Le beurre et l’argent du beurre de Kadhafi
L'argent de Kadhafi, à savoir les millions accumulés à son seul profit et celui de sa famille a attiré pendant des années des gens peu scrupuleux qui lui ont en particulier vendu tout ce que ses lubies exigeaient : des voiturettes de golf pour balader ses invités, des meubles horribles, des tableaux ou des sculptures (affreux), des recueils de photos de Condoleezza Rice (étonnante découverte) une improbable Fiat 500 électrique retrouvée au fond d'un bunker, etc. Mais il y en d'autres qui ont fait encore plus fort : en pleine période de guerre, ils sont allés monnayer auprès du dictateur leurs précieux conseils de consultants. Et parmi ces flagorneurs de la dernière heure, il ya de belles surprises, nous indique ce jour le New-York Times. Avant de se transformer en viande froide (il a fini dans un frigo de boucherie), c'est fou ce qu'il avait pu attirer comme mouches, ce tyran.
Les révélations du New-York Times sont dévastatrices pour un groupe d'individus, tous américains : dans des documents saisis dans une des propriétés de Kadhafi, on a en effet retrouvé des papiers plus que compromettants :"pendant que l'OTAN bombardait la Libye, ces américains ont proposé de faire du colonel Mouammar el-Kadhafi leurs client - et de lui facturer des frais de lourdes consultations. Leur prix : un versement de 10 millions de dollars avant même le début de négociations avec les représentants du colonel Kadhafi". On reste sidéré, et on l'est encore davantage quand on apprend qui a bien pu oser proposer pareille chose nous dit le NYT : "pour un groupe plutôt coloré d'Américains - un expert en terrorisme de Washington, un officier vétéran de la CIA , un membre du parti républicain, un avocat de Kansas City - le gambit libyen en mars dernier ressemblait à une rare opportunité d'affaires." Ils étaient tous prêts à le faire, et même avec insistance poursuit le journal : "Les frais et les paiements énoncées dans ce contrat sont le MINIMUM de frais non remboursables", annonçait le projet de contrat, avec des majuscules pour accentuer. « Les honoraires sont une incitation pour que les avocats et les conseillers prennent le cas et pas un autre." En fait, à bien vérifier, ce n'est pas le NYT qui est à l'origine exactement des révélations, mais un site, intitulé "Wikileaks of Libya", qui avait mis en ligne les fac-similés des papiers trouvé dans les résidences de l'ex-leader. De vraies bombes médiatiques ! On n'a pas fini d'en trouver, surtout si le nouveau captif vit un peu plus de temps que son père après sa capture. Il en a des choses à dire, le Seif..
Le but de la manœuvre ? Extraire de Libye la famille Kadhafi ! Avec pareils documents, on commence à avoir une petite idée de ceux qui aurairent pu le trahir, le dictateur : ceux qui proposaient de l'aider contre des milliers de dollars . "Selon l'un des membres de la fine équipe ; c'est Seif al-Islam el-Kadhafi, qui était intéressé par une stratégie de sortie pour la famille. Mais ses partenaires et lui n'allaient pas travailler gratuitement, a déclaré M. Livingstone. Nous ne sommes pas une organisation de bienfaisance," a-t-il dit". On nage en plein cynisme là ! A l'abjection de la fin atroce du colonel s'ajoute aujourd'hui les marchandages sinistres d'une bande de vautours prêts à se faire de l'argent avec l'organisation de la fuite du dictateur ! L'un d'entre eux, Neil C.Livingstone, n'étant pas n'importe qui comme nous allons le voir. Selon le NYT, ce dernier "a dit qu'il avait longtemps été un ardent critique du colonel Kadhafi et qu'il a été brièvement emprisonné par son gouvernement lors d'une visite en Libye dans les années 1970. L'objectif de l'accord de consultation, at-il insisté, n'était pas de sauver le colonel Kadhafi, mais pour éviter un bain de sang en Libye, en créant une porte de sortie rapide pour le souverain et sa famille". C'est du cynisme à tous les étages : on se réfugie derrière le fait que l'opération aurait certainement mis fin aux combats, les mercenaires recrutés n'ayant plus de direction (la guerre s'est terminée juste après la mort de Kadhafi). L'argent aurait été versé à partir de celui bloqué à l'étranger, notamment aux USA : "les consultants promettant d'aider à la sortie des milliards de dollars en avoirs libyens bloqués par la direction du gouvernement en conformité avec les résolutions des Nations Unies". Un projet un peu idiot : on voit mal le gouvernement US, en guerre contre la Libye, accepter de signer un papier autorisant finalement Kadhafi à payer ce lobbying, où autoriser celui-ci à se servir, pour le faire échapper ! L'appât du gain avait occulté leur facultés d'analyse, pour sûr !
