@ Taverne.
En 2007, Royal a dû faire face à la machine de guerre UMP, certes, mais également à deux faits majeurs :
1) son propre parti lui a très largement savonné la planche ;
2) Sarkozy, de manière très démagogique s’est présenté comme un homme de rupture ;
33 ce même Sarkozy a enfumé les Français avec de belles promesses sur l’emploi et le pouvoir d’achat.
Moyennant quoi, il ne l’a emporté finalement que par 53 % contre 47 % à Royal.
En 2012, Sarkozy devra probablement faire face à Hollande dans les conditions suivantes :
1) son adversaire bénéficiera d’un bien meilleur soutien du PS que Royal en 2007 ;
2) il ne pourra plus prétendre de manière crédible être l’homme de l’emploi et du pouvoir d’achat alors qu’il aura totalement failli dans ces domaines ;
3) il aura été l’artisan d’une hausse vertigineuse de la dette et du creusement du déficit extérieur, certes en partie du fait de la crise, mais aussi et pour moitié, de ses calamiteux choix économiques, comme l’a souligné la Cour des comptes ;
4) beaucoup de Français, y compris parmi ses électeurs, étaient réticents vis-à-vis de son comportement ; beaucoup de ceux-là sont devenus totalement allergiques ;
5) les reports des voix du FN en faveur de l’UMP étaient en 2007 d’environ les 3/4 des électeurs, ils ne seraient plus désormais d’après les sondeurs que de 1/3 environ.
Bref, toutes les conditions d’une glorieuse réélection semblent en effet réunies !