Les experts psychiatriques donnent juste un avis, interprété ensuite par le juge, qui prendra alors sa décision. Il est bien évident que l’étiquette de malade, propre à déresponsabiliser le « présumé coupable » sera plus facile à pendre, si ce type est un psychotique délirant, en proie à des hallucinations et parasité par des voix intérieures qui lui ordonnent des choses.
Le fait de faire un crime particulièrement horrible s’accompagne souvent maintenant d’un certain malaise. On a tôt fait de transformer le coupable en malade, à la simple vue de l’énoncé des faits, qui pense t’on rapidement « ne peuvent pas avoir été fait quelqu’un ayant sa raison ! »
C’est oublier un peu vite qu’alors tous les responsables nazis auraient du aller alors en hopital psy !....Le crime ne fait pas le malade. Les anciens le savaient bien, malheureusement, eux qui si familiers des guerres, voyaient les voisins se transformer en loups pervers et violeurs, quand l’occasion se présentait. Qui donc ose encore parler de ce volet sombre de l’homme, sans passer par la psychiatrie, bien pratique pour nettoyer les taches, même si elle reviennent malgré ce lavage...
Le bouquin de Littell, les bienveillantes, peut-être.
Ou quelqu’un comme Otto Dix, ce peintre allemand, (pourchassé par les nazis, et qui peignant l’horreur de la guerre, n’en peindra pas moins sa beauté, la sublimant même dans ses propos dérangeants, quand il parlait du plaisir trouble d’enfoncer une baïonnette dans un corps. (ancien soldat de 14...)
Je m’égare direz vous mais pas tellement. Car le propos est là. On baptise un peu trop des gens malades, en leur faisant entrer de force dans un processus de soins, dont ils ne tireront aucun bénéfice, sinon de clémence vis à vis de leur crime.
A la limite, ces pervers tireront une seconde jouissance d’avoir abusé le juge.
Ne pas oublier que Marc Dutroux, le pédophile Belge suivait scrupuleusement ses soins au moment de son incarcération.
Si le soin psy est indiqué et a de vrais résultats auprès de violeurs ayant compris la gravité de leur acte, et en souffrance authentique, il n’est d’aucun effet, en injonction, sur un pervers dont le plaisir est attaché à la souffrance des autres.
C’est toute la limite du soin, qui n’est aucun cas un science.