Toute cette histoire est parfaitement farcesque. Les élections sont un rituel qui habille le mot magique de démocratie, principe dont on n’examine que rarement les ressorts.
La volonté ne se représentant pas, les élus ne représentent qu’eux-mêmes. Les élus ne sont responsables de leurs actions que devant l’opinion, ou devant la loi qui émane des élus. C’est tout dire. Or, qu’est-ce que l’opinion ? Des rumeurs, des propos transformés et des non-dits soigneusement masqués.
Jetez un coup d’oeil sur ce qui se passe après toute élection. Promesses ignorées, stratégies d’alliances vidant les projets de leur efficacité, excuses diverses pour justifier les expédients, si ce n’est le mépris des questions posées par les électeurs.
La démocratie ? Mot valise qui recouvre les abus les plus grossiers. Tous les élus, que ce soient les Maires, Députés, Sénateurs, se congratulent mutuellement de leur appartenance à ce goupe mythique des « Représentants ». En face, les électeurs dont on ignore royalement les problêmes pratiques.
Et puis, avantage considérable, la démocratie faisant appel aux groupes, elle noie ainsi toute responsabilité. C’est pas moi, c’est les autres. L’opposition, le gouvernement, et le fin du fin, l’Europe, la "conjoncture, le PIB, la croissance, la mondialisation, le libre-échange. Les alibis sont parfaits pour faire des tours de pistes triomphants.
La démocratie à la française, c’est les avantages de quelques-uns sous le couvert du bonheur pour tous. C’est pile, je gagne, face, tu perds. Vous avez voté ? Tant pis pour vous. Vous n’avez pas voté, tant pis pour vous.