOTRE jardin. Je ne fais que répeter ce qu’ont affirmé Voltaire, Rousseau et plus prés de nous Henri Laborit.

                        Amitiés à vous deux. 


                      • Traroth Traroth 18 novembre 2011 10:01

                        @Henri François : on revient à la loi du plus fort, donc. La loi de la jungle. On se complait dans la bestialité. Désolé, je préfère la civilisation !


                      • Reprendrelamain Reprendrelamain 17 novembre 2011 10:47

                        Merci pour cet article, il est bon de temps en temps de ne pas se sentir seul...


                        • easy easy 17 novembre 2011 11:55


                          Ceux qui ont traité l’anarchie ont beaucoup parlé de la liberté, de la propriété aussi mais ils ont très peu parlé de l’ordre (au sens du rangement)
                           
                          On est Martien. Depuis sa soucoupe on observe à 1000 m l’altitude, ce que bricolent les bestioles et les humains
                          On remarque que les bestioles pratiquent peu l’ordre (fourmis, langoustes et chenilles en procession, termitière et ruches à compartiments à rôles, vol en V des oies sauvages, voilà à peu près tout)
                          On remarque que les humains ont deux comportements. Les uns construisent des huttes de manière essaimée sans qu’on puisse dégager de principe directeur d’ordonnancement alors que d’autres construisent des pyramides et des Manhattan tout en lignes et angles droits

                          Les humains semblent donc divisés en patatoïdistes et carréistes (Où l’on remarquera que les cités utopistes de type Auroville sont très ordonnancées (cercles concentriques, rayons, angles droits...au millimètre près)

                          Les anarchistes ou communistes, peu importe, devraient essentiellement travailler sur ce principe : Il y a à choisir entre le cordeau et la patate ; le chronomètre ou le doigt mouillé ; la poterie sur tour ou la poterie façonnée à la main levée.

                          En sachant que depuis 50 000 ans des hommes ont vécu d’une manière pendant que d’autres ont vécu de l’autre manière. 

                          Où l’on remarque alors que plus on pratique de commerces avec des lointains, plus on est obligé de normaliser les menhirs, les amphores, les blocs de sel, les comprimés d’aspirine et les conteneurs. Cette normalisation entraînant tout un mode de vie

                          Diogène de Sinope aura été de ceux qui étaient formés à l’équerre mais qui lui auront entièrement tourné le dos.
                           


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