jaja
je ne suis pas d’accord avec toi sur le
FdG ; son programme contient quand même des propositions assez radicales, que je n’assimile pas du tout au programme d’eau tiède du PS.
Et, comme le dit Halimi, si une victoire de la gauche survenait lors de ces élections (surtout législatives), ce serait un signal pour enclencher, derrière, les nécessaires luttes sur le terrain, seules capables d’amorcer les réformes nécessaires.
Une partie du programme du Front de Gauche, concernant la vitale réforme monétaire :
Gouverner face aux banques et à la finance
L’humain d’abord propose d’en finir avec le dogme central de la mondialisation financière : la libre circulation des capitaux. Cette rupture politique est considérable et apparaît sans doute pour beaucoup comme très difficile. Au plan technique, elle est en fait extrêmement simple. La Banque de France connaît les mouvements de capitaux dans notre pays et de notre pays avec le reste du monde. Toute l’expertise technique est ici, dans notre pays. Seule la définition des orientations stratégiques a été délocalisée à Francfort au siège de la BCE. Il suffit donc de reprendre le contrôle de la Banque de France pour pouvoir immédiatement contrôler les mouvements de capitaux, afin par exemple d’en taxer certains voire interdire les plus nocifs.
Ainsi armé, notre gouvernement pourra briser le « mur de l’argent » qui se mettrait sinon en travers de notre politique dès le lendemain de l’élection. Il aurait les moyens d’échapper au chantage à la dette et au pilonnage des agences de notation. En mettant sous contrôle social les banques, nous les obligerons en effet à détenir dans leur bilan des titres de notre dette publique, pour un taux d’intérêt raisonnable. Les attaques spéculatives contre nos bons du trésor pourront être stoppées. Les banques ne pourront résister car elles savent d’avance qu’elles seraient les perdantes d’un bras de fer avec un gouvernement déterminé. Rappelons que sans garantie publique, les banques ne valent pas plus que le papier sur lequel leurs actions sont imprimées. Aucune activité bancaire ne peut se passer du soutien de la Banque Centrale et de l’accord des autorités de régulation dont nous aurons repris le contrôle. Ceci sans même recourir à la menace ultime : ne pas payer la dette, vision d’apocalypse pour tout banquier qui préfère négocier quelque chose que de se retrouver avec rien du tout…
Le contrôle des mouvements de capitaux est également une arme anti-délocalisations. En taxant les investissements directs à l’étranger, dès lors qu’ils visent à exploiter des différences dans les normes sociales ou environnementales, nous pouvons enlever à la délocalisation son intérêt économique.