Le personnage central cité, Neil C.Livingstone, pourra sans difficulté être taxé de pompier pyromane dans cette affaire : en plus de son domaine de consultant spécialisé dans le terrorisme, il est aussi directeur d'une entreprise d'hélicoptères contre l'incendie aux appareils bien reconnaissables : les fameux et très facilement reconnaissables "SkyCrane" de Sikorsky, datant de la guerre du Viet-Nam. Sa firme, Erickson Air Crane, a engrangé 186 millions de dollars de contrats en 2010. Notre homme soigne son image et sa publicité, en s'inscrivant dans un bon nombre de clubs pour être bien en vue : il est ainsi membre de l'Association of Former Intelligence Officers (ça nous en rappelle un autre ici sur Agoravox !), mais aussi du George Town Club, du Cosmos Club (très affairé selon son agenda), de la Writers Guild of America, de Recursion, un autre groupe d'experts de Défense envahissant les plateaux de télévision, dirigés par James Woolsey, ancien responsable de la CIA, mais aussi de l'Iran Policy Committee et de l'American Program Bureau, où il fait régulièrement des conférences.
De quoi largement agrémenter ses dîners en ville. Un engagement politique bien droitier, chez les Républicains, bien sûr, qui a fait créer le "Sun Trust/Asset Management and No Great Love", dont le seul but est d'honorer les victimes militaires US du terrorisme : et là, ça ne manque pas de seul quand on sait combien Kadhafi nourrissait ce même terrorisme, comme lors de l'attaque d'une boîte de nuit en Allemagne, en 1986, qui avait eu comme résultat des morts chez... des militaires américains. Le terrorisme, la spécialité de Neil C.Livingstone, rappelons-le : c'est aussi le conseiller au Pentagone pour le Chief of Naval Operations, et également auprès du Secrétaire d'Etat, il a aussi témoigné à plusieurs reprises pour le Congrès, qu'il connaît bien : c'est aussi l'ancien assistant de deux sénateurs, et c'est encore le président de l'Institute on Terrorism and Subnational Conflict... bref un "expert", rangé ici auprès de Steve Emerson, Vincent Cannistraro, et Daniel Pipes : que du beau monde, chez les fabricants de conflits. Une fine équipe subventionnée, comme celle-ci...
Un homme qui a des dadas et des lubies, la non des moindres étant celle qu'affectionnait tant Dick Cheney : la dissémination de bombes nucléaires "sales", à savoir de faible capacités, ou plutôt de bombes contenant des bacillles ou des virus, fabriquées et transportées par des terroristes . Un sujet sur lequel il a beaucoup écrit : il en avait fait tout d'abord un livre écrit avec Joseph D. Douglass et sorti en...1984, intitulé "The Poor Man's Atomic Bomb." Douglass s'étant déjà fait remarquer en 1999 avec un autre ouvrage, "Red Cocaine : The Drugging of America and the West" , qui accusait les russes du trafic de cocaïne aux USA... en 1987, déjà, les deux mêmes avaient rédigé "America the Vulnerable : The Threat of Chemical and Biological Warfare" (je vous le disais, c'est presqu'une obsession chez eux !). Bref, deux champions attitrés de la désinformation politique et de la crainte entretenue à grands coups d'ouvrages pour faire peur. 24 années plus tard, il adressait ses lettre de créance à celui qui détenait encore 11,5 tonnes minimun de gaz moutarde... plus quelques quantités de Cobalt 60, idéal pour fabriquer une "bombe sale"...
Livingstone rédigeant seul un "The complete security guide for executives" (la sécurité, thème si porteur !) ou encore un incroyable "Rescue My Child" sur des anciens commandos Delta reconvertis en libérateurs d'enfants emmenés à l'étranger par un parent divorcé ! Plus racoleur, difficile à trouver. Mais ça se vend, il paraît.
