Selma, je connais tout cela, en particulier le discours, pas seulement pour l’avoir entendu mais pour l’avoir fait...j’ai eu à m’occuper 15 ans de deux CFA, un privé, un public. Les sections en alternance des lycées publics se développent surtout pour le post bac, et il est difficile de trouver des maîtres d’apprentissage du fait que plus âgé, l’apprenti coûte plus cher en salaire.
Les lycées preneurs ne deviennent pas des CFA mais restent des lycées.
La riche collaboration école entreprise est tout autant solide et valable pour les enfants inscrits en lycée professionnel et lycée, personne ne le conteste...Dans les formations d’ingénieurs ça marche bien aussi. C’est pour les formations de niveau 5 (CAP, BEP) et de niveau 4 (bac pro) dans des CFA que ça coince encore.....et c’est la large majorité des apprentis.
Il est normal que des gens qui vivent de l’apprentissage le défendent : on ne crache pas dans la soupe !
Mon article donne des faits, des chiffres reposant sur des expertises. Je suis épaté que le code du travail ait dû préciser que le travail effectué devait l’être en fonction du diplôme préparé. Cela n’était donc pas évident pour les fameux tuteurs et maîtres d’apprentissage ?
Quand la réaliité vécue par chaque apprenti sera conforme au discours, on ne dépensera pas des fortunes - vainement- pour atteindre le chiffre serpent de mer de 500 000 apprentis. Les faits sont toujours têtus, et aucune idéologie ne peut les masquer.
Dans quel type de CFA officiez vous ? Public ? Privé ? Compagnonnage ? A votre discours je pense que vous assurez la coordination des professeurs et maîtres de stages, à moins que vous veniez de l’inspection qui forcément met en place le discours.
Bonne chance pour faire avancer les choses, on finit toujours par y arriver.