Je partage votre commentaire. je trouve insupportable l’exploitation de ce type d’évènement dramatique, surtout quand, comme ici, on accumule les contre-vérités.
Tout d’abord, le mis en examen est un mineur. Il a été mis en examen pour un autre fait (viol) et a passé 4 mois de prison préventive, mais n’a pas encore été condamné. Pour cette raison évidente, il ne pouvait être fait état dans son dossier de condamnation... Il existe beaucoup de mis en examen qui sont finalement déclarés innocent, et on imagine la stigmatisation qui aurait lieu si le secret de l’instruction et la présomption d’innocence n’était pas respectée.
L’autre élément ridicule dans cet article est celui de la scolarisation obligatoire. Il existe en France une vaste panoplie de scolarisations possibles. L’auteur semble confondre scolarisation et inscription dans un établissement public. Il faut souligner ici qu’il s’agit d’un établissement privé... Il existe d’autres types de scolarisation, y compris par correspondance.
En réalité, quand on se penche plus objectivement sur ce drame, on constate que si la justice a fait son travail normalement, on peut en revanche se poser des questions sur la responsabilité des parents du mis en examen, qui aurait pu informer l’établissement de mesures de précautions et/ou choisir un établissement plus adapté. Surtout, le principal problème est le manque de moyens donnés à la justice pour un suivi psychologique plus serré. Un adolescent qui a déjà commis un viol (même s’il n’st pas encore condamné) a un problème psychologique très sérieux. Il y aurait dû y avoir suivi chez un psychiatre et adaptation de sa scolarité, mais le gouvernement trouve plus simple et vendeur de multiplier les places de prisons, ce qui ne résoud pas le problème de la criminalité.