http://www.slate.fr/story/16941/le-charme-discret-de-la-dictature-turkmene
Que les responsables de ce régime totalitaire, prospérant sur la misère et le désespoir de la population, n’aient pas souhaité être dérangés dans leur périple hexagonal n’est, somme toute, pas surprenant. Après tout, il n’y a à ce jour aucun parti, aucun syndicat, aucune ONG ni aucune presse indépendante au Turkménistan. Des milliers de prisonniers politiques croupissent ou sont décédés dans les prisons, remplies par des purges successives et incessantes. La population fait l’objet d’une surveillance constante et paranoïaque, le chômage est galopant, les problèmes sanitaires et sociaux d’une gravité alarmante. Médecins Sans Frontières a dernièrement dû renoncer à ses activités dans le pays en raison des obstacles posés par l’administration. La « Ruhnama » (« Livre de l’âme »), ce recueil de préceptes moraux, pensées et réflexions philosophiques (sic) de S. Niazov, l’ancien maître absolu du pays, objet d’un culte de la personnalité pour le moins excentrique, figure toujours au programme de l’examen d’entrée à l’université.
Silence de l’Elysée, de Matignon...Nul besoin d’expliquer pourquoi les manifestations en faveur des droits de l’homme auraient déplu à la délégation turkmène. On comprend moins bien l’absence d’information, dans les médias et les sites gouvernementaux français, sur cette visite officielle, réponse à l’invitation lancée par Nicolas Sarkozy en avril 2008. Aucun détail sur le site de l’Elysée, de Matignon ou du ministère des Affaires étrangères. Seule trace ténue, l’inscription sur l’agenda du président du Sénat, d’une rencontre le 2 février à 17 heures. Quant aux entreprises associées à cette visite, malgré ce « black out », il n’est pas difficile d’en citer quelques-unes, nouvelles venues ou partenaires de longue date. L’entreprise de BTP Bouygues tout d’abord, qui fait figure de doyenne (ses activités dans le pays remontent à 1993). La société a été jusqu’à traduire la « Ruhnama » pour asseoir sa popularité auprès du Président Niazov et a construit de nombreux édifices de prestige du régime. Si le Palais présidentiel, ou le Parlement semblent bien inoffensifs, que dire de la Maison de la Presse libre, bâtiment en forme de livre, dans un pays, où celle-ci est tout simplement absente pour cause d’interdiction ? Mais Vinci, Total, Thalès sont dans le sillage du géant du BTP.
Oh bien sûr, on nous affirme que les questions de droits de l’homme sont « systématiquement évoquées lors des rencontres avec les responsables turkmènes ». Mais nulle trace de celles-ci dans la déclaration conjointe des Présidents Sarkozy et Berdymoukhammedov du 1er février.
23/11 22:11 - escudo
C’est bien vrai tout ça ! Tout les commentaires de morice sont sont unanimement (...)
23/11 00:28 - Hijack
On se croirait dans un asile d’aliénés ici ... Morice, tu ne devais pas avoir le droit de (...)
22/11 19:12 - morice
ce qui me fait le plus rire, c’est leurs dons pour l’appel du sifflet : il y en a (...)
22/11 19:10 - morice
Au fond, étant donné le niveau de développement atteint par la Lybie en Afrique, on peut (...)
22/11 14:31 - miska
L’Irak, la Lybie, la Syrie, l’Iran, et trois autres pays arabes. Leur sort aurait (...)
22/11 11:08 - millesime
pourquoi vous appuyez-vous tant sur le New-York Times pour votre post, comme si le journaliste (...)
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