Parmi les documents, un autre nom a vite émergé : celui d'un... belge, ajoute le NYT. "Les documents contenaient un choc pour les Américains : une lettre de trois pages adressée au colonel Kadhafi le 17 avril par un autre partenaire dans la transaction proposée, un belge nommé Dirk Borgers. Plutôt que de suggérer un moyen de sortir du pouvoir, M. Borgers offrait au dictateur libyen des services de lobbying de ce qu'il appelait le « Groupe d'action américain" pour déjouer les rebelles et gagner le soutien du gouvernement des États-Unis". A noter qu'il est bien marqué "pour déjouer les rebelles", ce qui signifie que notre fameux groupe a choisi de soutenit clairement le camp adverse : or l'Amérique a choisi d'intervenir contre celui qu'ils ont choisi... "Notant que les rebelles du Conseil National de Transition avaient pris le contrôle des avoirs libyens à l'étranger, et joignant un formulaire d'inscription indiquant que les rebelles avaient engagé leurs propres lobbyistes, M. Borgers a déclaré qu'il était temps pour le colonel Kadhafi de se battre avec ses propres représentants à Washington". On était bien dans le cadre dun lobbying classique, à part qu'il était manifestement pro-Kadhafi !!! Un groupe qui existait bel et bien, et dont Bogers parlait en ces termes : "Notre groupe de sympathisants libyen est extrêmement inquiet à ce sujet et nous tenons à contribuer à bloquer les actions de vos adversaires internationaux et de soutenir une relation normale de travail avec le gouvernement des Etats-Unis", dit la lettre. C'est pourquoi il est absolument nécessaire de parler officiellement et avec une voix forte avec le gouvernement américain." M. Borgers a terminé la lettre avec les mots "vos obéissants serviteurs", et la signature de son propre nom, en y ajoutant celles des quatre Américains" précise le journal, ajoutant que "la lettre est particulièrement gênante pour Livingstone
- décrit par M. Borgers dans la proposition comme étant "le meilleur expert anti-terrorisme américain reconnu" - qui a fermé son cabinet de conseil de Washington en avril pour planifier sa campagne de gouverneur". Un futur gouverneur républicain, ou en tout cas un prétendant, pris la main dans le sac de proposer ses talents à celui contre qui les USA font la guerre, avouons que c'est plutôt rare !
Dirk Bogers, lui aussi auto-bombardé "expert indépendant", qui a effectivement effectué un "voyage" en compagnie d'autres, en Libye du 31 mars au 6 avril à Tripoli, et à Benghazi du 19 au 25 avril, au sein une "délégation internationale d’experts" assez remarquée. En compagnie de français, notamment, dans lesquels on trouvait le Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R) et son directeur Eric Denécé ainsi qu' André Le Meignen, encore un autre "expert indépendant" lui aussi, mais aussi l'ancien préfet honoraire Yves Bonnet, ancien député, ancien directeur de la Surveillance du territoire (DST) et le président-fondateur du "Centre international de recherches et d’études sur le terrorisme et l’aide aux victimes du terrorisme (CIRET-AVT)", ou encore des membres du "Forum pour la paix en Méditerranée" d'Anne-Marie Lizin, et comprenant aussi Roumiana Ougartchinska , "journaliste d’investigation". Le rapport qu'avait rendu Sayda Ben Habylès (venue d'Algérie, qui a accueilli la famile de Kadhafi), était plutôt particulier, précise un commentateur, car elle constatait :
- que le conflit en Libye était un complot orchestré par les pays occidentaux et le Qatar ;
- que Bernard-Henri Lévy était le véritable chef des insurgés ;
- que les forces de l’OTAN, aidées par l’armée israélienne, tiraient sur les civils ;
- que le Conseil National Transitoire était composé d’étrangers ;
- que le pays était infesté d’agents secrets (Mossad, DGSE…) chargés de faire de la propagande…
Or, au moment même où la "délégation" rédigait son rapport plutôt orienté vers une conservation du pouvoir du dictateur, l'un de ses membres négociait financièrement en coulisses avec ce même dictateur ! Cruelle surprise ! Beaucoup étaient tombés dans le panneau de ces fameux experts : même des rédacteurs d'ici, à vrai dire (sans compter les fans du Guide de la mouvance Meyssan, bien sûr !). La délégation ayant néanmoins remarqué (mais il était inutile de faire le voyage pour ça) : que Moustapha Abdejalil al-Bayda, était bien celui qui a confirmé à deux reprises à la peine de mort des infirmières bulgares accusées d’avoir inoculé le virus du sida à des enfantslibyens (il était alors le président de la cour d’appel de Tripoli). Bizarrement encore, le premier a évoquer la candidature de Livingstone pour devenir gouverneur du Montana était le "Daily Caveat" de Michael Thomas, qui faisait référence à un article d'... IntelligenceOnLine, site français...
