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Commentaire de Luc-Laurent Salvador

sur Les économistes ne sont pas la solution, ils sont le problème


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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 19 novembre 2011 06:18

Bravo !

J’ai lu avec grand intérêt cet article et ses commentaires.
Je trouve la démonstration excellente et je n’ai pas plus de réticence à fouetter les économistes que Jésus les marchands du temple.

Ou bien ils savaient et ils n’ont rien dit, ou bien ils ne savaient pas et n’ont rien vu.
Dans les deux cas, ils ont leur part de responsabilité dans la situation présente car, ayant la prétention de faire science, ils sont censés éclairer au mieux la réalté.
C’est peu de dire que ce ne fut pas le cas.
Il est assez juste de dire que, collectivement à tout le moins, ils ont contribué à la masquer.

L’article est réussi aussi parce qu’il amène avec force la question du « qu’est-ce qu’on fait à présent ? ».

Et même s’il n’y a pas de réponse, au moins cela contribue-t-il à mettre en éveil ceux qui n’auraient pas vu cette urgence

Si maintenant on vient à cette question, il y a, je crois, deux voies possibles : la voie électorale et la voie non électorale (logique ! smiley ).

Pour ce qui est de la première, même si depuis que je le connais, j’adhère à 100% aux analyses de François Asselineau, même s’il devrait être pour moi le vote de choix (s’il a ses 500 signatures) en raison de la proximité que j’imagine entre ses représentations et les miennes, il est douteux que je vote pour lui car...les élections ont leur logique :

on vote pour le candidat qui aura le maximum d’efficace dans la propagation des idées auxquelles on croit.

Et là, ya pas photo, sur la question de la souveraineté monétaire, MLP devance largement Asselineau.
Elle a la capacité de porter très loin cette question et de contribuer à une irréversible prise de conscience populaire.
Or cette question est LA question clé du temps présent, cad, de la crise que nous connaissons.

Dès lors, je considère que les procès d’intention qui lui sont faits (racisme, nazisme etc.) sont des réactions naïves parce que basées sur l’idée que le candidat que nous choisissons doit être PARFAITEMENT conforme à nos idéaux.
Nul n’est parfait.
Tout le monde à des casseroles, des pères ou des pairs dont on se distancierait volontiers. Il ne faut pas laisser le passé étouffer la flamme du présent, de ce qui peut être fait maintenant, surtout quand l’urgence est à l’action.

En bonne logique électorale, ce qui importe, c’est de se demander quel sera l’impact de son vote (ou de son non vote) vis-à-vis de ce qui compte le plus pour soi.

Ce qui est urgentissime et absolument nécessaire parce que TOUT en dépend, c’est la récupération de la souveraineté populaire sur la création monétaire. Une fois ceci réalisé, nous pourrons respirer, car ce sera acquis et nul ne pourra plus nous l’enlever (dès lors que le peuple en aura compris l’importance et s’en fera un devoir de mémoire).

Or pour réaliser cela, encore une fois, Marine est, de très loin, la meilleure candidate.
Faut-il la vouer aux gémonies parce qu’elle est la fille de son père ?
Ce serait une erreur dramatique, même si dans son parti il y a probablement une foule de personnages peu recommandables pour leurs convictions.

Peut-on en ces temps d’apocalypse se permettre de jouer les censeurs moraux ? Tout ce qui va dans le bon sens est bienvenu. Et Marine Le Pen va dans le bon sens.

Nous avons d’autant moins de raison de nous inquiéter que, même si elle devait parvenir à la magistrature suprême, elle ne ferait qu’ouvrir un vaste débat au sein des « forces vives » de la nation, elle ne pourrait qu’espérer rallier à elle des courants divers et autres, mais certainement pas voir son parti obtenir une majorité parlementaire.

Bref, je ne vois aucun danger et que des avantages à voter pour elle.
Elle est notre seule sortie possible de l’enfer UMPS dans lequel nous nous enfonçons depuis le retrait de de Gaulle.

Voilà pour la première voie.

Pour la seconde, la voie non électorale, je compte faire un papier dessus à la suite de celui-ci :

 http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/les-indignes-peuvent-ils-reussir-103323

En bref, l’idée est que les manifestations de rue, les grèves, même générales, ne feront pas bouger les gouvernants. On l’a vu en 2003, ils savent qu’il n’y a qu’à patienter. Le mouvement faiblira tôt ou tard car il exige des sacrifices. Avec l’aide des syndicats, il y aura toujours moyen de décourager les troupes.

Le mouvement des Indignés est étranger à cela. Car il ne fait pas dans le ponctuel. Il annonce une durée indéfinie, jusqu’à satisfaction des revendications. Il est prêt au sacrifice, en particulier celui consistant à renoncer à la violence pour répondre à la violence policière.
Mais ils ont plusieurs gros problèmes :
1) ils n’ont pas de revendication claire
2) ils sont vus plutôt comme des marginaux (et beaucoup le sont de fait)
3) l’hiver est là
4) si l’efficace n’est pas là, leur courage touchera tôt ou tard ses limites

Pour que l’efficace soit là :
1) il faut et il suffit qu’ils soient VISIBLEMENT rejoints par les 99% (donc il faut voir une croissance continuelle du mouvement)
2) POUR CELA, il faut qu’ils aient UNE revendication claire qui puissent susciter l’adhésion du plus grand nombre

C’est pourquoi je propose que soit organisée une cybermanifestation autour de la SEULE revendication de « restauration de la souveraineté populaire sur la création monétaire » (bien sur, tout ça formulé de manière limpide pour le citoyen lambda).

De la sorte les 99% pourraient rejoindre les Indignés à toute heure du jour et de la nuit, qu’il vente, qu’il neige, qu’il fasse froid, sans s’exposer aux brutalités policières, et rester à leur côté aussi longtemps qu’il faudra.
Car ce qui compte dans le monde politique, c’est la masse, le consensus. Il faut en construire un et nous savons que ce rassemblement ne se fera pas dans la rue.
Donc il faut le faire dans le cyberespace.
Si grâce aux Indignés les 99% sont présents dans la rue et dans le cyberespace, cette résonance rendra leur présence dans la presstituée incontournable. Tous le bon peuple saura ce qui se trame et pourra, en rejoignant les premiers, faire pencher la balance vers les décisions politiques qui s’imposent comme ce fut le cas dernièrement en Islande.

Cette bascule pourrait se faire via un référendum ou tout autre voie légale requise en la circonstance, mais l’important est qu’une issue soit trouvée et qu’on en finisse avec ce cauchemar de l’argent-dette aux mains des gangs banques.


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