Les universités sont pleines de « on dit » et de commentaires de commentaires.
Le mieux, c’est d’aller lire à la source :Franklin Roosevelt par Franklin Roosevelt.
Le lecteur comprendra de lui-même ce qui opposait Roosevelt à Keynes ou Churchill.
Quant à la référence à laquelle renvoit Mor Aucon (http://www.scribd.com/doc/50083341/262/Le-New-Deal-une-politique-keynesienne-avant-la-lettre), ce que cette référence ne prend typiquement (pour des keynésiens) pas en compte c’est l’aspect crucial du progrès scientifique et technologique au coeur des politiques rooseveltiennes, comme en témoigne l’héritage chinois de la Tennessee Valley Authority.
Enlevez l’aspect crucial de l’impact en économie physique du progrès scientifique et technologique aux politiques de Roosevelt, et effectivement, vous retrouverez le fascisme de Keynes, qui dit lui-même que le totalitarisme est la meilleure chose pour appliquer sa théorie, dans sa préface de sa théorie - publiée dans l’Allemagne nazie de 1936 (lire ci-dessous).
Mais à ce moment-là, ce n’est plus du Roosevelt, c’est du Keynes... et ça n’a rien à voir !
« Néanmoins, la théorie de la production conçue comme un tout, qui
est ce que ce livre cherche à développer, convient beaucoup mieux aux
conditions d’un Etat totalitaire que la théorie de la production et de
la distribution de richesses produites dans les conditions de la
concurrence libre et d’une large dose de laissez-faire. La théorie des
lois psychologiques mettant en correspondance la consommation et
l’épargne, l’influence des crédits sur les prix et les salaires réels,
le rôle joué par le taux d’intérêt : ceux-ci restent les ingrédients
nécessaires de notre schéma de pensée. »
John Maynard Keynes, préface à l’édition allemande de la Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, 7 septembre 1936.