Bernard Bougel,
soit on fait marcher l’économie, soit on fait du profit. L’industrie financière est une industrie comme une autre, une machine à faire du profit.
L’Etat n’a pas à faire du profit, ce n’est pas son rôle : le contraire c’est ce que réclament les libéraux ; Parce qu’ils ont des arrières pensées ! Ils appellent ça la gouvernance.
Pourquoi les taux devraient-ils être les mêmes pour tous ? Soit on se place du point de vue d’opérateurs privés, et alors, oui, vous avez raison. Soit on considère que la machine à fournir le nerf de la guerre est un service public, et alors, il n’y a pas de raison de différencier les taux sinon à pénaliser les plus faibles : en effet, du point de vue des emprunteurs, on peut contester le fait que ce sont les plus aisés qui bénéficient des meilleurs taux, et les plus vulnérables qui se voient imposer des taux d’usure !
Il n’y aurait à mon avis, aucune raison de séparer banques d’affaire et banques de dépôts si ce n’était pas pour étatiser les banques de dépôts. De la même façon que les banquiers ont amalgamé les deux pour rendre absurde la nationalisation des banques, de la même façon nous devons les séparer : ce n’est pas le rôle de l’État de faire des affaires financières, en effet ; à l’État les dépôt et les crédits ; au privé les affaires ; affaires, ou plutôt parasitisme, de mon point de vue parce que, faire des affaires avec de l’argent, c’est un truc de riche qui a trop d’argent. Placer son pognon dans une banques d’affaire, c’est comme partir en voyage avec un opérateur de tourisme, un marchant de voyages organisées ; un produit de consommation pour consommateurs trop aisés.
Tous ces amalgames, tous ces mélanges de genre proviennent de ce que les hauts fonctionnaires comme les capitaines d’industries sont issus des mêmes écoles, sont parents et couchent ensemble ! Il faut mettre fin à ces pratiques incestueuses et retrouver de vraies valeurs. Ces valeurs se retrouvent dans les principes que j’ai énoncés.