Vous devriez relire l’article qui explique pourquoi on ne peut considérer le FESF comme un instrument communautaire sinon comme intergouvernemental. Ce n’est pas une subtilité rhétorique sinon une réalité que l’article décrit pour conclure :
« Le FESF est un instrument intergouvernemental et non communautaire (par
non communautaire, on entend qu’il n’est pas issu des traités et qu’il
n’a pas de rapport profond avec l’Union Européenne, et ce malgré
l’implication d’institutions européennes comme la Commission et le
Conseil) qui a pour vocation de venir en aide aux états européens qui en
font la demande, tout ceci étant bien sur soumis à conditions et à un
accord préalable sur un programme de réajustement structurel. »
D’autre part, comment voulez-vous doter la BCE d’une réelle capacité d’intervention si, déjà, vous voulez convaincre que l’émission d’eurobonds serait reçue, par les marchés, de la même manière peu enthousiaste que les obligations du FESF ou les allemandes ? Pourquoi ne précisez-vous pas que les bonds allemands ont été mal accueilli car le taux était ridiculement bas ? Si l’Allemagne remet le couvert aux mêmes taux que les émissions antérieures, qui vous dit que les marchés ne se jetteront pas dessus ?
Quand à la dette indue, ce terme est une ode à l’irresponsabilité. La dette n’est pas plus sacrée qu’elle n’est maudite. Ces anathèmes, dans un sens comme dans l’autre, ne font qu’embrouiller les analyses. Ce qui est clair est que, si vous ne voulez pas avoir de problèmes pour emprunter dans le futur, mieux vaut ne pas renvoyer tous les créanciers la queue entre les jambes. Une restructuration de la dette est un exercice de haute voltige que l’on ne peut entreprendre sur la base de concepts aussi subjectif que cette histoire de banksters et dette indue. Laissez cela à Le Pen, Asselineau, Cheminade, Dupont-Aignan, Mélenchon ( hélas ! ) et les quelques autres démagogues populistes. Cela ne sert qu’à faire campagne.