Les trois autres larrons cités dans le courrier à Kadhafi étant Marty Martin, un ancien officier de la CIA ayant dirigé la cellule Qaïda de 2002 à 2004, Neil S. Alpert, qui a travaillé pour le Comité national républicain et surtout pour le groupe de lobbying pro-israélien de l'American Israel Public Affairs Committee (le "célèbre" AIPAC et son lobbying bien connu), et Randell K. Wood, de Kansas City, l'avocat (ici à droite) qui a représenté la Libye depuis les années 1980, ajoute le journal.
Marty Martin, un autre beau cas d'espèce, que cet "espion qui a profité de la traque de Ben Laden", comme l'appelait ici le site Gawker. Martin, un profiteur de guerre, dans les grandes dimensions : ce n'est pas un hasard de le voir tenter de tanner la peau de Kadhafi. Le voici littéralement "démonté" pièce par pièce par ce même redoutable Gawker.
1. Le genre de gars qui roule les contribuables pour son propre enrichissement : en 2007, après avoir quitté la CIA, Martin s'est joint à la société International Oil Trading, une société de Floride qui a livré de carburant pour les forces américaines au Moyen-Orient. En 2008, des enquêteurs du Congrès qu'il accusait d'arnaquer le Pentagone à hauteur de centaines de millions de dollars. Cette année, un audit du Pentagone a révélé que la compagnie surfacturé le gouvernement pou 204 000 000 de dollars sur une série de contrats massifs de carburant pour la guerre en Irak.
2. Le genre de gars qui graisse les fonctionnaires des affaires étrangères : dans un procès contre le propriétaire de Floride Oil International, Harry Sargeant, Martin a versé un pot de vin de 9 millions de dollars à la tête du service de renseignement jordaniens en 2007 pour garantir les droits exclusifs de son entreprise à expédier du combustible à travers la Jordanie aux bases américaines en Irak (....).
3. Le genre de gars qui aide à lever des contributions politiques illégales : en 2008, le Washington Post a rapporté que Sargeant, un milliardaire, a collecté des fonds pour la campagne présidentielle de John McCain, avec l'aide d'un anonyme « ancien chef de l'unité Ben Laden » qui travaillait pour lui. Les hommes auraient contourné les lois du financement des campagnes en canalisant l'argent grâce à des donateurs de paille arabo-américains (...)
4. Le genre de gars qui devient totalement hilare quand les gens meurent dans une guerre : dans une déposition au tribunal la semaine dernière, les avocats d'Al-Saleh ont cité un e-mail où Martin écrit à Sargeant en 2008 dans laquelle il semblait se féliciter de l'escalade de la violence en Irak.
A ce rythme d'enrichissement personnel là, on comprend le peu d'empressement qu'à pu avoir Martin pour traquer Ben Laden : l'attrapper aurait ruiné son fond de commerce ! Et ce n'est pas fini : l'un des derniers mousquetaires du vice et de l'appât de l'argent, Niels Alpert, a lui aussi été mouillé dans un scandale financier il y a un à peine alors qu'il était l'assistant de Michael Steele, qui dirigeait le parti républicain (jusqu'en février dernier). En 2007 déjà, le district de Columbia l'avait obligé à rembourser près de 70 000 dollars de dépenses non autorisées et de l'argent non comptabilisé provenant de plusieurs équipes de groupes de baseball locaux qu'il avait présidé. Il avait également été condamné à une amende de 4000 dollars. Des détournements de fonds évidents : l'appât du gain, encore et encore.
