Bonjour Kev46 et merci de réagir à cet article : Nous entendons par non communautaire le fait justement que ça ne soit pas issu des traités et que les instances de l’Union Européenne ne font que participer. Ceux qui sont concernés et qui sont décideurs ici, c’est surtout l’Eurogroupe.
Mais je comprend l’objection que vous nous faites :)
D’autres parts, pour conserver sa notation AAA sur l’émission de ses obligations, le FESF doit disposer de 160% de l’emprunt qu’il lève : 440 * 160% = 726. C’est grâce à un capital garanti de 726 milliards que les obligations du FESF seront notées AAA jusqu’à un montant total de 440 milliards d’euros.
L’effet de levier ne passe pas ici par un sur-emprunt. En tout cas, ce n’est pas ce qui est dit dans la documentation, et à priori ce n’est pas ce qu’ont décidé les états. On parle ici d’effet de levier sous la forme de différentes approches qui permettraient, alors que le capital garanti n’augmentera plus, d’augmenter tout de même la capacité d’intervention du FESF.
Cela se fait par les deux approches expliquées ci-dessus :
- 1) La proposition d’assurances, qui permettent de faire baisser les taux, et donc d’être efficace alors même que le FESF ne s’engage que sur 10% du capital investi (en gros, au lieu de prêter lui-même au Portugal à 6% pour un emprunt d’un milliards d’euros, il va laisser les investisseurs prêter eux mêmes au Portugal, et en proposant son assurance, il va faire baisser les taux jusqu’à 6%, et on aura donc exactement le même effet pour le Portugal, alors que le FESF n’aura rien dépensé, et devra, au pire des cas, dépenser 100 millions d’euros (en assurance)).
- 2) La possibilité de faire appel à des fonds internationaux (privés et publics) qui pourront créer avec le FESF des SPV, qui eux-mêmes auront vocation à aider les Etats de la zone euro : Concrètement : Moi FESF, j’ai une capacité d’emprunt de 440 milliards d’euros, mais je peux prendre l’engagement de garantir 20 milliards pour un SPV, avec la Chine par exemple, qui garanti 20 milliards, et les investisseurs privés qui garantissent 20 milliards, on se retrouve donc avec un fond de 60 milliards d’euros de capital garanti, pouvant lever un peu plus de 24 milliards d’euros en obligations AAA (se souvenir de l’exigence des 160% de capital garanti).
Ce sont des solutions qui ne demandent aucune dépense du FESF, et aucune augmentation de son capital garanti.
On arrive donc à des capacités étendues, alors même que les moyens du FESF n’ont pas bougé : Ingénieux non ?
Je vous invite à lire les détails de l’étude et à vous référer à la documentation officielle sur le site du FESF.
PS : Pouvez-vous nous donner une source pour les 2 000 milliards ?
Bien cordialement,