Michel Tarrier,
Pour une fois que votre article est un peu plus raisonnable que d’habitude, je vais répondre en argumentant ma réponse.
En effet, vous faites un constat de départ juste : il y a une énorme disparité entre les pays pauvres et les pays riches. Oui, cette disparité est scandaleuse, car il est inadmissible qu’une petite partie de la population mondiale vive dans l’excès de consommation tandis qu’une autre partie n’a même pas les moyens de vivre dans des conditions décentes (alimentation, hygiène, confort). Tout cela est juste.
En revanche je ne vous rejoindrai jamais sur l’étape suivante de votre raisonnement qui consiste à incriminer toute la population dite « riche », et que vous évaluez à 1 milliard d’individus, alors que les avantages exorbitants n’échoient qu’à un pourcentage infime de cette population. C’est aux hommes puissants des pays développés qu’incombe la faute. Quand je dis « hommes puissants », je vise les hommes politiques, mais aussi et surtout les grands industriels et les banquiers qui donnent au monde la tournure qu’il prend en imposant un mode de vie nocif à la planète et aux autres être humains. Le mode de consommation occidental est infiniment pervers car il est imposé tout en donnant l’illusion d’être voulu. En effet, après avoir procédé à la destruction de tout ce qui est susceptible de rendre la vie agréable (lien social, famille, cadre de vie), les mêmes qui engendrent cette déclaration proposent des talismans censés rendre la vie meilleure (l’Iphone, l’écran plasma, le home cinéma, la console de jeu pour donner l’illusion du luxe dans une vie globalement pauvre en satisfaction), et quand l’individu lambda finit par acheter ces talismans qui le soulagent momentanément, il a l’illusion de l’avoir lui-même désiré et que le choix de ce mode de fonctionnement vient de lui. Alors que c’est faux : si les conditions globales de son pays lui avaient permis de vivre une vie épanouie sur le plan affectif, social, intellectuel, son besoin de se procurer le talisman serait étrangement moins fort, et le commerce marcherait beaucoup moins bien. Par conséquent, la dégradation des conditions de vie est consubstantiel à la consommation débridée, et le peuple est victime plus qu’acteur, malgré les apparences. Cette apparence est très utile aux hommes de pouvoir car elle dilue leur responsabilité dans un milliard de personnes, ce qui garantit à ceux qui se fient à cette apparence l’impuissance politique. C’est dans ce piège que vous tombez, et c’est pourquoi votre colère légitime est mal orientée. Vous ne pouvez pas convaincre un milliard de personnes d’abandonner les modalités de confort auxquelles elles sont habituées. Elles n’en sont tout simplement pas capables, car la plupart espèrent déjà réussir à payer leurs factures, leurs courses, ou leur pension alimentaire. Vous pouvez par contre mener un combat politique exigeant des responsables politiques réels qu’ils mettent en oeuvre les conditions pour qu’un mode de vie alternatif et sain puisse se développer à grande échelle. C’est ce combat qu’il faut mener, c’est ce combat qui est possible, mais pour cela vous devez d’abord vous réconcilier avec un milliard d’êtres humains.
31/10 16:09 - fred592000
c’est bien vrai , ya des gens qui font les poubelles j’en ai vu sur paris , mais ça (...)
20/08 18:51 - terrienne01
On ne peut pas de reproduire à l’infini dans un espace fini. Ce n’est pas (...)
05/12 11:02 - al.terre.natif
S’occuper de ces gosses n’est pas une perte de temps ... c’est justement la (...)
05/12 11:00 - al.terre.natif
@Feisthamelii Le problème du fonctionnement « à la chinoise », c’est que c’est (...)
05/12 10:47 - al.terre.natif
@ Feisthamelii « En l’occurrence il s’agit de parler du petit occidental....plus (...)
04/12 00:49 - Pie 3,14
Cela dit, vous avez raison concernant les taillis. Pendant longtemps ils ont joué un rôle (...)
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