Bonjour Lilor,
Quand vous dites : « On a donc effectivement un mécanisme qui, si il est
poursuivi et institutionnnalisé (sous la forme du MES, dès 2013)
pourrait mener dans un avenir plus ou moins proche à la création d’un
gouvernement de la zone euro et à l’émission officielle d’eurobonds. », vous mettez le doigt sur le fond du problème, à mon avis.
Cette manière de vouloir, peu à peu, adapter la structure existante à un modèle fiscal commun avec une politique macroéconomique coordonnée, Trésor européen, BCE autonome, indépendante mais auditée, etc... en négociant sans plan de construction précis ne peut que renforcer ce syndrome du cul entre deux chaises. Les propres limites du FESF révèlent les objectifs à la spéculation. On a un peu l’impression d’une course-poursuite où les coureurs tentent le surplace en surveillant qui démarre le premier. Je trouve cette position indéfendable et les pertes peuvent être très sévères.
Si les dirigeants européens arrêtaient de louvoyer et posaient à plat l’avenir que les uns et les autres veulent ( car il est bien question ici de volonté ) pour l’Europe, ne serait-ce pas déjà un grand pas pour désactiver l’incertitude sur laquelle surfe la spéculation ? Cette transition qui se veut douce ( serait-ce par peur d’une réponse négative de l’électorat si lui serait dévoilé un projet européen, pour une fois, concret ? ) place les outils financiers européens ( en l’occurence le FESF ) en péril évident de pillage et mise à sac par les marchés.