Livingstone, à lui seul, est l'exemple même de l'organisateur de conflits, le roi de la magouille, et ce depuis longtemps, comme l'avait remarqué intelligemment Wayne Madsen qui remonte son premier contact avec lui à 1985 : "à cette réunion de cravates noire au Palm Restaurant, le 4 Décembre1985, j'avais été invité expressément par Neil Livingston à venir répondre à Oliver North, et en fait c'était une réunion était pour promouvoir le livre de Neil Livingston (sic) intitulé "Fighting Back", et le sous-titre était« gagner la guerre contre le terrorisme " ("Winning The War AgainstTerrorism").
Lui et un membre fantôme du département d'Etat et de la CIA du nom de Terry Arnold ont écrit ce livre ensemble et c'était la fête organisée pour sa sortie, et toute la communauté des opérations secrètes, les vrais "mangeurs de serpents", allaient être là, avec des cravates noires. Ollie North était là et Bud McFarland et je ne sais pas au juste mais il y avait 75 ou 100 personnes en cravates noires, sirotant des boissons et attendant le dîner, ils se sentaient comme ... l'atmosphère à cette partie était du genre "nous sommes le gouvernement de l'ombre des États-Unis." C'était presque comme une partie diplomatique ou un département d'Etat faisant une fête pour un pays ou un régime. Ces gars-là étaient en mission ("in charge"), et ce fut la façon dont ils se sont présentés". Selon le site 911 Blogger, en prime, lors de ses nombreux passages sur les plateaux télévisés, Livingstone était revenu sur une idée qui lui tenait semble-t-il à cœur : "il avait prédit les attentats du 9 / 11 sur le World Trade Center sur CNBC six mois avant leur arrivée, avait déclaré que les terroristes feraient tomber les deux tours, et qu'Oussama Ben Laden serait derrière ces attaques." Voilà qui devient encore plus passionnant : l'homme qui savait décidément beaucoup de choses avant le 11 septembre est celui qui avait tenté d'approcher Kadhafi pour lui soutirer de l'argent ! Le même !
Les 143,8 tonnes d'or sur lesquelles était assis Kadhafi (**) avaient attiré bien des envieux, de la pire espèce : des profiteurs de guerre. On est en droit de se demander maintenant plusieurs choses à leur égard, dont une particulièrement : n'ayant visiblement pas obtenu satisfaction dans leurs démarches, et étant néanmoins restés en contact fort tardivement avec Kadhafi, n'auraient-il pas été aussi à l'origine de sa suppression, par simple dépit ? S'il fallait chercher quelque part, les révélations terribles du NYT offrent une piste plus qu'intéressante. Le beurre, l'argent du beurre, et en cas de refus, on assassine la fermière ?
(*) l'entendre ici parler de la mort de Ben Laden est un vrai régal de légéreté de la connaissance sur le terrorisme. Les talibans qui "n'ont pas la même structure mentale que nous " ça vaut le détour...
(**) "Quelque 29 tonnes d'or auraient disparu pendant la guerre, sur les 143,8 tonnes de réserve du pays. 143,8 tonnes : les réserves officielles d'or de la Libye, qui faisaient du pays le 24ème détenteur d'or au monde, étaient restées inchangées depuis des années. Elles ont fondu à 114,8 tonnes durant la guerre, relèguant le pays au 32ème rang mondial, juste derrière la Grèce. La banque centrale de Libye a en effet déclaré jeudi que 29 tonnes d'or avaient été vendues à des marchands locaux, en avril et mai dernier, et en dinars libyens. Une opération destinée à "payer les salaires" selon les termes de Gassem Assoz, nouveau gouverneur de laBanque centrale. De qui ? Mystère." Les échos d'un convoi de grosses cylindrées, chargées d'or et de devises, qui aurait franchi la frontière entre la Libye et le Niger lundi dernier, faisait craindre une disparition partielle des réserves du pays. Selon Gassem Azzoz, si Kadhafi a sorti de l'or du pays, il n'a pas été pris dans les coffres de la banque centrale. La rumeur qui court parmi les traders d'or veut que le clan Kadhafi ait de son côté multiplié les achats d'or dès 2010, convertissant des devises à l'instar "d'autres dictateurs qui sentaient le vent tourner", selon une source du World Gold Council. Contrairement aux avoirs déposés dans des banques, le lingot présente l'infime avantage de résister au gel."
sur les propriétés de Kadhafi :
http://funandmania-amazing.blogspot.com/2011/08/libyan-rebels-inside-muammar-gaddafi.html
le rapport du CIRET :
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