Bonjour,
L’idée en soit n’est pas bête, car elle permet de remettre le pied à l’étrier à ceux qui sont exclus du monde du travail depuis trop longtemps...
Mais, et il y a un mais, ce coût pour l’employeur (22 centimes de l’heure) n’est aucunement incitatif à transformer cette main d’oeuvre peu couteûse en main d’oeuvre salariée« normalement » lorsqu’un poste vacant se présente dans l’entreprise.. d’ou le risque de voir perdurer le système et de maintenir l’allocataire-travailleur dans la précarité et dans ce statut mal défini..
D’autre part, on oublie une chose... une partie non négligeable des bénéficiaires du rsa sont des personnes fragiles, certaines souffrant de problèmes de santé (psychiques ou physiques) d’autres se trouvent sans domicile fixe..
Quand on est dans la dynamique de l’emploi, soit une rupture de contrat récente, la reprise d’activité est aisée, lorsque cette dynamique est rompue, par des années de recherches vaines, de stages qui ne débouchent sur rien, de modules diverses via pole emploi et le plus souvent à tataouine, lorsque pendant ce temps là, vous vous apercevez que vos diplômes ne valent plus rien...et donc que vous ne pouvez plus prétendre à un salaire en rapport avec ceux ci, vous vous retrouvez dans cette situation là :
Il y a deux ans de cela, je trouve enfin un CDD comme animatrice dans une association (rémunérée au smic mais passons). J’ai pu « me vendre » grâce à la formule contrat aidé que j’ai proposé à l’employeur, contrat qui lui permettait de réduire ses frais...
Je me considérais malgré tout comme une salarié « normale » puisque effectuant pareillement la somme de travail de toute employée quelque soit la forme de son contrat.. jusqu’au jour ou je reçois une convocation de pole emploi et ce, pendant mes heures de travail...
Je me rue à l’agence, expliquant (toute fière comme une courge) à la personne qui me recoit que je travaille donc qu’il m’est impossible de me libérer pendant les heures d’ouverture de l’association...
Celle ci me rétorque me regardant sévèrement : Mais ce n’est pas un VRAI travail, mais un contrat AIDé..... !!! Vous etes censé rechercher UN EMPLOI.
et comme une conne, je me suis mise à pleurer..... Je pensais être salariée, mériter mon salaire et non pas qu’on me faisait la charité... ca en fout un coup au moral...